Inondations au Manitoba : la Saskatchewan montrée du doigt

La région de Saint-Laurent, au Manitoba, inondée en 2011
Photo : Radio-Canada / John Bronevitch
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le premier ministre du Manitoba dit qu'il sera difficile de contrôler les conséquences des inondations dans la province si la Saskatchewan n'arrête pas d'acheminer son surplus d'eau vers l'Est.
« Ce n'est pas correct, déclare Brian Pallister. J'ai grandi dans une ferme, comme vous le savez, et on ne règle pas nos problèmes sur les dos de nos voisins. Il en va de même pour la Saskatchewan. »
Brian Pallister accuse son homologue, Brad Wall, de ne pas coopérer à la même hauteur que les États américains en matière de gestion des eaux et de cartographie des risques d'inondation.
« À ce stade-ci, la Saskatchewan n'a pas collaboré autant que je l'aurais aimé », déplore le premier ministre manitobain.
La Saskatchewan se défend
Dans une déclaration écrite, le ministre de l'Environnement de la Saskatchewan a tenu à défendre les actions de sa province. « J'ai moi aussi grandi dans une ferme, et quand nous rencontrons des enjeux entourant l'eau des terres, la première étape est d'en parler avec nos voisins », a répondu Scott Moe.
La province du centre des Prairies se défend également en mentionnant avoir réalisé des progrès majeurs pour ce qui est des bassins de drainage. Elle donne comme exemple une réglementation annoncée en 2015 qui permet un meilleur contrôle du débit d'eau en Saskatchewan
Le ministre Moe assure que le gouvernement de la Saskatchewan travaille continuellement avec ses voisins de l'est, de l'ouest et du sud lorsque vient le temps de traiter des enjeux entourant l'eau, ajoutant qu'il espère que la conversation avec le Manitoba continuera d'être productive à l'avenir.
La Saskatchewan rappelle qu'un accord sur la gestion des bassins de drainage a été signé par les deux provinces en 2015 et que le Manitoba n'a pas encore utilisé cette option pour partager ses préoccupations.
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Une situation qui inquiète au Manitoba
En décembre 2016, le Manitoba prévoyait déjà un risque d'inondation printanière « moyen à élevé » parce qu'un automne pluvieux a saturé les sols en eau. La province avait même avancé que les conditions ressemblaient à celles qui avaient été observées à l'automne 2010, avant les graves inondations du printemps 2011.
À cela s'ajoutent de multiples bordées de neige qui se sont abattues sur la province et ailleurs dans les bassins versants des cours d'eau qui y affluent.
Le Manitoba doit publier prochainement un plan pluriannuel de gestion des ressources hydriques, mais Brian Pallister dit que ce sera un coup d'épée dans l'eau sans la coopération de la Saskatchewan.