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Comparez les plateformes électorales des partis

Retrouvez les principaux engagements des partis politiques dans notre comparateur de programmes pour vous aider à décider pour qui voter le 20 septembre prochain. La liste des promesses, à filtrer par parti ou par enjeu, est mise à jour régulièrement.

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Pandémie

Parti libéral du Canada

Parti libéral du Canada

Le PLC exigerait que les voyageurs des trains interprovinciaux, des vols commerciaux, des bateaux de croisière et des autres navires sous réglementation fédérale soient vaccinés. Il déposerait un projet de loi pour s’assurer que toutes les entreprises et les organisations puissent exiger une preuve de vaccination de leurs employés et clients sans crainte d’une contestation judiciaire.
Le parti promet aussi d’investir 100 M$ pour étudier les effets à long terme de la COVID-19 sur la santé.
Le PLC imposera la vaccination obligatoire pour les fonctionnaires de l’État, sous peine de sanctions en cas de refus non justifié par une raison médicale légitime, et est favorable à l'instauration d’un passeport vaccinal. Il propose même de redistribuer 1 G$ aux provinces qui mettraient en place une telle mesure, à l’instar du Québec, de l'Ontario et de la Colombie-Britannique.
Pour aider le Canada à sortir de la pandémie, il compte maintenir le soutien d’urgence apporté aux travailleurs et aux entreprises, en prolongeant notamment le Programme d’embauche pour la relance économique du Canada jusqu’en mars 2022, et même adopter de « nouvelles mesures de secours » afin de stimuler la création d’un million d’emplois. Le secteur touristique pourrait quant à lui compter sur des subventions couvrant jusqu’à 75 % des frais en salaires et en loyers, alors que le secteur culturel verrait les recettes de sa vente de billets doubler grâce au Programme de relance des arts et de la culture.
Il promet d’investir davantage dans les soins de longue durée (9 G$ sur cinq ans), pour financer notamment une hausse des salaires des préposés à au moins 25 $ l’heure ainsi que la formation de 50 000 nouveaux préposés. Il propose aussi de créer un programme de santé mentale axé sur le traumatisme et l’état de stress post-traumatique (ESPT) découlant de la COVID-19 (50 M$) et d’investir 100 M$ sur trois ans pour des interventions en santé mentale destinées aux populations les plus gravement touchées par la COVID-19, comme les travailleurs de la santé, les Autochtones et les Canadiens noirs et racisés.
Les libéraux offriraient aussi un montant de 4 G$ pour aider les provinces et les territoires à rattraper leur retard en matière d’interventions médicales et remettraient 375 M$ aux pays les plus pauvres qui sont en difficulté à cause de la pandémie.
Un crédit d’impôt serait également offert aux entreprises pour qu’elles se dotent d’un système de ventilation adéquat, ou améliorent le leur (25 % jusqu’à concurrence de 10 000 $). Le PLC s’engage également à investir 100 M$ dans la ventilation des écoles canadiennes, dont le dixième serait réservé aux communautés autochtones.
Pour aider le secteur des arts et de la culture, le PLC promet de prolonger la couverture d’assurance pour les arrêts de production liés à la COVID-19 et d’organiser un sommet, dans ses 100 premiers jours, sur les plans de relance pour le secteur.
Parti conservateur du Canada

