Le coût du mur entre les États-Unis et le Mexique évalué à 21,6 milliards de dollars

Un mur et des barbelés le long de la frontière entre les États-Unis et le Mexique
Photo : ICI Radio-Canada/Marcel Calfat
Le mur que Donald Trump souhaite faire construire à la frontière américano-mexicaine coûterait 21,6 milliards de dollars et il faudrait plus de trois ans pour l'édifier, estime le département de la Sécurité intérieure (DHS) dans un rapport que Reuters a pu consulter.
Ce montant est près de deux fois plus élevé que les 12 milliards de dollars évoqués par le président américain. Paul Ryan, chef de file des républicains à la Chambre, et Mitch McConnell, son homologue au Sénat, ont avancé un chiffre de 15 milliards de dollars.
Le président américain a réaffirmé après son investiture son intention de faire construire un mur à la frontière américano-mexicaine, afin de barrer la route aux immigrants, et il insiste pour qu'il soit financé par le Mexique, ce que Mexico refuse.
Le rapport doit être présenté au secrétaire à la Sécurité intérieure, John Kelly, dans les jours à venir.
Il indique qu'il faudra attendre la fin 2020 pour boucler les trois phases du projet qui prévoit l'érection de clôtures et de murs sur près de 2000 kilomètres.
Contactée par Reuters, une porte-parole du DHS a dit ne pas vouloir faire de commentaire, tandis qu'une représentante de la Maison-Blanche a déclaré qu'il était « prématuré » d'évoquer un rapport qui n'a pas été officiellement présenté au président.
Le document indique que la première phase du projet sera la plus courte, avec la construction de 26 kilomètres de mur près de San Diego, en Californie, El Paso, au Texas et dans la vallée texane du Rio Grande.
La deuxième phase évoquée dans le rapport prévoit la construction de 242 kilomètres de mur dans la vallée du Rio Grande, à Laredo, El Paso et Big Bend, au Texas et Tucson, en Arizona. La dernière phase viendrait boucler 1728 kilomètres de frontières en des lieux qui n'ont pas été spécifiés.
Le document expose les montants de construction, mais pas ses contraintes financières ni les coûts qui pourraient résulter d'éventuelles batailles judiciaires et n'évoque pas les difficultés qui pourraient émerger du fait d'obstacles naturels.