Le récit d'une survie de trois jours en montagne

Le surfeur des neiges Sébastien Boucher dans une photo affichée le 7 décembre sur son site Facebook.
Photo : Facebook/Sebastien
Prenez note que cet article publié en 2016 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Alors que les recherches se poursuivent pour retrouver les deux randonneurs égarés le jour de Noël sur la montagne Cypress, près de Vancouver, un planchiste raconte comment il a survécu trois jours et deux nuits sur cette même montagne en 2012.
Un texte de Christophe Le Gentil
Sébastien Boucher, 36 ans, se souvient de sa mésaventure arrivée en décembre il y a quatre ans.
Parti faire de la planche à neige sur les pentes de la station de ski de Cypress Mountain, il s’aventure hors piste et se retrouve rapidement désorienté après une chute de près de 30 mètres d’une falaise. Perdu, il devra rester trois nuits sans eau ni nourriture et sans pouvoir dormir.
Ce campeur expérimenté explique qu’il a construit un abri de fortune avec ce qu’il trouvait à proximité pour se protéger du froid. Sa tentative de faire du feu a cependant échoué. Il décide alors de ne pas bouger et d’attendre de l’aide. « Je n’avais rien pour la survie, j’ai dû improviser avec ce que la nature me donnait, c’est-à-dire pas grand-chose », dit-il.
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Les mauvaises conditions météorologiques persistantes empêchent les secouristes de l’organisme North Shore Rescue de le localiser et de lui porter secours.
Il survit en avalant de la neige pour rester hydraté et se réchauffe comme il peut en sautillant. « J’ai alors eu la brillante idée de vider mon sac Ziploc et de le remplir avec mon urine. Ça fait une belle différence de sentir un peu de chaleur sur les mains. »
Après trois jours de souffrance physique et mentale, il est presque résigné à abandonner la lutte pour sa survie. Selon lui, il a perdu connaissance plus d’une vingtaine de fois au cours de l'épreuve.
L’hélicoptère de recherche parvient enfin à le repérer en début de soirée, après deux nuits passées sur la montagne. Il ne souffre que de coupures et de contusions.
Sébastien Boucher affirme qu’il doit sa survie à sa forme physique et à un fort désir de vivre. « Je suis éternellement reconnaissant aux secouristes, car ils ont risqué leur vie pour moi », conclut-il.