L'or et un record mondial pour Aurélie Rivard au 100 m libre

Aurélie Rivard, du Canada, vient de remporter la médaille d'or au 100 m libre S10 avec une nouvelle marque mondiale.
Photo : Getty Images / Buda Mendes
La nageuse Aurélie Rivard a conservé son titre de championne paralympique du 100 m libre S10. Deux fois plutôt qu'une, samedi, la Canadienne a établi un record mondial.
Médaillée de bronze mercredi au 50 m libre S10, Rivard a donc doublé sa récolte au Centre aquatique de Tokyo. Sa 3e place lui avait d'ailleurs laissé un goût amer en bouche. Elle compte désormais sept médailles paralympiques à son reluisant palmarès, dont quatre d'or.
« J’ai de la misère à réaliser ce qui se passe! »

Aurélie Rivard au sommet du podium
Photo : Getty Images / Buda Mendes
La Québécoise a rapidement pris la tête de la course et n'a plus jamais été inquiétée par ses rivales. Pour ce faire, elle a inscrit un temps de 58 s 14/100, loin devant sa plus proche poursuivante.
Deux nageuses des Pays-Bas ont complété le podium. Chantalle Zijderveld a décroché la médaille d'argent avec un temps de 1:00,23, tandis que Lisa Kruger a obtenu le bronze en 1:00,68.
Il s'agit de la première médaille d'or canadienne des Jeux paralympiques de Tokyo. Rivard en avait gagné trois à Rio, en 2016, lors des épreuves libres sur 50, 100 et 400 m dans la catégorie S10.

« J'ai de la misère à réaliser ce qui se passe » - Aurélie Rivard
Photo : Reuters / Marko Djurica
Particulièrement émotive après sa course, Rivard a confié avoir dû rebâtir sa confiance après sa performance de mercredi au 50 m libre S10.
Après cette journée catastrophique, je pensais que ce n’était plus possible
, a-t-elle mentionné au sujet de sa médaille d'or.
La Québécoise a aussi admis avoir vécu une dernière année particulièrement difficile, dans sa carrière sportive que dans sa vie personnelle. À la limite, je me demandais si ça valait la peine de venir ici
, a lancé Rivard en entrevue à sa sortie de la piscine.
« Pour une rare fois, je suis vraiment fière de moi. »

Camille Bérubé termine 8e en finale du 100 m brasse SB6
Photo : Scott Grant / Natation Canada
Quelques minutes avant le sacre de Rivard, sa compatriote Camille Bérubé a participé à la finale du 100 m SB6, où elle a conclu au 8e et dernier rang après avoir arrêté le chrono à 1:44,07.
Plus tôt, Bérubé avait accédé de justesse à la course décisive en s'emparant de la dernière place disponible en qualifications.
La Britannique Maisie Summers-Newton a mis le grappin sur le titre paralympique avec un temps de 1:32,34. La Chinoise Daomin Liu a pour sa part reçu l'argent (1:33,30) et l'Américaine Sophia Herzog s'est emparée du bronze (1:36,06).
Kisser, Ens, Cunnington et Cabraja stoppés
En qualifications, la Canadienne Danielle Kisser a effectué ses débuts à Tokyo à l'épreuve du 100 m brasse SM6. Malgré un meilleur chrono personnel de 1:49,04, elle a pris le dernier rang de sa vague et n’a pu atteindre la finale.
Sa compatriote Nikita Ens a pour sa part offert un bel exemple de résilience en bouclant sa course de qualifications du 150 m quatre nages SM1. Avec un temps de 4:34,01, elle a cependant terminé loin derrière les autres nageuses.
Ens a commencé la paranatation en 2017. Elle avait été impliquée dans un violent accident de voiture en 2014 et s’était d’abord tournée vers le para-athlétisme avant de se joindre au club de paranatation des Lasers de Saskatoon.
Dans la troisième vague, Tammy Cunnington a réalisé un chrono de 3:41,06 pour prendre le 5e rang. La para-athlète de Red Deer, en Alberta, s'est donc arrêtée à court de la finale.
Matthew Cabraja a été le seul représentant canadien à prendre part à une épreuve de natation au jour 4 des compétitions. Il en était déjà à sa troisième course au Japon.
L'Ontarien a pris le départ du 100 m dos S11, mais a raté la finale de peu avec le 9e temps de 1:13,98, seulement deux dixièmes de seconde derrière l’Ukrainien Oleksandr Artiukhov.
Il s'agit cependant d'un record personnel pour le para-athlète de Brampton.