Les critiques s’accumulent contre la position de la forestière Tembec sur le bois d’œuvre

Bois d'oeuvre
Photo : Radio-Canada / CBC
La proposition des dirigeants de Tembec d'accepter des quotas d'exportation du bois d'œuvre aux États-Unis fait sursauter les entreprises du Québec.
L’entente sur le bois d’œuvre est venue à échéance le 12 octobre dernier. Des négociations sont en cours depuis pour conclure un nouvel accord canado-américain.
Pendant que le département de commerce américain évalue la possibilité d'imposer des droits compensatoires sur le bois canadien, la forestière Tembec propose d'accepter dès maintenant des quotas à l'exportation pour éviter un long conflit.
L'entreprise pense que les Américains pourraient accepter que le Canada occupe 31 % de leur marché du bois d'œuvre.
Désaccord total
D’autres acteurs de l’industrie pensent plutôt que les États-Unis doivent donner un plein accès à leur marché et que le Canada doit garder la ligne dure à ce propos.
« Les compromis ont déjà été faits en 2013 dans la reformulation du régime forestier québécois. Maintenant, nous sommes similaires aux États américains, donc, dans ce contexte, ce qui est bon pour les Américains devrait être bon pour les Canadiens », maintient le porte-parole de Produits forestiers Résolu, Karl Blackburn.
Même position au Conseil de l'industrie forestière du Québec qui invite le Canada à exiger le libre-échange sur le commerce du bois.
« »
Le maire de Saint-Félicien et membre du comité de la forêt de l'Union des municipalités du Québec, Gilles Potvin, ajoute sa voix aux critiques.
Il accuse Tembec de torpiller les négociations entre le Canada et les États-Unis, avant même qu'elles n’aient commencé.
D’après les informations de Gilles Munger