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Des écologistes à la défense du REM

Image du projet de Réseau électrique métropolitain (REM)

Image du projet de Réseau électrique métropolitain (REM)

Photo : Caisse de dépôt et placement du Québec

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

« Le REM est le plus important projet de transports collectifs en 50 ans dans la région de Montréal. Nous ne pouvons pas laisser passer une occasion comme celle-là », a déclaré Steven Guilbeault en conférence de presse ce matin.

À la suite du concert de critiques qui a suivi la publication du rapport du BAPE, Équiterre, la Fondation David Suzuki et Vivre en ville ont décidé de se porter à la défense du projet de Réseau électrique métropolitain (REM).

Les porte-parole des trois organismes – Steven Guilbeault, Karel Mayrand et Christian Savard – reconnaissent la légitimité de certaines critiques du BAPE, mais ils refusent de « jeter le bébé avec l’eau du bain ». M. Guilbeault a précisé que le BAPE n'est pas défavorable au REM pas plus qu'il ne l'appuie, ajoutant qu'il avait simplement émis certaines critiques à son endroit.

«  »

— Une citation de  La coalition des trois organismes

La construction du réseau électrique de 67 kilomètres devrait commencer cet été en prévision d'une mise en service en 2020.

Les trois organismes soutiennent que l’achalandage du REM a été sous-estimé par le BAPE et que le projet attirera plus d’usagers que le rapport ne le prévoit.

M. Guilbeault souligne que le service du REM offrira une fréquence de service de deux à trois fois supérieure à celle offerte présentement pour les usagers de la Rive-Sud et de la Rive-Nord. Le REM offrirait des départs toutes les trois minutes aux heures de pointe sur la Rive-Sud et toutes les six minutes pour les résidents de la Rive-Nord.

Le raccordement à deux stations de métro – McGill et Edouard-Montpetit – de deux lignes différentes transforme, selon eux, le REM en une nouvelle ligne de métro. Ils estiment que cette modification au projet initial fera également augmenter l'achalandage du REM.

« Ces avantages du projet de REM feront augmenter l'achalandage du REM, ce qui lui assurera un financement plus important que ne l'entrevoit le BAPE dans ses critiques », selon la coalition d'écologistes.

Contrairement à ceux qui réclament une commission parlementaire sur le projet de REM, M. Guilbeault estime que ce n’est pas nécessaire. Il souligne que le prolongement des autoroutes 19 et 25 n’a jamais fait l’objet d’une commission parlementaire. « Si on fait une commission parlementaire, faisons-la sur les enjeux de financement et de déséquilibre total qu'il y a au Québec entre le financement du réseau de transport collectif et du réseau routier », propose-t-il.

La sclérose du secteur des transports

Le statu quo est impossible dans le transport dans la région montréalaise, où le coût annuel de la congestion routière s’élève à 1,85 milliard de dollars. Ils soulignent que 80 000 véhicules s’ajoutent chaque année sur les routes du Québec, et ce, principalement dans la région montréalaise.

«  »

— Une citation de  Steven Guilbeault

M. Guilbeault souligne que les secteurs industriel, résidentiel, commercial et institutionnel ont tous réduit leurs émissions de GES, avec une exception pour l’agriculture, qui a connu une légère hausse. « Il y a vraiment urgence d’agir dans le secteur des transports et pour nous ce projet-là s’inscrit dans le cadre d’une stratégie plus large de transport collectif et de réduction de GES. »

« Ce n’est pas un projet qui va résoudre tous les problèmes du transport collectif de la grande région de Montréal, mais c’est un projet qui est à notre avis nécessaire », prévient Steven Guilbeault, qui déplore l’immobilisme du secteur des transports dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre (GES).

Trafic sur le pont Jacques-Cartier
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Trafic sur le pont Jacques-Cartier

Photo : iStock

Les écologistes déplorent également le déséquilibre dans le financement des transports au Québec. Ils soulignent que les prolongements, les réfections et l’entretien du réseau autoroutier sont toujours financés à 100 % par l’État alors qu’on exige la participation des municipalités pour l’élaboration de tout projet de transport collectif.

Les organismes rappellent que les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le secteur du transport représentent aujourd’hui 43 % de l’ensemble des émissions de GES de la province. « Contrairement à ce que certains ont laissé entendre, le REM va contribuer à réduire les émissions de GES et non à les augmenter », rectifie M. Guilbeault.

M. Mayrand brandit également l’argument économique en faveur du REM et du transport collectif en général. « Les investissements dans les transports collectifs génèrent 2,7 fois plus de retombées économiques au Québec que le même dollar investi dans le réseau autoroutier », avance M. Mayrand en citant une étude produite par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CMM).

Une politique à élaborer

« Nous avons maintenant un ministère des Transports et de la Mobilité durable, mais le volet mobilité durable n’apparaît que dans le nom du ministère », déplore M. Guilbeault qui invite le gouvernement du Québec à se doter d’une réelle politique en cette matière.

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— Une citation de  Steven Guilbeault

M. Mayrand estime que le REM doit être le début d’une politique sur le transport collectif dans la région montréalaise et non la finalité. Il souligne que la ligne bleue devrait être prolongée pour offrir une meilleure desserte en transport collectif aux citoyens de l’est de Montréal.

Le BAPE a exprimé des réserves sur le projet de REM notamment quant à son impact sur l'environnement et sa rentabilité financière. Il conclut qu'il ne pouvait pas donner son feu vert au projet.

Le rapport du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) a entraîné une série de désaveux de la part des milieux politiques et communautaires. Québec solidaire, Projet Montréal, l’Union des producteurs agricoles (UPA) et une coalition d’écologistes et de promoteurs du transport collectifs ont ainsi dénoncé les lacunes du REM et réclamé une révision du projet.

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