Les stades des Jeux de Rio en décrépitude

Vue aérienne du Parc olympique, 6 mois après les Jeux olympiques de Rio
Photo : Reuters / Nacho Doce
Plusieurs stades des Jeux olympiques d'été de Rio, en 2016, sont laissés à l'abandon.
Le stade Maracana, utilisé pour des matchs de soccer ainsi que pour les cérémonies d'ouverture et de clôture, a été vandalisé. Et la pelouse est dans un piteux état.
Un imbroglio politico-juridique risque de transformer le temple du football brésilien en majestueux éléphant blanc. Depuis le 30 octobre, l'entretien du stade est censé être à nouveau assuré par le concessionnaire privé Maracana SA, qui l'avait cédé pendant huit mois au comité organisateur des JO.
Le consortium, contrôlé par le géant pétrolier Odebrecht, explique pourtant dans un communiqué envoyé à l'AFP qu'il n'a toujours pas repris le stade en main. La faute selon lui au comité Rio 2016 qui « n'a pas respecté ses engagements de le restituer dans l'état où il l'a trouvé ».
L'enceinte avait accueilli la finale de la Coupe du monde en 2014, après une rénovation totale au coût pharaonique de 1,2 milliard de réaux (420 millions de dollars).
Le stade aquatique, abandonné, fait pitié à voir.
La piscine pour la natation et le water-polo devaient être démantelée. Même chose pour l’aréna de handball. Les deux complexes devaient être démolis pour servir à la construction de quatre écoles (aréna de handball) et de deux autres installations (piscine).
Le terrain de golf, spécialement aménagé pour le retour de ce sport aux Olympiques, devait ensuite être ouvert au public. Or, il est peu fréquenté, donc peu d’entrée d’argent et personne pour l’entretenir.
Partout, les installations sont désertes et ces Jeux ont coûté plusieurs milliards de dollars...
La crise économique est à la source du problème. Certains sites permanents construits pour les JO, comme celui du tennis et le vélodrome, n’ont pas trouvé d’investisseurs privés une fois les JO terminés. C’est le gouvernement qui a le mandat de s’en occuper, mais il manque d'argent pour payer ses fonctionnaires.