
La fin du SIDA serait possible d’ici 2030, selon l’ONU
Publié le 26 juillet 2023
Les Nations unies ont déclaré qu’il serait possible de mettre fin au SIDA
d’ici 2030. T’as peut-être déjà entendu parler de cette maladie, sans en comprendre toute la portée. T’inquiète ; MAJ te l’explique pour bien comprendre cette nouvelle!Un texte de Félicia Latour
Qu’est-ce que le SIDA
?Souvent, le VIH
et le SIDA sont confondus. Le VIH (virus de l'immunodéficience humaine), c’est un virus qui s’attaque aux globules blancs, des cellules qui protègent le corps. Si le VIH n’est pas traité assez rapidement, il peut évoluer vers le syndrome d'immunodéficience acquise (SIDA), le stade le plus avancé et le plus dangereux du virus.Le VIH
se transmet par les liquides corporels et peut donc être contracté par le sang, par le lait maternel ou par des relations sexuelles non protégées. Il peut aussi se transmettre de la mère à l’enfant quand elle est enceinte. Quand une personne est séropositive (atteinte du VIH ), elle est plus susceptible de contracter certaines maladies, des infections et certains cancers.La pandémie la plus meurtrière au monde
Pendant des décennies, on a considéré que le VIH
était un virus incurable, et donc mortel. La découverte des traitements antirétroviraux (TAR) a garanti la survie de millions de personnes séropositives et permet aujourd’hui d’éliminer la transmission entre les personnes.Le nombre de personnes bénéficiant d'un TAR
a presque quadruplé depuis 2010. Cependant, encore presque 25 % des personnes séropositives ne reçoivent toujours pas de traitement. En 2022, une personne dans le monde est morte chaque minute du SIDA.*Depuis la découverte du VIH
, on estime que plus de 35 millions de personnes sont décédées de maladies liées au SIDA .*Le chemin vers la guérison
Le 13 juillet, le Programme commun des Nations unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA) a publié un rapport qui décrit comment mettre fin au SIDA d’ici 2030. Selon lui, l’éradication de cette maladie sera possible si les pays ont la volonté politique d'investir dans la prévention.
Dans son rapport, l'ONUSIDA
maintient que mettre fin au SIDA est avant tout un choix politique et financier. Dans plusieurs pays africains où on a massivement investi dans la prévention, les nouvelles infections de VIH ont chuté de 57 % depuis 2010.D’ailleurs, le Botswana, l'Eswatini, le Rwanda, la Tanzanie et le Zimbabwe ont atteint ce que l'on appelle les objectifs 95-95-95. Cela signifie que :
95 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut;
95 % d’entre elles reçoivent un traitement antirétroviral;
95 % des personnes sous traitement ont une charge virale indétectable (et ne peuvent donc plus transmettre le VIH).
Au moins 16 autres pays, dont le Danemark, le Koweït et la Thaïlande, sont sur le point d'atteindre cet objectif. En 2020, le Canada a atteint 90-87-95 et a investi considérablement dans l’autodépistage.**
La fin du SIDA est l’occasion pour les leaders d’aujourd’hui de laisser une trace incroyable dans l’histoire. Les générations futures pourraient se souvenir d’eux comme des personnes qui ont mis un terme à la pandémie la plus mortelle au monde.
- Winnie Byanyima, directrice générale de l'ONUSIDA .
Si ce sujet t’intéresse, voici un autre article pour poursuivre ta lecture :
*Avec des informations de l’ONUSIDA
**Source : Gouvernement du Canada