Ford annule la construction d'une usine au Mexique

Le logo du constructeur automobile américain Ford.
Photo : La Presse canadienne / PC/Keith Srakocic
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Ford fait marche arrière. Il annule un investissement majeur au Mexique et annonce l'agrandissement d'une usine au Michigan.
Le constructeur automobile américain a annoncé mardi qu'il annule un investissement de 1,6 milliard de dollars à San Luis Potosi, au Mexique. Ford avait annoncé le déplacement de certaines de ses activités d’assemblage vers le Mexique en avril.
Ford investira plutôt 700 millions de dollars dans son usine de Flat Rock, au Michigan, pour « renforcer son offre de véhicules électriques ».
La volte-face de l'entreprise survient peu de temps après que le président désigné Donald Trump eut menacé d'imposer une lourde taxe à l'importation de véhicules américains construits au Mexique.
Pendant sa campagne électorale, Trump s’en est pris tour à tour à Ford et à General Motors à ce sujet.
Selon Yan Cimon, professeur titulaire au Département de management de l'Université Laval, le constructeur fait un choix stratégique qui est avant tout une décision d’affaires, tout en le faisant bien paraître auprès de l'administration Trump.
Il souligne que les véhicules qui seront construits au Michigan sont « des véhicules électriques, à plus fortes marges de profit, destinés à un public plus restreint ».
Ford réagit à ce qu’on voit venir dans l’environnement d’affaires pour la prochaine administration, pour les quatre prochaines années au minimum.
L’investissement annoncé mardi devrait créer 700 emplois à l’usine de Flat Rock, au Michigan, selon le constructeur.
Les travailleurs canadiens encouragés
Chris Taylor, président de la section locale du syndicat Unifor (qui représente les travailleurs des usines Ford à Windsor), a accueilli la nouvelle du désistement de Ford au Mexique mardi avec beaucoup d’enthousiasme.
C’est encourageant. Chaque fois qu’on peut rapatrier un investissement [d’un pays où la construction coûte moins cher] vers [le Canada ou les États-Unis], c’est très encourageant pour les travailleurs.
Chris Taylor affirme que les travailleurs de Windsor et le syndicat ont porté beaucoup d’attention à la situation de l’autre côté de la frontière depuis l’élection du président désigné.
Il est convaincu que ce sont les commentaires de Donald Trump qui sont à l’origine de la volte-face de Ford.
Chris Taylor espère surtout que « les politiciens de ce côté-ci de la frontière observent ce qui se passe et en tirent des leçons ».