Parti conservateur du Canada

Le PCC n’est pas en faveur de la vaccination obligatoire et compte plutôt encourager les personnes non vaccinées à porter le masque. Il propose un programme national de dépistage rapide de la COVID-19, notamment pour les nouveaux arrivants aux aéroports et aux frontières canadiennes, qu’il dit vouloir fermer aux pays aux prises avec de nouveaux variants. Il veut également améliorer la capacité de production de vaccins du Canada.
Reconnaissant la nécessité de l’aide d’urgence des derniers mois, les conservateurs ont toutefois l’intention de mettre fin progressivement aux programmes de soutien. Pour encourager la relance de l’économie, ils financeraient en contrepartie des repas au restaurant et des voyages, en offrant un rabais de 50 % sur les aliments et les boissons non alcoolisées achetés en restaurant du lundi au mercredi pendant un mois (1 G$) et un crédit d’impôt de 15 % pour les dépenses de vacances en 2022 (jusqu’à concurrence de 1000 $ par personne).
Pour les aînés, le parti s’engage à lancer un vaste chantier pour rénover les établissements qui offrent des soins de longue durée (3 G$ sur trois ans). Il veut aussi donner accès à des services en santé mentale à un million de Canadiens de plus qui auraient subi les conséquences psychologiques de la pandémie. Il s'engage à soutenir l’industrie aérienne dans la reprise, à condition que les compagnies aériennes remboursent les clients dont les vols ont été annulés, qu’elles mettent fin aux mises à pied du personnel et qu’elles interdisent temporairement les primes versées aux dirigeants. Ils veulent aussi élargir l’accès au travail à distance dans la fonction publique pour réduire les dépenses de bureau.
Plusieurs engagements visent également à réduire les risques d'une nouvelle pandémie et à répondre à une prochaine crise sanitaire. Les conservateurs augmenteraient la production nationale de fournitures essentielles et réformeraient le Système de la réserve nationale d’urgence du Canada pour réagir rapidement aux maladies infectieuses et au bioterrorisme. Ils rétabliraient par ailleurs le tarif sur les équipements de protection individuelle importés de l’étranger pour favoriser les fabricants canadiens.
Le parti souhaite réduire le prix des médicaments et négocier avec les compagnies pharmaceutiques pour augmenter la production de médicaments essentiels. Il élaborerait un système national de partage des données sur la transmission des pathogènes, les niveaux d’immunité et les taux de vaccination. Il créerait aussi un système d’avertissement pour la détection de nouveaux virus, avec des niveaux de risque sur une échelle de 1 à 5.
Le PCC propose en outre la tenue d’une enquête publique sur la réponse du gouvernement canadien à la pandémie et son niveau de préparation avant la crise, et soutient une enquête internationale sur les origines de la COVID-19. Il est en faveur de la fermeture des marchés mondiaux d’espèces sauvages, qui peuvent être à l'origine d’éventuelles épidémies, et veut mettre fin à leur commerce et à leur importation. Il propose aussi d’interdire le transport de virus vers des pays « non fiables », selon une liste de critères liés à la sécurité nationale.
Bloc québécois

Bloc québécois

Le Bloc ne croit pas qu’Ottawa peut légitimement imposer la vaccination aux fonctionnaires canadiens, mais il soutient la vaccination du plus grand nombre de personnes possible.
Il prône le passeport vaccinal pour encadrer les voyages à l’étranger, la levée des brevets sur les vaccins de même que la mise en place d’une stratégie de production en sol canadien. En ce sens, il estime que le Canada devrait jouer un « rôle de leadership » au sein de l’Organisation mondiale de la santé.
Dans son plan pour l’après-pandémie, il propose d’augmenter à 35 %, sans condition, la contribution fédérale aux transferts en santé, de mettre en place un programme de soutien à l’amélioration des conditions sanitaires en milieu de travail, de moderniser la collecte de données et de financer davantage la recherche fondamentale. Il plaide également pour la mise en place d'une véritable politique pharmaceutique canadienne.
Il veut aussi créer une commission d’enquête sur la pandémie et entend déposer un protocole de gestion de possibles menaces pandémiques afin d’éviter de répéter les erreurs du passé. Il accorderait aussi une amnistie de huit mois sur les pénalités et les intérêts des impôts à payer aux prestataires non frauduleux de la Prestation canadienne d'urgence ainsi que des délais supplémentaires pour rembourser, sans pénalité, les prêts.
Le Bloc veut encourager le retour au travail, en suspendant par exemple la Prestation canadienne de la relance économique entre les vagues de la pandémie. Il est également en faveur d’un crédit d'impôt pour les soins à domicile, de même qu’une bonification des sommes allouées aux aînés, et ce, dès l’âge de 65 ans.
Nouveau Parti démocratique

