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Les images de la mort d'un homme étouffé par un policier ont fait le tour du monde et cette séquence insoutenable a également été vue par des enfants. Comment leur parler de la violence et du racisme?
Le professeur en communication de l’Université d’Ottawa Boulou Ebanda De B'Beri estime qu’il est essentiel de parler aux enfants et aux jeunes adultes. S’il faut adapter le discours à l'âge de l'enfant, il ne s'agit pas de l’édulcorer.
Sans céder à l’émotion, il s’agit d'aborder les choses de manière claire, mais avec des mots accessibles aux enfants. Le professeur Ebanda De B’Beri pense qu’une bonne façon d’y parvenir est de demander à l’enfant ce qu’il a vu. Cela permettra à l'enfant de dire ce que cela représente pour lui.
À partir de ces mots-là, la conversation pourra commencer autour du ressenti de l’enfant. La rectitude politique, la négation de la gravité de la situation ne sont pas de bonnes stratégies, il faut que l'enfant comprenne que cela nous touche aussi profondément. Généralement ce sont les adultes qui sont réticents à avoir ces conversations, mais si nous montrons à nos enfants notre ouverture, la conversation pourra continuer estime le professeur.
Boulou Ebanda de B’Béri est directeur de recherche au laboratoire des médias audiovisuels pour l'étude des cultures et des sociétés multiculturelles (LAMAC&S) et professeur titulaire à l'Université d'Ottawa. Photo : Radio-Canada
Il faut qu’on parle de la vérité. Nous vivons dans un monde fondamentalement basé sur la race, mais nous plantons notre tête dans le sable quand on dit que ce n’est pas un problème alors qu’elle est au coeur de tout ce que nous avons construit comme économie, de tout ce que nous avons construit comme identité. De tout de ce que nous sommes finalement!
D'après M. Ebanda De B’Beri, les enfants sont prêts à discuter de ces problèmes de racisme et ce sont bien souvent les parents qui évitent la discussion.
Il est important, selon lui, de commencer les conversations en disant que parfois, dans l’histoire, les hommes ont fait des erreurs en classifiant les êtres humains.et que cela est resté dans les rapports humains entre les uns et les autres. Il faut oser dire aux enfants que ce policier qui a posé son genou sur cet homme qui est mort ne le considérait pas comme un homme parce que, dans l'histoire, il a toujours été considéré comme une propriété.
Il faut éduquer les enfants avec la vérité historique nous dit M. Ebanda De B’Beri.