La prière est toujours récitée dans certains conseils municipaux du N.-B.

Anna Lumière au piano
Bien qu'un jugement de la Cour suprême du Canada l'interdise, la prière continue d'être récitée avant chaque rencontre du conseil municipal à Grand-Sault et à Saint-Léonard, au Nouveau-Brunswick.
« J'ai passé vingt ans en politique municipale. On commençait toujours nos réunions avec une prière », indique Marcel Deschênes, maire de la Ville de Grand-Sault.
« Comme prière on récite le Notre Père. Puis on demande à l'Esprit saint de nous éclairer », explique quant à lui le maire de Saint-Léonard, Carmel St-Amand.
Des municipalités dans l’illégalité
Au yeux de la loi, il est illégal de maintenir cette pratique. « Il faudrait [...] que quelqu'un porte plainte à la Commission des droits de la personne du Nouveau-Brunswick pour qu'une enquête ait lieu et éventuellement que des sanctions soient prises », souligne Sébastien Grammond, professeur titulaire à la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa.
« L'Association des municipalités n'a pas l'intention de jouer à la police et d'aller vérifier si tout ce que font les municipalités est conforme », soutient de son côté, Frédérick Dion, directeur général de l’Association francophone des municipalités du Nouveau-Brunswick.
Les municipalités récalcitrantes se défendent simplement de vouloir perpétuer une tradition, pas de chercher à enfreindre la loi.
D’après le reportage de Bernard Lebel