Nouveau Parti démocratique

Le NPD souhaite maintenir la subvention salariale et l'aide au loyer ainsi que les programmes de prêts aux entreprises, en vigueur depuis le début de la pandémie. Une prime à l'embauche, pour payer la part de l'employeur à l'assurance-emploi et au Régime de pensions du Canada, serait également instaurée pour encourager le retour au travail.
Pour relancer l’économie, le parti propose de faire payer les plus riches, notamment avec une taxe temporaire de 15 % sur les profits des grandes entreprises qui ont bénéficié financièrement de la crise sanitaire. Les revenus tirés d’une hausse du taux d’imposition (pour ceux qui gagnent plus de 210 000 $) et d’un impôt de 1 % sur la fortune des multimillionnaires (10 M$ et +) iraient aussi à la relance. Il compte aussi récupérer les sommes versées à des entreprises qui ont profité injustement d’une aide d’urgence.
Les néo-démocrates veulent faire passer les soins de longue durée sous le giron exclusif du régime public. Les centres administrés par le privé seraient mis en tutelle pendant la transition. Ils veulent rendre les soins de santé plus accessibles et offrir des soins en santé mentale gratuits aux Canadiens non assurés qui ont souffert à cause de la pandémie.
Pour assurer l'autosuffisance du Canada, le NPD souhaite accroître la production canadienne de produits essentiels, comme des produits pharmaceutiques et de l’équipement de protection individuelle, et maintenir un stock adéquat en cas de besoin. Il propose la création d’une société d’État chargée de la production nationale de vaccins.
Le NPD appuie en outre la vaccination obligatoire des employés de la fonction publique avant la rentrée et le passeport vaccinal pour voyager à l’international, qu’il suggère même d'implanter à l’échelle du pays pour faciliter les déplacements.
Parti vert

Parti vert

Le PV propose aussi de réintroduire la Prestation canadienne d’urgence pour les étudiants à hauteur de 2000 $ par mois, de façon rétroactive et jusqu’à ce que la pandémie soit terminée. Les Verts exigeraient une enquête nationale sur le traitement des aînés avant la pandémie qui pourrait mener à des accusations criminelles. Ils promettent aussi d'augmenter la fabrication au Canada de produits essentiels comme l’équipement de protection individuelle. Le parti s’engage à investir dans la recherche et la production de vaccins et de produits thérapeutiques afin d’améliorer la capacité du Canada à s’approvisionner en vaccins et en traitements médicaux.
Parti populaire du Canada

Parti populaire du Canada

Le PPC s’oppose à l’imposition de mesures sanitaires, comme le port du masque, les confinements et le passeport vaccinal, et il voudrait les abolir. Il s’agit, selon lui, d’une « atteinte injustifiée aux libertés et droits fondamentaux », et chacun devrait être libre de faire comme bon lui semble. Il est aussi contre la vaccination obligatoire des fonctionnaires.
Le parti éliminerait également tous les programmes de dépenses liés à la pandémie.

Santé

Parti libéral du Canada

Parti libéral du Canada

Les libéraux envisagent des normes nationales en matière de soins de longue durée (9 G$ sur cinq ans). Cet argent serait versé à condition que les provinces revoient à la hausse le salaire des préposés (25 $ l’heure) et en forment 50 000 de plus. Ils consacraient 3 M$ pour l’embauche de 7500 médecins de famille et infirmières, 6 G$ pour l’élimination des listes d’attente et 400 M$ sur quatre ans pour élargir les services de santé virtuels.
Le parti modifierait la Loi canadienne sur la santé et la Loi sur les arrangements fiscaux entre le gouvernement fédéral et les provinces pour déduire les transferts de santé des provinces qui permettent la surfacturation des services assurés par l’État.
Le PLC créerait un nouveau transfert fédéral en santé mentale destiné aux provinces de 4,5 G$ pour les cinq prochaines années. Ce investissement inclut :
  • 2 G$ sur cinq ans dans une stratégie de santé mentale destinée aux Autochtones;
  • 500 M$ sur quatre ans pour améliorer la santé mentale des étudiants sur les campus, dont 10 % annuellement pour le soutien des institutions autochtones. Ceci permettrait d’embaucher jusqu'à 1200 nouveaux conseillers en soins de santé mentale dans les établissements d'enseignement postsecondaire.
Pour aider les Canadiens en situation de crise, le parti souhaite implanter une nouvelle ligne d’aide nationale et bonifier son apport au Programme sur l'usage et les dépendances aux substances (116 M$).
Le parti promet d’améliorer les soins palliatifs (29,8 M$ sur six ans) et d’uniformiser la mise en œuvre du régime d’aide médicale à mourir du Canada (12,2 M$ sur cinq ans). Il veut aussi mettre sur pied l’initiative pour vieillir dans la dignité à la maison (90 M$ sur trois ans).
Sur la question de l’avortement, le PLC est en faveur du libre choix des femmes et dit qu’il n’accordera plus de statut d’organisme de bienfaisance à des organisations anti-avortement.
Pour mettre fin à la crise des opioïdes, le parti mettrait en place une stratégie pour traiter la consommation problématique de substances, investirait 500 M$ pour assurer l’accès à une gamme complète de traitements fondés sur des preuves et réduirait les sanctions pour les premières infractions.
Le parti veut augmenter de 40 000 $ à 60 000 $ sur 5 ans l’effacement maximal de la dette auquel les médecins, les résidents en médecine familiale, les infirmiers praticiens ou les membres du personnel infirmier sont admissibles en vertu du programme canadien des prêts étudiants. Il offrirait aussi aux professionnels de la santé en début de carrière une déduction d’impôt unique pouvant atteindre 15 000 $ pour les aider à établir un cabinet médical.
Les libéraux promettent aussi :
  • 28,6 M$ sur cinq ans pour la lutte contre la résistance aux antimicrobiens;
  • 20 M$ pour mettre sur pied un Institut national de recherche sur la santé des femmes;
  • 15,4 M$ pour créer une Stratégie nationale pour le trouble du spectre de l’autisme;
  • 20 M$ sur trois ans pour construire huit sites de collecte de plasma
Parti conservateur du Canada

