Mégane Fortin devant une murale d'art abstrait, avec le collant de la Bonne Nouvelle de MAJ.

Cette artiste a 15 ans et on s’arrache ses toiles

Publié le 14 septembre 2023

Un texte de Guillaume Lepage

Mégane Fortin n’est pas une élève de secondaire 4 comme les autres. C’est aussi une artiste-peintre accomplie, dont les toiles d’art abstrait se vendent comme des petits pains chauds au Québec et aux États-Unis.

La jeune artiste alors qu'elle peinture.

Mégane Fortin

Photo : Radio-Canada / Catherine Forget

Ces jours-ci, l’adolescente expose ses tableaux à la galerie d’art Perreault, dans le Vieux-Québec. Le jour du vernissage (le moment où dévoile pour la première fois les œuvres au public), ses 19 toiles se sont vendues en 12 minutes seulement. Plus d’une centaine de personnes avaient fait la file.

Le tableau présente des traits de peinture de différentes couleurs sur un fond rouge.

Mégane Fortin, « Envolée », 2023, acrylique sur toile, 30 x 40 cm

Photo : Gracieuseté : Mégane Fortin

Des gens couraient partout. C’était la folie! se souvient Mégane, qui s'avoue encore surprise et heureuse d’avoir suscité un tel engouement. Deux personnes qui voulaient la même toile ont même tiré à pile ou face pour savoir qui allait l’acheter.

Mégane peint depuis l’âge de 7 ans. Elle a eu la piqûre pour l’art abstrait en suivant des cours de peinture avec un professionnel. À 9 ans, elle a participé à sa première exposition et, depuis, ses toiles ont conquis leur public dans plusieurs grandes villes américaines, comme New York, Miami et Los Angeles.

Mégane Fortin avec ses toiles

La jeune peintre à 10 ans

Photo : Radio-Canada / Nicole Germain

Grâce à son exposition à Québec, des galeries de l’Italie et de l’Espagne l’ont contactée dernièrement parce qu'elles sont intéressées à l’exposer. Mais ça devra attendre un peu : Je n’ai plus de toiles, je dois en faire d’autres! confie Mégane, un sourire dans la voix.

La jeune artiste utilise de la peinture à l’acrylique pour créer ses toiles, en utilisant différentes techniques et plusieurs objets comme le couteau, le pinceau ou encore le papier bulle. L’émotion qu’elle ressent en ouvrant ses pots de peinture, le temps qu’il fait dehors, la musique qui joue : ses sources d’inspiration sont nombreuses.

Malgré son succès, pour Mégane, l’école reste la priorité. Elle peint les soirs de semaine et les fins de semaine, après les devoirs. J’ai commencé à peindre en première année du primaire. C’est devenu une habitude pour moi de concilier l’école et mon art. C’est ma passion.

Plus tard, veut-elle devenir une artiste à temps plein? Peut-être, mais pas à n’importe quel prix. Elle préfère donc garder une deuxième option sur la table. Sans compter que plein d’autres choses l’intéressent, comme l’art dramatique et le métier de policière.

C’est dur de vivre de son art. Et même si ça marchait, je ne voudrais pas devenir une usine à toiles. Je veux vraiment peindre quand j’ai de l’inspiration et que ça me tente , conclut-elle.

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