La situation actuelle liée à la pandémie de la COVID-19 représente un « événement de rupture » qui nous forcera collectivement à revoir le fonctionnement de notre société, y compris l'éducation et l'apprentissage scolaire. C'est du moins ce que pense Jean Bernatchez, professeur-chercheur et politologue spécialisé en éducation à l'Université du Québec à Rimouski. Selon lui, le moment est opportun pour repenser le calendrier scolaire ainsi que les vacances d'été au Québec, une question sur laquelle nombre de chercheuses et chercheurs se sont d'ores et déjà penchés.
« Ce que la recherche tend à confirmer, c’est qu’il y aurait vraiment un intérêt, à ce moment-ci, d’évoluer vers un calendrier de huit semaines de classes, suivies de deux semaines de vacances, [...] un peu comme ce qu’on retrouve du côté de l’Australie et aussi du Japon », explique Jean Bernatchez en évoquant les bienfaits des systèmes adoptés dans ces deux pays en ce qui concerne l’apprentissage des enfants.
Jean Bernatchez concède que l’évolution vers un tel rythme scolaire engendrerait son lot de difficultés dans la Belle Province. Voilà pourquoi il faudrait effectuer la transition de façon lente, discrète et graduelle, ce qui déboucherait, en fin de compte, vers une période de vacances estivales moins longues à la fois pour les enfants et les parents.