Parti conservateur du Canada

Les conservateurs promettent aux provinces un taux de croissance annuel des transferts en santé d’au moins 6 % (60 G$ sur 10 ans). Leur plan d’action en santé mentale comprend notamment l’accès à des soins à un million de Canadiens de plus. Ils proposent aussi aux employeurs qui intègrent une protection en ce sens à leurs régimes d’avantages sociaux un crédit d'impôt de 25 % sur les coûts pendant les trois premières années, de même que des subventions aux organismes qui offrent des programmes en santé mentale et en bien-être (150 M$ sur trois ans). Ils suggèrent également de créer une ligne téléphonique de prévention du suicide à trois chiffres.
Pour lutter contre la toxicomanie et la crise des opioïdes, le PCC propose la création de 1000 places de traitements en résidences et de 50 centres communautaires (325 M$ sur trois ans). Son programme prévoit de diriger les efforts des forces de l’ordre vers les trafiquants plutôt que les toxicomanes.
Le parti s’engage à rénover les établissements qui offrent des soins de longue durée (3 G$ sur trois ans), et propose d’augmenter la production canadienne de vaccin et d’équipements de protection individuelle et de négocier avec les pharmaceutiques pour réduire le prix des médicaments. Il fera aussi passer les prestations de l’assurance-emploi de 15 à 52 semaines pour les gens atteints d’une maladie grave.
Les conservateurs sont également d’avis que des changements doivent être apportés à l’aide médicale à mourir, comme :
  • rétablir la période d’attente de 10 jours et l’exigence de deux témoins indépendants;
  • exiger que la demande vienne des patients et que les travailleurs de la santé n'engagent pas de conversation à ce sujet;
  • l’interdire aux personnes ayant des problèmes de santé mentale.
En contrepartie, ils proposent de doubler les investissements fédéraux directs dans les soins palliatifs.
Les conservateurs promettent de ne soutenir aucune mesure législative visant à réglementer l’avortement, dont l’accès doit être offert, selon eux, aux femmes à travers le pays. Ils soutiennent toutefois le droit de conscience des professionnels de la santé, qui pourraient refuser de pratiquer un acte médical contraire à leurs valeurs. Ils mettraient aussi fin à l’interdiction discriminatoire de donner du sang, qui touche notamment la communauté LGBTQ+, et interdiraient les thérapies de conversion.
Bloc québécois

Bloc québécois

Le Bloc ferait de son cheval de bataille l’augmentation à 35 %, sans condition, de la contribution fédérale aux transferts en santé. Cette augmentation serait ensuite suivie d’une indexation minimale de 5 % annuellement.
Le parti voudrait aussi qu’Ottawa offre jusqu'à 50 semaines d'assurance maladie aux grands malades, plutôt que les 15 à 26 semaines actuellement autorisées. Il est également en faveur d’un crédit d'impôt pour les soins à domicile.
Il plaide en outre pour la mise en place d'une politique pharmaceutique canadienne, qui favoriserait l’accès à des médicaments à coûts réduits, et d’une enquête sur les liens entre Santé Canada et les multinationales fabriquant des pesticides.
Le Bloc reconnaît le droit « inaliénable des femmes à disposer de leur corps ».
Nouveau Parti démocratique

