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Difficile d'être soigné en anglais : voilà l'enjeu présenté – en anglais – à Justin Trudeau à Sherbrooke

Justin Trudeau répond à la question d'une citoyenne à Sherbrooke

Justin Trudeau

Photo : La Presse canadienne / Ryan Remiorz

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Le débat linguistique qui a suivi le passage de Justin Trudeau à Sherbrooke a fait grand bruit cette semaine. Au point où les questions posées en anglais au premier ministre ont été éclipsées par ses réponses en français. Ironiquement, la question de Judy Ross concernait les difficultés d'accès aux soins en santé mentale pour les anglophones de l'Estrie.

« Je voulais qu'il sache que les services en santé mentale sont sous-financés », clame la cofondatrice de Mental Health Estrie. Elle n'a cependant pas eu la réponse qu'elle souhaitait.

Judy Ross, cofondatrice de Mental Health Estrie
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Judy Ross, cofondatrice de Mental Health Estrie

Photo : Radio-Canada / Claude Rivest

« Je ne voulais pas que ça devienne un débat sur la langue. Je voulais que l'on porte attention aux soins en santé mentale », souligne-t-elle.

Une problématique connue

L'automne dernier, un rapport du CIUSSS de l'Estrie–CHUS faisait état des barrières que rencontrent souvent les patients anglophones, comme un médecin qui parle seulement français ou encore des documents disponibles seulement dans cette langue.

Un autre rapport, celui-là publié en 2011 par l'Association des Townshippers, concluait que « communiquer dans une seconde langue ajoute au stress expérimenté par ceux qui souffrent de problèmes physiques ou mentaux ».

« Quand les gens appellent pour demander des services en anglais, plusieurs départements ne savent pas où les envoyer, ce qui peut en amener à se décourager et abandonner », déplore la directice de Mental Health Estrie, Tanya Gibson.

« Des gens nous ont raconté s'être fait raccrocher au nez après avoir parlé anglais. Ils ont rappelé une seconde fois, se sont encore fait raccrocher au nez. Puis, ont rappelé la troisième fois, ont parlé en français et se sont fait répondre », dénonce-t-elle.

«  »

— Une citation de  Tanya Gibson

Ce problème, Bill Barsons l'a vécu il y a quelques années. Sa femme, unilingue, souffre d'anxiété sociale et d'agoraphobie. Elle a déjà tenté d'obtenir de l'aide, mais sans succès. « Les programmes n'étaient pas disponibles en anglais », regrette-t-il.

Un comité pour l'accès

De son côté, le CIUSSS de l'Estrie–CHUS admet faire des efforts, notamment grâce à un comité qui a été mis sur pied. Mental Health Estrie y siège.

« On a un programme d'accès, et dans ce programme-là, que ce soit pour des services en santé mentale, des services pour les personnes âgées ou pour la jeunesse, on veut s'assurer que les anglophones puissent avoir des services dans leur langue », assure la présidente-directrice adjointe, Johanne Turgeon.

Avec les informations de Claude Rivest

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