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Optimisme prudent de l’ONU sur la réunification de Chypre

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres en compagnie du président chypriote-grec Nicos Anastasiades (droite) et le dirigeant chypriote-turc Mustafa Akinci (gauche), lors d’une conférence de presse à Genève.

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres en compagnie du président chypriote-grec Nicos Anastasiades (droite) et le dirigeant chypriote-turc Mustafa Akinci (gauche), lors d’une conférence de presse à Genève.

Photo : Reuters / Laurent Gillieron

Radio-Canada

Fraîchement arrivé à la tête de l'ONU, Antonio Guterres, annonce l'imminence d'un accord sur la réunification de Chypre, séparée depuis 1974, mais invite à la « patience ».

Le secrétaire général des Nations unies s’est exprimé sur la question jeudi à Genève, à l’ouverture d'une conférence consacrée à l'une des plus vieilles crises du monde.

Des négociations intenses ont lieu depuis lundi dans la ville suisse entre les dirigeants des communautés chypriotes turque et grecque, mais les deux parties ne s’entendent pas encore sur la création d’un État fédéral.

Nous sommes très proches d'un règlement. […] Vous ne pouvez pas attendre des miracles […] Il va falloir être patient. Nous ne cherchons pas un bricolage rapide, nous cherchons une solution solide et durable pour Chypre.

Une citation de Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres

Quoi qu’il en soit, la conférence de Genève est qualifiée d'« historique », en ce qu’elle revêt pour la première fois un caractère multilatéral. On y discute principalement des garanties de sécurité de la future fédération de Chypre, en présence des « garants » actuels : la Grèce, la Turquie et la Grande-Bretagne, ancienne puissance coloniale.

Une crise qui dure depuis 42 ans

Peu de temps après s’être affranchie de la colonisation britannique en 1960, Chypre est en proie à l’instabilité. Des conflits interethniques éclatent entre les hellénophones, majoritaires, et les turcophones, ce qui amène l’ONU à intervenir.

En juillet 1974, le gouvernement chypriote en place est renversé par un coup d’État. Y voyant une machination de la Grèce, la Turquie envoie des troupes dans le nord-est de l’île de la Méditerranée. Les Chypriotes grecs fuient alors vers le sud. Une ligne de démarcation, la ligne verte contrôlée par des Casques bleus, sépare depuis l’île entre deux parties.

Le Canada a participé au maintien de la paix sur l’île en y envoyant des Casques bleus, jusqu’en 1993.

Les « questions intérieures », comme le découpage territorial entre les deux communautés, la restitution des propriétés spoliées ou le partage de la gouvernance, font l’objet de négociations intrachypriotes organisées sous l'égide du médiateur de l'ONU, le Norvégien Espen Barth Eide.

Même s’ils sont minoritaires, les Chypriotes turcs contrôlent présentement 37 % de l'île. Ils réclament 29,2 % du territoire dans un futur État, alors que la partie grecque serait prête à leur consentir 28,2 %.

Autre point de litige : la présence de 30 000 soldats turcs dans la partie nord de l'île. Le président chypriote grec, appuyé par Athènes, exige leur départ, tandis que le dirigeant chypriote turc, soutenu par Ankara, réclame leur maintien pour protéger sa communauté.

La Grande-Bretagne a également maintenu une présence militaire dans la partie sud de l’île, mais Londres propose, si un accord est conclu, de restituer 49 % du territoire occupé par ses bases.

Avec les informations de Agence France-Presse

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