Une illustration du pape avec un drapeau canadien.

La visite du pape au Canada fait réagir

Publié le 29 juillet 2022

Un texte de Félicia Latour

Le pape François est le chef de l'Église catholique romaine, une religion qui compte plus d'un milliard de fidèles à travers le monde. Pourquoi sa visite au Canada a-t-elle fait la une des journaux internationaux? On t’explique! 

Note : cette nouvelle contient des détails troublants sur les pensionnats pour Autochtones. On te suggère de la lire si tu te sens à l'aise, et d'en parler à une personne de confiance si tu as des questions. 

Une visite historique (et tant attendue) 

Du 24 au 29 juillet, le pape François visite l’Alberta, le Québec et le Nunavut pour présenter ses excuses aux survivants, survivantes et aux membres de familles des victimes des pensionnats pour Autochtones. Même si on voit le pape partout dans les médias, ce n’est pas tout le monde qui célèbre sa visite. 

Le pape François est debout avec une coiffe sur la tête.

Le pape François a reçu une coiffe traditionnelle à Maskwacis, en Alberta. Il y était le lundi 25 juillet 2022 pour présenter ses excuses concernant le rôle de l'Église catholique dans les pensionnats.

Photo : La Presse canadienne / Jason Franson

Pourquoi des excuses? 

Entre les années 1870 et 1990, on estime qu’au moins 150 000 enfants des Premières Nations, inuit et métis ont été forcés de fréquenter les pensionnats pour Autochtones. L’Église catholique a géré la majorité de ces écoles, où de nombreux enfants ont été maltraités, négligés et laissés pour morts. 

Une photo noire et blanc d'un groupe d'élèves et une religieuse dans une salle de classe du pensionnat de Pimicikamak en 1940.

Un groupe d'élèves et une religieuse posent dans une salle de classe du pensionnat de Pimicikamak en février 1940.

Photo : Reuters / Bibliothèques et Archives Canada

Les excuses du pape

Je demande humblement pardon pour le mal commis par de nombreux chrétiens contre les peuples autochtones. [...­] Les conséquences générales des politiques liées aux pensionnats ont été catastrophiques , a déclaré le pape François lundi en espagnol, sa langue maternelle.

Un accueil mitigé

L’horaire de la visite du pape est rempli de rencontres privées, de messes et de défilés. Des milliers de personnes assistent gratuitement à ces événements, mais d’autres refusent d’y participer pour plusieurs raisons. Par exemple, elles trouvent que la visite n’est pas une solution adéquate pour réparer les torts causés. 

Des mots qui comptent

Certaines personnes sont reconnaissantes des excuses du pape. D’autres, y compris le premier ministre Justin Trudeau, ont exprimé leur déception quant à la formulation des excuses. Par exemple, il n’a pas encore dénoncé l'Église catholique dans son ensemble pour son rôle dans le système des pensionnats, seulement certains chrétiens.

De la parole à l’action

Après les excuses, beaucoup de gens attendent des actions plus concrètes. Par exemple, on a demandé de retourner au Canada des artéfacts sacrés qui sont dans les musées du Vatican, d’avoir accès aux archives des pensionnats, et que les victimes soient adéquatement dédommagées

Les coûts de la réconciliation

Le gouvernement du Canada a versé plus de 4,7 milliards en dédommagement aux survivants et survivantes des pensionnats. L'Église catholique, pour sa part, voulait contribuer à hauteur de 25 millions $. À ce jour, 4 millions $ ont été récoltés­. 

Psst… on t’a parlé de la délégation autochtone au Vatican en avril. Clique sur ce lien pour regarder ça!

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