Permettre les visites en tout temps dans les hôpitaux, une approche qui gagne en popularité

Un patient dans un foyer de soins
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De plus en plus d'hôpitaux au pays abolissent les heures de visite et permettent aux proches d'être aux côtés des patients à toute heure du jour et de la nuit. En Ontario, ce sont près d'une trentaine d'hôpitaux qui ont implanté ou qui sont le point d'adopter une telle approche.
Un texte de Julie-Anne Lamoureux
La Fondation canadienne pour l’amélioration des services de santé estime que la présence de proches peut aider considérablement le patient à guérir. Elle indique aussi qu’il y a moins de chutes, moins d’erreurs de médication et une meilleure planification des soins lorsque le patient est soutenu par sa famille.
Le groupe indépendant financé par le gouvernement fédéral a noté que les séjours à l’hôpital étaient plus courts et que les risques de réadmission ou de visites à l’urgence étaient plus faibles lorsque les proches étaient plus présents.
L’Hôpital Montfort, à Ottawa, a adopté cette approche le 1er octobre et juge que l’expérience jusqu’ici est un succès.
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L’infirmier autorisé à la retraite Ross Sutherland est en faveur d’une telle politique. Il a travaillé dans des milieux qui avaient des heures de visite strictes et des milieux où les familles avaient la liberté de venir soutenir le patient 24 heures sur 24.
Selon lui, il ne fait aucun doute que c’est mieux pour le patient et pour la famille de permettre un plus grand accès. Il admet toutefois que ça représente un défi pour les membres du personnel.
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Certaines provinces comme la Saskatchewan, le Nouveau-Brunswick et l’Île-du-Prince-Édouard adoptent la pratique sur tout leur territoire.

Anne-Marie Jacques, conseillère sénior en développement organisationnel au CHUM, explique comment une telle politique peut être bénéfique pour les patients et leurs familles, et quels sont les critères pour l'implanter.
Ailleurs, comme au Québec et en Ontario, ce sont les établissements qui peuvent faire le choix de modifier leur approche par rapport aux heures de visite, mais il n’y a pas de politique gouvernementale à cet effet.