La pesée des élèves en éducation physique ferait plus de tort que de bien

Certaines écoles pèsent les élèves en éducation physique, une pratique controversée.
Photo : Radio-Canada.
Dans les cégeps et dans certaines écoles primaires et secondaires, on pèse les élèves lors du cours d'éducation physique. La chercheuse à l'Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, Natalie Alméras, désapprouve cette pratique pour les jeunes du primaire et du secondaire.
La pesée n'est pas une directive provenant du ministère de l'Éducation. La Commission de la culture et de l’éducation étudiera cette semaine une pétition de 4300 signatures déposée en opposition à la pesée des élèves.

Des dizaines d'enfants devront parcourir des dizaines de kilomètres supplémentaires, en autobus, pour se rendre à l'école, si la Commission scolaire va de l'avant avec les changements proposés.
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Bien que Mme Alméras admette qu’il y a effectivement un accroissement de l’obésité chez les jeunes du primaire et du secondaire, elle juge que la pesée attaque la question du mauvais angle.
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« Il faudrait plutôt se concentrer sur l’évaluation cardio-vasculaire et s’intéresser aux habitudes de vie plutôt qu’au poids, suggère-t-elle. Ensuite, les choses vont suivre. »
Mme Alméras ajoute qu’il faut faire attention à la stigmatisation chez les enfants et tenir compte du danger de développer l’anorexie et la boulimie à l’adolescence.
Elle indique aussi qu’on peut avoir une masse corporelle élevée et être en bonne forme physique.