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Les professeurs d'éducation physique de cégep en accord avec la pesée dans les cours

La pratique de la pesée dans certains établissements scolaires est contestée par plusieurs, qui s'inquiètent des effets dévastateurs sur les jeunes souffrant de troubles alimentaires.

La pratique de la pesée dans certains établissements scolaires est contestée par plusieurs, qui s'inquiètent des effets dévastateurs sur les jeunes souffrant de troubles alimentaires.

Photo : iStock

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Le regroupement des enseignants en éducation physique au collégial, avec à sa tête Jérôme Leriche, du Cégep de Sherbrooke, présentera ce jeudi un mémoire à la Commission de la culture et de l'éducation qui se penche sur la pratique de la pesée dans les cours d'éducation physique. Une méthode qui est loin de faire l'unanimité.

Bien qu'il ne s'agisse pas d'une directive émanant du ministère, certains établissements secondaires et collégiaux obligent les étudiants à se peser en classe afin de déterminer leur indice de masse corporel (IMC), calculé en fonction du poids et de la taille. Chacun obtient par la suite un résultat; les catégories varient de « sous-poids » à « obèse morbide ».

Pour les enseignants, la pesée sert non seulement à mesurer l'IMC, mais aussi à aider les étudiants à cheminer dans leur santé, rappelle Jérôme Leriche. « Souvent c'est un élément qui permet d'avoir une petite alarme et de dire à l'étudiant que son IMC n'est pas dans la normale. Après, c'est là qu'on intervient au niveau de l'éducation, pour les aider à porter une analyse là-dessus. Est-ce que l'IMC est faible parce qu'il y a d'autres problématiques au niveau de l'alimentation ou de la gestion du stress. Nous sommes en première ligne pour aider les étudiants pour porter cette analyse et toutes les nuances sur l'IMC sont abordées dans les cours d'éducation physique au collégial. »

Jérôme Leriche convient que la pratique doit se faire sur une base volontaire et de façon confidentielle pour qu'il n'y ait pas des impacts négatifs chez les jeunes.

Aide concrète

« Le programme en éducation physique nous demande de faire ça, pas la pesée comme telle, mais on nous demande d'établir des relations entre les habitudes de vie et la santé. Quand on parle d'IMC, c'est une façon de regarder la composition corporelle. Ce n'est pas parfait, mais c'est un indice. Encore une fois, on peut guider nos étudiants. S'ils ont des problématiques de santé, on peut les aiguiller vers des spécialistes », ajoute-t-il.

Une pétition demandant de mettre un terme à cette pratique sera également déposée ce jeudi. Jugée humiliante et particulièrement nocive pour les jeunes qui souffrent de troubles alimentaires, la pesée peut avoir des effets dévastateurs, estime Anorexie et boulimie Québec, qui parraine la pétition.

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