38 nouveaux lits pour aider des femmes à sortir de la toxicomanie

Terry Lake, ministre de la Santé de la Colombie-Britannique
Photo : Radio-Canada
Le ministre de la Santé de la Colombie-Britannique, Terry Lake, a annoncé mardi l'ouverture de 38 nouveaux lits pour traiter les problèmes de toxicomanie, lesquels seront exclusivement réservés aux femmes.
Ces nouveaux lits seront situés dans le quartier Downtown Eastside, à Vancouver. Terry Lake cite un partenariat avec la régie de la santé Vancouver Coastal pour ces lits, qui font partie de 500 places promises par le gouvernement de la Colombie-Britannique pour soigner la toxicomanie.
Dans les trois derniers mois, l'organisme Atira Women's Resource Society dit avoir perdu 11 femmes en raison de surdoses mortelles. La présidente d’Atira, Janice Abbott, souligne que c'est plus de femmes mortes de surdoses que dans les 10 dernières années.
Sous le coup de l'émotion, elle explique avoir bien connu certaines de ces femmes décédées. « Je connaissais bien certaines de ces femmes […] et c’est toujours difficile de perdre quelqu’un d’important pour soi, évidemment », a-t-elle raconté.
Elle ajoute que son personnel doit neutraliser près d'une douzaine de surdoses par jour au moyen de l’antidote aux opioïdes, la naloxone.
Un centre de prévention des surdoses réservé aux femmes doit aussi ouvrir ses portes à Vancouver, mais pour l'instant, aucun échéancier n'a été communiqué.
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France-Emmanuelle Joly est la directrice du collectif pour la santé des femmes, le Vancouver Women's Health Collective (VWHC), qui a pignon sur rue dans le Downtown Eastside.
Elle apprécie la rapidité avec laquelle les autorités de santé mettent en place ces lits de traitement dans ce quartier particulièrement touché par la crise des surdoses aux opioïdes.
« Pour nous, c'est une bonne nouvelle de savoir qu'il y a des services accessibles uniquement aux femmes qui sont mis en place et qui font partie justement d'une stratégie plus générale », ajoute-t-elle.
Sur les 914 morts liées aux surdoses aux opioïdes l'année dernière dans la province, 176 étaient des femmes, soit 1 personne sur 5.
Selon des informations de Saïda Ouchaou