Nouveau Parti démocratique

Le NPD veut intégrer au système de santé un accès universel aux soins dentaires et aux médicaments avec un régime dentaire couvrant notamment les soins préventifs et un régime d’assurance-médicaments, qui serait mis en place d’ici la fin de 2022 (10 G$ par année). Il s’engage à inclure les soins en santé mentale dans la couverture de l’assurance-maladie.
Avec le NPD, les soins de longue durée seraient administrés uniquement par le régime public, et des normes pancanadiennes seraient établies pour garantir la sécurité, le confort et la qualité des soins des résidents et améliorer les conditions de travail et hausser le salaire du personnel. Le parti entend également bonifier l’allocation pour les aidants naturels et rendre remboursable le crédit d’impôt dont ceux-ci bénéficient.
Entre autres promesses en matière de santé, il souhaite aussi :
  • réglementer la vente de produits naturels;
  • mettre en œuvre une stratégie pancanadienne sur l’autisme et sur la démence.
Les néo-démocrates feront de la crise des opioïdes une urgence de santé publique et mettront fin à la criminalisation de la toxicomanie en la traitant comme un problème de santé, et non comme un problème criminel.
Ils veulent assurer que le débat sur le droit à l’avortement restera clos et que cette procédure médicale sera accessible partout au Canada, sans obstacle. Les contraceptifs d’ordonnance et de soins de santé reproductive seraient tout aussi accessibles, et remboursables.
Pour les communautés LGBTQ+, les néo-démocrates comptent faciliter le don de sang, interdire les thérapies de conversion et couvrir les chirurgies d’affirmation du genre et les médicaments nécessaires sous les régimes publics d’assurance-maladie.
Parti vert

Parti vert

Le parti augmenterait les transferts en matière de santé en les fondant sur la démographie et les besoins en soins de santé dans chaque province, plutôt qu’en fonction de la croissance du PIB. Le parti promet de renégocier l’Accord canadien sur la santé de manière à ce que les services de santé mentale soient considérés comme médicalement nécessaires.
Le PV établirait un calendrier précis pour l’instauration d’une assurance-médicaments universelle et établirait en 2022 une agence canadienne du médicament ayant pour mandat d’évaluer les médicaments d’ordonnance et de négocier des prix nationaux. Le parti promet d’offrir des soins dentaires gratuits aux personnes à faible revenu.
Il veut faire des soins de longue durée un service de base assuré par l'État, les assujettir à la Loi canadienne sur la santé et mettre fin aux résidences privées. Il fournirait aux provinces et territoires un transfert spécial en matière de soins aux aînés. Le parti propose d’augmenter la proportion des investissements dans les soins de longue durée de 13 % à 35 % afin d'atteindre la moyenne de l'OCDE. Il estime que des normes nationales en matière de soins doivent être mises en place, avec des sanctions sévères. Il fixerait par exemple une norme nationale de quatre heures de soins réglementés par jour pour chaque personne résidant en centre de soins de longue durée. Le parti propose aussi d’augmenter les salaires et les avantages sociaux des employés et de s’assurer qu’ils ont une formation appropriée. Il accorderait la priorité, parmi les demandes d’immigration, aux personnes ayant des compétences en soins aux personnes âgées et en soins de longue durée.
Le PV transformerait le crédit d’impôt pour les aidants en un crédit d’impôt remboursable et ferait passer le crédit d’impôt pour la rénovation domiciliaire de 10 000 $ par ménage à 10 000 $ par personne afin que davantage de personnes puissent vieillir chez elles.
Il n’apporterait aucun changement aux lois en vigueur sur l'avortement.
Pour lutter contre la crise des opioïdes, le parti décriminaliserait la possession de drogues, assurerait un approvisionnement sécuritaire aux consommateurs de drogues et mettrait en œuvre un programme national d’éducation et de distribution de naloxone.
Parmi les autres promesses en santé:
  • réorienter le mandat de Santé Canada vers la santé mentale et les dépendances, la promotion de la santé et la prévention des maladies et les risques liés aux changements climatiques;
  • définir des normes nationales et offrir un financement pour assurer l'accès à des soins virtuels;
  • introduire taxe spéciale de 10 % sur les boissons sucrées.
Parti populaire du Canada

Parti populaire du Canada

Le PPC reconnaît que la santé est une compétence exclusive des provinces. Il remplacerait les transferts en santé par un « transfert permanent de points d'impôt d’une valeur équivalente aux provinces et aux territoires ». Le parti veut que les provinces soient entièrement responsables du financement et de la gestion des soins de santé, qui devraient reposer sur des systèmes mixtes privé-public. Il croit aussi que le fait de réduire les montants transférés aux provinces les forcerait à innover pour mieux gérer leur système de santé.

