Des algues permettent d’éliminer le méthane des pets de vaches

Rob Kinley nourrit des vaches en Australie. Il explique que le méthane provenant des pets et des rots des ruminants constitue 20 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Photo : CSIRO Agriculture
Prenez note que cet article publié en 2016 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Un agriculteur de l'Île-du-Prince-Édouard a participé à une recherche qui a mené à la découverte d'un moyen inusité de lutter contre les changements climatiques. Il s'agit d'un mélange d'algues servi aux vaches et qui élimine pratiquement le méthane de leurs rots et de leurs pets.
Joe Dorgan a commencé à donner à ses vaches des algues récoltées sur les plages environnantes il y a plus d’une dizaine d’années afin de réduire les coûts d’exploitation de sa ferme, située à Seacow Pond. Constatant que l’état de son troupeau s’améliorait, il a décidé de transformer des algues en un produit.
M. Dorgan explique qu’il savait que les algues étaient bénéfiques parce qu’on les exploitait autrefois.
Le chercheur Rob Kinley, un scientifique du domaine agricole, l’a aidé à tester son mélange d’algues. Il a découvert que le mélange réduisait de 20 % le méthane des rots et pets de vaches. Il a poursuivi les tests et mis au point un mélange qui réduit le méthane pratiquement à néant.
Rob Kinley explique qu’en testant une série d’échantillons, il a subitement eu l’impression que ses instruments ne fonctionnaient plus parce qu’ils ne détectaient aucune émission. Il a répété l’expérience et compris que son mélange éliminait les émissions de méthane.
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La découverte, selon Rob Kinley, peut changer la donne en matière de lutte contre les changements climatiques. Il précise que les ruminants sont responsables de 20 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. C’est l’équivalent de la quantité produite par des centaines de millions de voitures, dit-il.

Ces appareils à rayon laser mesurent le méthane dégagé dans ce champs.
Photo : CSIRO Agriculture
Rob Kinley, ancien scientifique de l’Université Dalhousie qui travaille maintenant en Australie, estime qu’il faudrait de trois à cinq ans pour commercialiser une moulée. Le principal défi serait de récolter suffisamment d’algues.
Avec les informations de CBC