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Pour le droit à la réparation des appareils électroniques

Il est de plus en plus difficile de réparer ses appareils électroniques.

Il est de plus en plus difficile de réparer ses appareils électroniques.

Photo : Radio-Canada / Maxime Johnson

Maxime Johnson
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Une loi pour promouvoir le droit de réparer les appareils électroniques a été proposée dans cinq États américains, selon ce que rapporte le site Motherboard, et pourrait forcer les fabricants à rendre accessibles des pièces de rechange et des manuels de réparation pour leurs appareils. Il s'agit d'une excellente initiative qui, avec un peu de chance, pourrait faire boule de neige.

Réparer un appareil électronique est une opération de plus en plus difficile. Les avancements technologiques modernes sont responsables en partie de cette nouvelle réalité (un téléphone intelligent de 6 millimètres d’épaisseur en 2017 est forcément plus complexe qu’une radio à transistors de 1967), mais les fabricants eux-mêmes sont aussi responsables de ce problème.

Prenons l’iPhone par exemple : Apple répare ses propres appareils dans ses boutiques, mais la compagnie n’autorise aucun réseau officiel de réparateurs ni ne vend ses pièces aux utilisateurs directement (notons qu’Apple n’est pas la seule compagnie dans cette situation, mais le cas est connu et illustre bien le problème).

Résultat : les utilisateurs qui doivent réparer un écran brisé, par exemple, doivent payer le gros prix directement à Apple (qui se place en position monopolistique pour la réparation officielle de ses produits) ou encore aller chez un petit réparateur qui n’a pas forcément accès aux pièces officielles de la compagnie. Celui-ci se tourne donc vers le marché gris chinois et est souvent forcé d’installer des pièces d’une moins bonne qualité, ce qui fait qu’un écran qui a éclaté une fois se brise souvent à nouveau par la suite.

La nouvelle législation prend différentes formes et différents noms selon qu’elle a été proposée au Nebraska, au Minnesota, à New York, au Massachusetts ou au Kansas, mais le concept demeure sensiblement le même d’un État à l’autre : forcer les fabricants qui vendent des appareils électroniques dans ces États à rendre accessibles toutes les informations nécessaires pour réparer les produits et mettre en vente leurs différentes composantes à un prix raisonnable.

Le droit à la réparation des appareils électroniques, promu aux États-Unis par l’organisme Repair.org, s’inspire du Motor Vehicle Owners’ Right to Repair Act, une loi adoptée en 2012 au Massachusetts qui a ensuite été instaurée à l’échelle du pays. Repair.org espère qu’un effet boule de neige similaire se produise avec les législations proposées ici.

Notons que même s’il s’agit d’une initiative américaine, l’adoption de la loi aux États-Unis aurait forcément des répercussions ailleurs dans le monde, puisque les informations et les pièces essentielles aux réparations seraient plus facilement accessibles.

Les avantages de la réparation des appareils électroniques sont nombreux. Même si la tendance au prêt-à-jeter est bien installée depuis plusieurs années, une loi du genre pourrait permettre de faciliter un acte plein de bon sens, tant économiquement qu’environnementalement.

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