Pour se démarquer des nombreuses cabanes à sucre commerciales, l'érablière La Sucrerie Blouin de l'Île d'Orléans mise depuis 1975 sur son ragoût de boulettes.
Chaque printemps, la famille Blouin s'adonne à la traditionnelle corvée de boulettes. L'équipe roule quelque 25 000 boulettes de viande. Réunis bout à bout, les 1 050 000 boulettes cuisinées depuis 42 ans pourraient s'aligner sur une distance de 20 kilomètres, soit le trajet entre le Château Frontenac et la ville de Saint-Augustin.
Le secret de la recette? « Je fais mon propre roux pour épaissir le ragoût », explique Carole Blouin, copropriétaire de la Sucrerie Blouin avec sa fille Julie et son mari Richard. « C’est surtout ça qui fait qu’on se démarque des autres. Je ne fais pas le tour des cabanes à sucre pour comparer. C'est les clients qui nous disent : "Mme Blouin, ça goûte vrai". »
Le menu de La Sucrerie Blouin contient tous les mets traditionnels des cabanes à sucre : soupe aux pois, fèves dans le sirop, pâté à la viande, jambon, saucisses, œufs dans le sirop, oreilles de crisse, crêpes, tartes au sucre, tire sur neige. Toutefois, c'est tout le temps investi en cuisine qui fait toute la différence.
« On mise sur la tradition, car c’est ce que nos clients veulent. On cuisine à partir des recettes de ma grand-mère et mon arrière-grand-mère. »
Récolte à l’ancienne
Les érables à sucre situés sur la terre de la famille Blouin sont tous entaillés à la manière de nos ancêtres. Exit les tubulures bleues. L’eau d’érable jaillit d’un chalumeau et coule dans une chaudière en aluminium. L’eau est ensuite déposée à l’intérieur d’une grande cuve chauffée au bois. Ainsi débute la transformation de l’eau en sirop, tire et/ou sucre d’érable.
« Un arbre peut donner jusqu’à 40 litres d’eau, explique Richard Blouin, copropriétaire de la Sucrerie Blouin. Après ébullition, ça donne environ un litre de sirop. »
Si peu de sirop pour combien de plaisir en bouche.