Donald Trump à la Maison-Blanche : une nouvelle mitigée pour la Saskatchewan

Un drapeau soulignant l'inauguration du président américain Donald Trump, devant le Congrès.
Photo : Getty Images / Drew Angerer
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Lorsque vient le temps de discuter de l'économie de la Saskatchewan et de l'arrivée de Donald Trump à la tête des États-Unis, la plus grande puissance mondiale, les experts s'entendent pour dire qu'un climat d'incertitude règne.
Un climat qui angoisse le président du Partenariat du commerce et des exportations de la Saskatchewan, Chris Dekker.
C'est inquiétant, pas seulement pour le Canada, mais surtout pour la Saskatchewan. L'un de nos plus grands clients est les États-Unis.
Sur l'ensemble des exportations de la province, 60 % sont destinées à nos voisins du sud, ce qui représente 27 milliards de dollars annuellement. « Notre inquiétude est que nous ne savons pas du tout à quoi nous attendre. Nous devons être vigilants et devons surveiller la situation de près » , ajoute le président de l'organisme qui vient en aide aux entreprises exportatrices de la Saskatchewan.
Donald Trump a fait de la renégociation de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), l'une de ses priorités. Une mesure protectionniste qui n' inquiète pas outre mesure Chris Dekker.
« Nous voulons nous aussi renégocier des accords avec les États-Unis [...] comme celui sur le bois d'oeuvre. Des discussions que nous pourrions avoir s'ils renégocient l'ALENA », exprime le Chris Dekker, qui réclame des clarifications immédiates du nouveau président américain.
Keystone et Trump, une bonne nouvelle pour la Saskatchewan
En campagne électorale, Donald Trump avait affirmé que, s'il est élu, il dirait oui au projet de pipeline Keystone XL, qui passe par la Saskatchewan.
Un projet qui donnerait un coup de pouce à l'économie de la province, selon l'économiste spécialiste en ressources naturelles de l'Université d'Ottawa, Jean-Thomas Bernard.
« Ça permettrait une capacité d'exportation d'un million de litres de pétrole vers le sud des États-Unis [...] c'est une bonne nouvelle pour le secteur pétrolier. »
L'économiste rappelle toutefois que l'arrivée de Donald Trump peut également avoir des aspects négatifs, puisque le riche homme d'affaires promet d'imposer une taxe sur les produits importés.
Une taxe à l'importation du pétrole, ça voudrait dire des prix plus faibles pour les producteurs canadiens, donc une mauvaise nouvelle.
Il ajoute que la concurrence pour les joueurs canadiens sera plus féroce, puisque contrairement au Canada, Donald Trump n'a pas l'intention d'imposer une taxe sur le carbone.
Une situation qui « désavantagera l'ensemble des producteurs canadiens » puisqu'il y aura une hausse des coûts de transports, selon Jean-Thomas Bernard.
D'après les informations de Jérôme Bergeron