L’irrésistible progression du parasurf des neiges

Sandrine Hamel, après une 6e place au slalom incliné à Pyeongchang, a pris le 10e rang à Pékin.
Photo : Getty Images / AFP/LILLIAN SUWANRUMPHA
Les compétitions de parasurf des neiges sont terminées aux Jeux paralympiques de Pékin. Le plus récent des sports paralympiques progresse de façon fulgurante; on a assisté à un changement de la garde.
La Chine a dominé le classement des médailles de ce sport avec une récolte de 10 médailles. Les États-Unis en avaient gagné 13 en 2018, à Pyeongchang. Ils n’en ont remporté que quatre cette fois-ci, soit plus de trois fois moins. Le Canada, grâce à Tyler Turner et Lisa DeJong, a gagné ses trois premières médailles cette année.
À ses deuxièmes Jeux, Sandrine Hamel, de Saint-Sauveur, a terminé en 10e position au slalom incliné de catégorie SB-LL2. C’est un recul de quatre places par rapport aux Jeux en Corée du Sud, mais ce n’est pas une mauvaise performance pour autant. Ce qui a aussi changé depuis quatre ans, c’est la qualité des autres concurrentes.
Le niveau [des athlètes], c’est le jour et la nuit. C’est totalement différent et c’est vraiment plus fort. Normalement, les Néerlandaises sont toujours sur le podium, mais elles ne sont pas passées près, et moi non plus, a affirmé Hamel. Il y a toujours de nouvelles athlètes qui s’ajoutent, et même si elles sont nouvelles, ça ne veut pas dire qu’elles ne peuvent pas surprendre tout le monde. Et on l’a justement vu avec la Chine.
Il y avait quatre Chinoises au départ, et elles ont pris les quatre rangs derrière la gagnante, l’Américaine Brenna Huckaby, qui avait gagné l’or dans la catégorie SB-LL1 en 2018. Cécile Hernandez, de la France, était montée sur la 2e marche du podium il y a quatre ans. Vendredi, elle a fini quatre rangs devant la Québécoise.
L’évolution du sport – et pas seulement l’évolution des filles depuis quatre ans – est impressionnante, dit Christian Hrab, directeur général de Sports de glisse adaptés Canada et analyste de parasurf des neiges à Radio-Canada. On a vu la Chine recruter des para-athlètes pour les faire devenir des parasurfeurs des neiges, et on a vu une évolution extraordinaire de la technologie de prothèse pour le surf des neiges. Ce ne sont plus seulement des prothèses de sport; ce sont maintenant des prothèses pour le surf des neiges.
Le gros problème demeure le recrutement des participants, et c’est ce qui a forcé la fédération internationale à n’avoir qu’une catégorie pour les femmes, comparativement à trois pour les hommes, poursuit-il. Au Canada, les occasions de pratiquer le parasurf des neiges abondent.
La séquence se poursuit en curling
On a assisté à du curling de haut niveau lors de la finale pour la médaille de bronze entre le Canada et la Slovaquie. En avance 4-3 au huitième bout, les Canadiens avaient le marteau. Jon Thurston, qui lance les deux dernières pierres pour son équipe, a réussi une double sortie avec la première pour confirmer la victoire du Canada, qui a finalement gagné 8-3.
Tout le monde était là pour jouer. Jon a fait de très beaux coups pour nous donner la victoire. On est vraiment contents de gagner le bronze. Une défaite en demi-finale, ça fait mal, parce qu’on n’a pas la chance de jouer pour l’or, mais on est très heureux d’avoir joué et d’avoir gagné le bronze
, a dit le capitaine Mark Ideson.
Pour Ina Forrest, porte-drapeau du Canada à la cérémonie d’ouverture avec le hockeyeur Greg Westlake, c’est une quatrième médaille paralympique à ajouter à son imposante collection (deux d’or et deux de bronze). Ideson et Dennis Thiessen ont maintenant une médaille d’or et deux de bronze en trois participations. Thurston et Collinda Joseph repartent de leurs premiers Jeux paralympiques avec une médaille.
Depuis l’entrée du curling en fauteuil roulant au programme des Jeux paralympiques, le Canada n’a raté aucun podium, et il a donc récolté cinq médailles : l’or en 2006, en 2010 et en 2014, puis le bronze en 2018 et en 2022.