Des Autochtones s’opposent au projet de GNL Québec à Saguenay

Manifestation d'un groupe d'Autochtones près du port de Grande-Anse.
Photo : Radio-Canada
Une vingtaine d'Autochtones ont manifesté, jeudi, devant le port de Grande-Anse dans l'arrondissement de La Baie, à Saguenay. Ils dénoncent le projet de l'entreprise GNL Québec, qui désire y construire une usine de liquéfaction de gaz naturel.
Il s’agit d’un projet de 7,5 milliards de dollars.
Les manifestants s'inquiètent de la provenance éventuelle du gaz qui pourrait nuire à leurs droits ancestraux. Ils appréhendent les conséquences environnementales du projet.
« Pourquoi accepter de faire passer ce gaz par fracturation chez nous, alors que les Autochtones de l’Ouest s’y opposent », questionne Michaël Paul, un militant autochtone de Mashteuiatsh.
C’est insensé de faire un projet qui va détruire les richesses, qui va détruire les ressources, qui va détruire la vie.
Les manifestants autochtones mentionnent que le conseil de bande ne s'est pas soucié de leurs droits ancestraux en signant une entente avec l'entreprise en 2015.
De son côté, GNL affirme avoir de bonnes relations avec les communautés autochtones.
Manifestation d'Autochtones de Mashteuiatsh contre le projet GNL Québec au port de Grande-Anse #rcsag pic.twitter.com/rM5iLKQZOT
— Véronique Dubé (@verodubetele) 2 février 2017
Une autre critique
Par ailleurs, l’écologiste Philippe Dumont, président de l’organisme Boréalisation, pense que GNL Québec affirme des demi-vérités en présentant le gaz naturel comme une énergie de transition, moins néfaste que le pétrole.
« Si on analyse le cycle de vie du gaz de schiste, on a un impact sur le climat qui est comparable à celle du charbon, explique-t-il. Loin d’être une énergie d’avenir, le gaz naturel, le gaz de schiste, a beaucoup en commun du point de vue environnemental avec le 19e siècle. »
Il ne comprend pas que les politiciens puissent appuyer un tel projet alors que le monde se tourne vers les énergies vertes comme l'hydro-électricité.
GNL Québec affirme être en plein cœur d’un processus d’évaluation environnementale. L’entreprise ajoute qu’il faudra franchir plusieurs étapes avant la décision finale d’investissement, en 2019.
D'après le reportage de Véronique Dubé.