« Devoir de mémoire » : des élèves fransaskois apprennent l'apport des Noirs au Canada

L'enseignante de deuxième année de l'École Monseigneur de Laval Sylvie Mekoulou a mis en place un comité qui organise des activités à l'occasion du Mois de l'histoire des Noirs.
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les élèves du Pavillon élémentaire de l'École Monseigneur de Laval à Regina en savent désormais plus sur les multiples réalisations et apports des Canadiens noirs grâce à la vision d'une enseignante de deuxième année.
Un texte d'Omayra Issa
Il y a deux ans, Sylvie Mekoulou a mis sur pied un comité chargé d’organiser des activités pour les jeunes au cours du Mois de l’histoire des Noirs.
Le Mois de l'histoire des Noirs, c'est un devoir de mémoire pour tous les Canadiens. Cela se célèbre à tous les niveaux de la société, dans d'autres écoles. Ce n’était pas encore le cas dans mon école et je me suis dit "pourquoi pas?"
Mme Mekoulou souligne que les activités s’imbriquent au curriculum scolaire fransaskois. « Pour les tout-petits, c'est souvent la danse, les dessins, le coloriage. Cette année, pour les [élèves] de troisième et quatrième année, nous avons fait l'exploration du parcours de Viola Desmond », explique l’enseignante.
Viola Desmond figurera sur le recto du prochain billet de banque de 10 $ l’an prochain, devenant la première femme de l’histoire du Canada à être ainsi honorée.
« Une histoire de tous les membres de l’école »

Le pavillon élémentaire de l'École Monseigneur de Laval a dédié un espace à Viola Desmond et à des sportifs noirs qui se sont démarqués à l'occasion du Mois de l'histoire des Noirs.
Photo : Radio-Canada / Corey Herperger
Mme Mekoulou indique que toute la communauté scolaire fransaskoise a « embarqué », et s’est approprié le Mois de l’histoire des Noirs.
On reçoit des idées de tous les membres de la communauté de l'école. Ce n’est pas seulement une histoire des membres de la communauté noire de l'école.
D’ailleurs, l’École Monseigneur de Laval s’est associée à la Communauté des Africains francophones de la Saskatchewan (CAFS). Le président de l’organisme, Trevor Kakunze, estime qu’il est important de souligner la contribution de la communauté noire au développement de la société canadienne pour la représentativité dans le tissu social.
« C’est très important pour des enfants de descendance africaine de savoir que des gens qui leur ressemblent ont apporté une contribution dans l’établissement de ce pays », déclare-t-il.
Les écoliers fransaskois de la cinquième et la sixième année ont quant à eux rencontré un professionnel noir qui se démarque dans son domaine.
La francophonie a de plus en plus un visage africain.
M. Kakunze souhaite que l’apport des Noirs au Canada soit intégré dans les manuels scolaires.

Les écoliers du pavillon élémentaire de l'École Monseigneur de Laval ont fait des dessins pour représenter Viola Desmond et des scènes d'Afrique à l'occasion du Mois de l'histoire des Noirs.
Photo : Radio-Canada / Corey Herperger
Pour sa part, dans un message envoyé à Radio-Canada, le ministère de l’Éducation de la Saskatchewan assure que les enseignants ont l’occasion d’amener des sujets relatifs à la diversité ethnique dans leurs cours de sciences sociales.
C’est le pari de Sylvie Mekoulou, qui dit vouloir « promouvoir les valeurs d'inclusion et de tolérance chez les élèves ».
« L’idéal, c’est que des personnes afro-canadiennes aient ce sentiment d’être inclus dans l’histoire et d'appartenir au Canada. Si on se sent inclus, on est plus amené à devenir un citoyen engagé », ajoute M. Kakunze.
L'École Monseigneur de Laval n'est pas la seule à profiter de février pour faire des activités spéciales. Le 16 février dernier, le Pavillon Gustave-Dubois de l’École canadienne-française à Saskatoon a lui aussi présenté une série d’activités sous le thème de la célébration de l’Afrique.