
Quatre tonnes de déchets en moins sur les berges du Québec
Publié le 6 septembre 2023
Un texte de Guillaume Lepage
C’est grâce à l’Organisation bleue, un organisme de sensibilisation et de vulgarisation sur l’environnement. Depuis 2018, il nettoie le fleuve Saint-Laurent, entre autres. Il s’est aussi déjà rendu aux Îles-de-la-Madeleine, à Terre-Neuve et dans la région des Grands Lacs.
Depuis le début de l’été, l’organisme a amassé plus de quatre tonnes de déchets au cours d’une vingtaine d’événements, que ce soit à pied, sur des planches à pagaie ou en canot. Il compte se rendre jusqu’à cinq tonnes d’ici la fin du mois. Au total, quelque 350 bénévoles y auront participé.
Et qu’est-ce qu’on trouve le plus souvent?
On a posé la question à la biologiste Anne-Marie Asselin, qui a fondé l’organisme et qui participe à ce grand coup de balai (façon de parler). Réponse courte : beaucoup de plastique jetable, mais pas seulement!
Les cinq déchets les plus souvent ramassés :
- Bouteilles d’eau
- Bouchons
- Pailles
- Gobelets
- Emballages de collations
Justement, Anne-Marie Asselin observe de plus en plus d’emballages de barres tendres, de biscuits et de chips sur les berges où elle se rend. Des collations qui font leur grand retour dans les lunchs ces jours-ci avec la rentrée scolaire.
Pourquoi tous ces déchets se retrouvent sur nos berges?
Ils peuvent s’être envolés d’une poubelle, d’un dépotoir ou après la collecte des ordures, donne en exemple Anne-Marie Asselin. Sans oublier les détritus laissés sur les plages ou au bord de l’eau.
Tous les déchets qui se retrouvent dans l’eau entre Gatineau et la Gaspésie vont finir dans l’océan Atlantique.
- Anne-Marie Asselin, fondatrice et directrice générale de l’Organisation Bleue
Chaque année, plus de 8 millions de tonnes de plastique finissent dans les océans. Ce chiffre pourrait tripler d'ici 2040. Les experts estiment même que dans trente ans, il y aura plus de déchets que de poissons dans l'océan.
Que faire alors?
D’abord : réduire à la source.
Le meilleur déchet est celui qu’on ne crée pas
, résume Anne-Marie Asselin.
Surtout qu’au Québec, on ne recycle que 10 % environ du plastique qu’on jette chaque année. Aussi : prioriser des collations maison et des contenants réutilisables. Si on peut le faire, acheter de meilleure qualité pour que ça dure plus longtemps.