Le RSFS heureux des transferts en santé vers la Saskatchewan

Des infirmiers transportent une civière.
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le Réseau santé en français de la Saskatchewan (RSFS) se réjouit qu'Ottawa transfère 348,8 millions de dollars supplémentaires à la Saskatchewan pour les soins en santé à domicile et en santé mentale pendant 10 ans.
Son directeur, Roger Gauthier, estime qu’il était grand temps que les deux parties s’entendent à cause des besoins de la population.
« Je trouve ça impératif qu'à un moment donné les provinces puissent s'entendre avec le fédéral pour voir comment ils vont investir à court terme pour qu'on n'ait pas à attendre et qu'on n'ait pas à avoir trop de confrontation », déclare-t-il.
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M. Gauthier ajoute que le RSFS développe un projet pilote pour améliorer les soins à domicile dans une communauté francophone de la province grâce à un financement de Santé Canada. Il rappelle que son organisme a beaucoup « investi au niveau des premiers soins en santé mentale ».
Il veut s'assurer que les francophones profiteront des fonds alloués à la province.
On veut s’assurer, étant donné qu’il y aura du financement supplémentaire, que nous, on puisse être intégré à l’intérieur de ces nouvelles orientations en santé mentale.
Les IRM privés de nouveau critiqués
Tout comme Ottawa, l’analyste en politique de santé Stephen Lewis croit que les examens d'imagerie par résonnance magnétique (IRM) dans des cliniques privées créent des inégalités dans le système de santé saskatchewanais. Il estime que cette pratique donne l’occasion à certains d'accéder plus rapidement aux soins de santé.
« Si un service comme l'IRM est vraiment médicalement nécessaire, l'esprit de la Loi canadienne sur la santé et le régime d'assurance-maladie nous dit qu'il faut le faire dans le secteur public », affirme-t-il.
Ottawa et Regina se donnent une année pour évaluer le système en place en Saskatchewan en vertu de l’entente conclue mardi. Il reviendra à la Saskatchewan de prouver que le fait d'avoir des IRM privés ne crée pas d'inégalités dans le système de santé.
M. Lewis craint que le modèle saskatchewanais s’exporte ailleurs dans le pays.