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Nouvelle olympique

Max Parrot décline la possibilité d’être le porte-drapeau à la cérémonie de clôture

Il effectue une figure lors de la finale du grand saut à Pékin.

Max Parrot

Photo : Getty Images / Elsa

Radio-Canada

Même si la possibilité d'être le porte-drapeau canadien pour la cérémonie de clôture était un « honneur » pour le planchiste Maxence Parrot, gagnant de deux médailles, c'est avec le « cœur brisé » qu'il a décliné la proposition du Comité olympique canadien. « Ce n'était pas certain qu'ils allaient me choisir, explique-t-il. Et ma blonde est enceinte et ce n'est pas une grossesse facile jusqu'à présent. »

En entrevue avec Mathieu Beaumont à Vivement le retour, qui sera diffusée mardi après-midi, le planchiste de Bromont a avoué avoir reçu un appel quelques heures plus tôt du Comité olympique canadien lui demandant s'il pouvait retarder son vol vers le Canada, afin d'être présent jusqu'à la fin des Jeux olympiques. Ils ne [pouvaient] pas me le confirmer tout de suite, parce qu'ils attendent de voir tous les exploits et qu'il reste encore quelques jours d'épreuves, mais on m'a dit que c'était une possibilité.

Il a toutefois choisi de décliner l'offre, car cela lui demandait de rester en Chine quelques jours de plus. Or, sa priorité, affirme-t-il, est de rejoindre sa copine le plus rapidement possible.

« C'est important pour moi de revenir auprès de ma [copine enceinte] et d'être avec elle pour le reste des jours, et de profiter de la fin de sa grossesse. Je dois mettre la famille en premier. »

— Une citation de  Max Parrot, planchiste

Un parcours du combattant

Le choix de Max Parrot comme porte-drapeau circulait de plus en plus à Pékin. C'est que non seulement il a donné au pays deux médailles, mais son chemin vers la Chine aura montré une détermination peu commune.

Il y a trois ans à peine, l'athlète se battait non pas pour les honneurs, mais pour sa vie puisqu'il était atteint d'un lymphome de Hodgkin, une forme de cancer. Je ne pensais même pas aux prochains Jeux olympiques à ce moment-là, mais aux prochains lendemains, mentionnait-il à la suite de sa victoire en slopestyle.

S'il admet qu'il aurait voulu revenir au Canada couvert d'or, il se dit toutefois fier de ses réalisations à ces Jeux.

C'est sûr que je voulais une médaille d'or [en grand saut]. C'est une médaille de bronze, mais ça reste que je suis fier quand même d'avoir réussi à dealer avec cette pression-là, d'avoir réussi mes deux derniers sauts et d'avoir joué stratégique.

« J'étais très fier d'avoir réussi à atterrir mon premier 1800, qui était en fait le saut que j'avais essayé à Pyeongchang et que j'étais tombé deux fois de suite là-bas! »

— Une citation de  Max Parrot, planchiste

Les Jeux de Max Parrot n'auront toutefois pas été sans heurts. Son compatriote Mark McMorris a confié à CBC qu'il aurait dû être sacré champion à la place du Bromontois, car ce dernier avait effectué une erreur qui n'a pas été relevée par les juges. McMorris a toutefois présenté ses excuses quelques heures après.

Ce n'est pas la première fois qu'une chose comme cela arrive. Il y a [toujours] des controverses avec des juges, avec des podiums. En bout de ligne, c'est un sport jugé, se borne à dire Parrot.

« Je ne peux pas cacher que mon premier jump, si je pouvais revenir en arrière et le grabber tout le long, je le ferais tout de suite. Ce n'était pas voulu et j'aurais voulu montrer au monde entier un saut avec plus de style. Mais quand je regarde l'overall de ma run [...] c'était parfait de A à Z. »

— Une citation de  Max Parrot, planchiste