Le Canada s’incline devant les États-Unis en finale de parahockey
Brody Roybal (à gauche) a été le meneur offensif des Américains en finale.
Photo : Reuters / PETER CZIBORRA
Malgré un bel effort, les parahockeyeurs canadiens n'ont pas su renverser leurs rivaux américains et ont baissé pavillon 5-0 en finale du tournoi de Pékin. Ils ont ainsi subi le même sort qu'aux Jeux d'hiver de Pyeongchang.
Quatre ans après sa défaite contre les États-Unis, le Canada a vu l'histoire se répéter dimanche, au Palais omnisports de la capitale chinoise. Les Américains ont conservé leur trône en parahockey et remporté les honneurs pour une quatrième fois de suite.

Les États-Unis blanchissent le Canada pour l’or en parahockey
Photo : Getty Images / Ryan Pierse
Je ne pense pas qu’ils étaient trop forts. Je pense qu’on n’a pas su s’adapter à leur vitesse et rester forts défensivement
, a indiqué Antoine Lehoux.
C’est sûr que l’argent ce n’est pas la couleur qu’on voulait, mais il va falloir l’accepter. Mais je suis fier du parcours qu'on a fait en tant qu’équipe
, a ajouté l’attaquant québécois.

« On n’a pas su s’adapter à leur vitesse » - Antoine Lehoux
Photo : Radio-Canada
Même sils faisaient figure de négligés, les Canadiens ont bataillé ferme au cours des trois périodes, sans toutefois parvenir à déjouer le gardien Jen Lee, qui a réalisé 16 arrêts. Le portier canadien Dominic Larocque a pour sa part fait face à 20 tirs.
Largement reconnu comme le meilleur joueur de son sport, l'Américain Declan Farmer a touché la cible à deux occasions en finale, brisant la glace en première période. Ce but, marqué en désavantage numérique, a donné le ton au match.
Meilleur pointeur du tournoi avec 18 unités en quatre matchs, Farmer a participé à trois buts américains en finale. C'est toutefois son compatriote Brody Roybal, avec ses septième et huitième filets de la compétition, qui a été le plus menaçant sur la patinoire.
Au premier tiers, Roybal, à peine 25 secondes après l'ouverture du score par Farmer, a inscrit un deuxième but au cours du même désavantage numérique, sur une mauvaise remise du gardien Dominic Larocque. Il a ensuite enregistré son doublé sur une échappée au cours de la période médiane.
On a accordé deux buts qu’il ne fallait pas accorder en fin de première période et ça a changé beaucoup le momentum. C’est ça qui est arrivé aussi la première fois qu’on a joué contre eux, au début des Jeux. Je pense que ça a fait une grosse différence, ces deux buts
, a indiqué le Québécois Anton Jacobs-Webb.

« Ça me motive de revenir » - Anton Jacobs-Webb
Photo : Radio-Canada
Malgré le nombre de buts accordés, Larocque a brillé, notamment au deuxième engagement, lorsque les États-Unis ont bénéficié d'un tir de pénalité. La tentative du capitaine Josh Pauls, habilement arrêtée par le portier canadien, n'a toutefois pas permis de renverser la vapeur.
Cinq minutes plus tard, Pauls a obtenu sa revanche en profitant d'une belle passe de Farmer lors d'une descente à deux contre un pour signer le quatrième but des siens.
Au troisième tiers, Farmer, à la réception d'une belle passe, s'est faufilé pour se retrouver devant Larocque, qu'il a battu dans le haut de sa cage d'un tir vif des poignets pour inscrire le cinquième but des favoris, et son deuxième du match.
Doubles champions du monde en titre, les États-Unis ont balayé le tournoi paralympique. Ils n'ont accordé qu'un maigre but en quatre rencontres, contre 29 filets marqués.
Déjà, au tour préliminaire, les Américains avaient vaincu les Canadiens 5-0, avant d’écraser les Sud-Coréens 9-1 et d'infliger un cuisant revers de 11-0 aux Chinois dans le carré d'as.
Le seul titre paralympique des Canadiens demeure celui obtenu aux Jeux de Turin, en 2006.
Quatre ans plus tard, devant son public à Vancouver, la formation unifoliée avait perdu le match pour la médaille de bronze contre la Norvège. Après avoir conclu en 3e place à Sotchi, en 2014, les Canadiens ont récolté l’argent à Pyeongchang, en 2018.