Des étudiants de Berkeley forcent l'évacuation d'un dirigeant de Breitbart News

Un imposant déploiement policier devant l'édifice où Milo Yiannopoulos devait prononcer son discours.
Photo : La Presse canadienne / AP/Ben Margot
Une manifestation contre la présence d'un rédacteur en chef de Breitbart News à l'Université de Californie à Berkeley, en banlieue de San Francisco, a tourné à la violence, mercredi soir, aux États-Unis.
Des échauffourées ont éclaté entre la police et les manifestants, ce qui a forcé Milo Yiannopoulos à annuler le discours qu’il devait prononcer à l’invitation de groupes d'étudiants conservateurs.
Des manifestations similaires l’avaient également forcé à annuler une conférence à l'université californienne de Davis, le mois dernier.
Des étudiants, des professeurs et des jeunes qui ne fréquentent pas le campus de Berkeley se sont à nouveau donné l’objectif d'empêcher le journaliste-vedette de l'extrême droite américaine de prendre la parole.
Les manifestants, réunis par centaines, se sont livrés à du vandalisme sur le campus, en brisant des fenêtres et en mettant le feu à des palettes en bois, afin de perturber l’événement. Ils ont aussi jeté des pierres sur la police, qui a répliqué avec des gaz lacrymogènes.
Les policiers ont donné l’ordre aux protestataires de se disperser, mais, retrouvant leur calme, ils ont préféré défier les forces de l’ordre.
« J'ai été évacué du campus de l'Université de Berkeley après que de violents manifestants de gauche ont détruit des barricades, allumé des feux, jeté des pierres et des feux d’artifice aux fenêtres en plus de saccager le rez-de-chaussée du bâtiment. Mon équipe et moi sommes en sécurité. Mais l'événement a été annulé », a déclaré Milo Yiannopoulos sur sa page Facebook.
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Le média ultraconservateur Breitbart News et son ancien patron Steve Bannon sont étroitement liés à l'élection de Donald Trump.
Milo Yiannopoulos avait lui-même surnommé le président américain Donald Trump « Daddy » (« Papa ») pendant la campagne électorale. L'éditorialiste avait également été au cœur d’une controverse pour des attaques racistes sur Twitter, dirigées contre l'actrice noire américaine Leslie Jones, vedette de la reprise entièrement féminine du film S.O.S. fantômes.
De son côté, le président américain a réagi sur son compte Twitter en laissant planer la menace de priver l'établissement de financement public.
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