L'huile de coco pour prévenir l'alzheimer?

Une noix de coco
Photo : Radio-Canada / ICI Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2016 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
L'huile de coco peut-elle prévenir l'apparition de la maladie d'Alzheimer? C'est la question que tente d'élucider Stephen Cunnane, chercheur au centre de recherche sur le vieillissement de Sherbrooke.
« On est au début du processus pour bien comprendre la réponse à cette question, a-t-il expliqué, en entrevue avec Réjean Blais à Écoutez l'Estrie. On a constaté un impact sur le côté énergétique du cerveau et on espère monter un deuxième projet pour tester la mémoire. »
Pas la peine de se ruer en épicerie pour faire le plein d'huile de coco, prévient le chercheur. C'est une huile purifiée qui a été utilisée pour les tests. Le cerveau est un peu comme une automobile hybride, illustre Stephen Cunnane. Ses carburants? Le glucose, mais aussi la cétone, dont la production est stimulée en consommant l'huile en question.
« La seule façon de produire des cétones dans le corps, normalement, c'est de jeûner plusieurs jours. C'est impossible à soutenir. »

Le professeur Stephen Cunnane, chercheur au Centre de recherche sur le vieillissement de Sherbrooke
Photo : Radio-Canada / ICI Estrie/Carl Marchand
Mieux vaut prévenir
La meilleure stratégie demeure de ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier, insiste le chercheur.
« Ça semble primordial, parce qu'on n'a pas d'autres choix. Il n'y a pas de remède et ce qui va aider à prévenir l'alzheimer va aussi aider pour les maladies cardiovasculaires, le diabète et l'hypertension », soutient Stephen Cunnane.
Certes, la prédisposition génétique peut avoir un impact sur la prévalence de la maladie, ajoute-t-il, mais cette prédisposition touche un faible pourcentage de la population.

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Photo : Radio-Canada
Il n'y a pas de magie dans l'alimentation. Il faut combiner tous les éléments pour avoir les meilleurs impacts.
« Je pense que c'est possible de ralentir le début de l'alzheimer et sa vitesse de progression, mais il faut que la population prenne la prévention au sérieux », suggère M. Cunnane.
« Avec l'activité physique, on change le métabolisme au cerveau, on change aussi la mémoire. La méditation, du bon sommeil, réduire le stress et l'alimentation sont d'autres bonnes stratégies ».
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