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Les ventes de barres de chocolat ne sont qu'une petite partie des revenus de Nestlé. | Photo : afp via getty images / Fabrice Coffrini

La plus grosse entreprise agroalimentaire du monde, Nestlé, ne se donne pas une très bonne note à son autoévaluation : dans un rapport interne obtenu par le Financial Times, la multinationale suisse conclut que 70 % de ses aliments et de ses boissons ne sont pas reconnus comme étant « santé » et que plusieurs ne le seront jamais.

Nestlé fabrique notamment les céréales Cheerios, le Nescafé, le sirop Nesquik, de nombreuses barres de chocolat, dont la KitKat et la Coffee Crisp, ainsi que des boissons sucrées, comme le thé glacé Nestea.

Le Financial Times a eu accès à une présentation(Nouvelle fenêtre) qui circulait parmi les membres de la haute direction de l’entreprise au début de l’année. Dans ce document, on mentionne que la majorité des produits réguliers de Nestlé ont un score sous la barre des 3.5 étoiles sur 5 au système australien d’évaluation des aliments, une échelle reconnue mondialement et utilisée dans la recherche en nutrition.

Les produits spécialisés en nutrition, la nourriture pour animaux, le lait pour bébé et le café sont exclus de ces statistiques. En tout, les produits étudiés représentent environ la moitié des 92,6 milliards de francs suisses (125 milliards de dollars canadiens) en revenus annuels de l’entreprise.

Ce sont près de 96 % des boissons et 99 % des confiseries et crèmes glacées de Nestlé qui seraient mauvaises pour la santé.

Toujours selon le Financial Times, Nestlé suggère que la clientèle est de plus en plus exigeante en ce qui concerne la valeur nutritionnelle des aliments. La demande pour des produits vus comme plus sains exercerait donc une pression qui force le géant de l’alimentation à penser à modifier ses recettes.

Nestlé a affirmé au quotidien britannique qu’elle veut changer ses pratiques et ses standards nutritionnels, et prévoit publier une feuille de route en ce sens plus tard cette année.

Les ventes de barres de chocolat ne sont qu'une petite partie des revenus de Nestlé. | Photo : afp via getty images / Fabrice Coffrini