Les professeurs de l'UdeS adoptent un mandat de grève

L'Université de Sherbrooke
Photo : facebook.com/USherbrooke
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les professeurs de l'Université de Sherbrooke (UdeS) ont accordé un mandat de grève à leur syndicat, jeudi.
Sur 206 personnes réunies en assemblée générale, 163 ont voté pour la grève en appui à leur comité de négociations. La décision devra toutefois être ratifiée par référendum en début de semaine prochaine.
« C'est vraiment un appui non équivoque au comité de négociations », s'est réjouie la présidente du Syndicat des professeurs et des professeures de l'Université de Sherbrooke (SPPUS), Dominique Lorrain.
Des années de compressions sont venues à bout de la patience des professeurs de l'Université de Sherbrooke qui dénoncent une « une tâche de plus en plus imposante et des salaires qui stagnent ». Ils sont venus nombreux à l'assemblée générale extraordinaire organisée par leur syndicat. Sans contrat de travail depuis août 2015, les professeurs réclament notamment un plancher d'emplois.
La direction veut augmenter de 20 % la tâche d'enseignement. Cela voudrait dire qu'il y aurait moins de recherche. Ce serait terrible pour notre réputation au Québec et à l'international.
À bout de souffle
« Nous sommes tous à bout de souffle », raconte la professeure de comptabilité, Aurélie Desfleurs. Selon elle, l'École de gestion, notamment, souffre d'un manque criant d'effectifs. La situation se détériore au fil des compressions qui se sont multipliées ces dernières années. Les syndiqués ont le sentiment d'avoir fourni leur part d'efforts et souhaitent un redressement.
Les négociations piétinent, selon la présidente du SPPUS, Dominique Lorrain. C'est pourquoi l'exécutif syndical a décidé de demander à ses membres de lui accorder un mandat de grève, un moyen de pression supplémentaire pour « faire avancer les choses ».
Le SPPUS représente tous les professeurs de l'Université de Sherbrooke à l'exception des professeurs des facultés de médecine et de génie, qui ont leur propre association.