Les premiers chocolats de Gaël Vidricaire

Ce défi, elle n'aurait jamais pu l'imaginer avant l'ouverture de sa boutique, rue Crémazie, dans le quartier Montcalm. Faute de main-d'oeuvre et de temps, elle attendait le bon moment et l'espace pour se lancer dans la fabrication de chocolat.

« Le chocolat est une matière vivante. Il faut que tu apprennes à le travailler en fonction de l’environnement dans lequel tu es, car tout peut altérer sa qualité : son humidité, sa chaleur, etc. »

Plutôt que de miser seulement sur l'esthétisme de ses œuvres chocolatées, Gaël Vidricaire se concentre avant tout sur l'équilibre des saveurs. Et elle choisit un chocolat de première qualité, le Valrhona Satilia, composé à 62 % de cacao.

Un ingrédient principal qui amène un goût qui n'est « pas trop prononcé pour les enfants ». Un « compromis » que souhaitait faire la pâtissière pour plaire aux adultes comme aux plus jeunes.

Célébrer la vie

Au début du processus de création, Gaël Vidricaire avait pensé à offrir des « têtes de mort » chocolatées, mais des membres de sa famille l'ont rapidement ravisée. « Après tout, Pâques célèbre la résurrection du Christ et non sa mort », confie-t-elle.

Afin de se démarquer des autres chocolatiers, Gaël Vidricaire offre des pièces confectionnées sur mesure. Elle souhaite s'éloigner des clichés de la fête de Pâques. « J'aime l'idée d'avoir Pâques et en filigrane. Que ce soit un peu effacé même », explique-t-elle.

« Il ne faut surtout pas que je regarde ce qui se fait à l’extérieur, sinon je vais perdre mon fil conducteur. »

Impossible de savoir si des pièces montées en chocolat resteront sur les tablettes après le congé pascal, car la carte des desserts de la pâtisserie change toutes les semaines. « Ça fait en sorte qu’on est toujours dans un esprit de dernière minute, note Gaël. Impossible de s’attacher à un dessert, car tout suit les saisons. »