Emplois et formation

Parti libéral du Canada

Parti libéral du Canada

Le PLC promet de hausser le salaire horaire minimal pour les entreprises à charte fédérale à 15 $ l’heure, de bonifier l’Allocation canadienne pour les travailleurs (1,7 M$ par année) et de réduire les seuils pour obtenir le crédit d’impôt remboursable à 22 944 $ pour une personne et à 26 177 $ pour une famille.
Pour traverser la pandémie, il promet de prolonger le soutien d’urgence apporté aux travailleurs et aux entreprises et d’adopter de « nouvelles mesures de secours » afin de stimuler la création d’un million d’emplois. Des crédits d’impôt couvriront jusqu’à 75 % des dépenses en salaires et en loyers des entreprises à vocation touristique de même que 25 % des frais déboursés par une entreprise pour se doter d’un système de ventilation adéquat ou améliorer le sien (jusqu’à concurrence de 10 000 $). Le PLC prolongerait de deux ans la déduction pour dépenses de bureau à domicile, en plus de l’augmenter à 500 $
Le PLC maintiendrait un accès uniforme à l’assurance-emploi (AE), avec un seuil de 420 heures travaillées et un minimum de 14 semaines de prestations (3,9 G$ sur trois ans) et promet que les Canadiens admissibles soient automatiquement inscrits et que les prestations soient fournies chaque trimestre. La période de prestations de maladie de l’AE passerait de 15 à 26 semaines à compter de l’été 2022 (3 G$ sur cinq ans). Le PLC inclurait également au Code du travail dix jours de congé de maladie payés pour tous les employés de compétence fédérale à compter de cette année. Pour les travailleurs saisonniers, le gouvernement propose de prolonger un projet pilote d’AE jusqu’en octobre 2022 (99,6 M$ sur trois ans). Il créerait en 2023 une nouvelle prestation d’AE pour les travailleurs autonomes canadiens, pouvant atteindre 15 500 $ sur 26 semaines, ainsi qu’une prestation d’assurance-carrière de l’AE pour les personnes ayant travaillé pour le même employeur pendant au moins cinq ans et qui sont mises à pied à la suite de la fermeture de leur entreprise. Cette prestation serait versée à compter de la fin de la période d’AE, fournissant 20 % de plus de rémunération assurable au cours de la première année de mise à pied, et 10 % de plus au cours de la deuxième année.
Le PLC s’engage également à :
  • offrir 5 jours de congés payés de plus pour les employés sous réglementation fédérale qui vivent une situation de fausse couche ou de mort à la naissance;
  • interdire le recours à des « briseurs de grève », lorsqu’un employeur dans un secteur sous réglementation fédérale met ses employés syndiqués en lock-out;
  • élaborer avec les employeurs fédéraux une nouvelle politique sur le « droit de se déconnecter ».
Les libéraux offriraient environ 500 000 nouvelles possibilités de formation et d’emploi dès 2021 pour les jeunes et les travailleurs (3,5 G$) ainsi que des micro-subventions aux entreprises technologiques (1,4 G$ sur quatre ans) pour les mettre en contact avec les jeunes. Ils proposent aussi d’investir 239,8 M$ dans le Programme de stages pratiques pour étudiants, ce qui porterait à 75 % la subvention salariale offerte aux employeurs, jusqu’à concurrence de 7500 $ par étudiant.
Parti conservateur du Canada

Parti conservateur du Canada

Les conservateurs comptent récupérer un million d’emplois perdus pendant et à cause de la pandémie de COVID-19. Ils promettent d’aider les secteurs les plus durement touchés, comme l’hôtellerie, le commerce de détail et le tourisme, et de soutenir les petites entreprises en offrant des incitatifs à l’embauche et à l’investissement.
Sous un gouvernement conservateur, les travailleurs à plus faible revenu profiteraient d’une Allocation canadienne pour travailleurs doublée, jusqu’à concurrence de 2800 $ pour les particuliers et de 5000 $ pour les familles. Cette allocation serait déposée dans leur compte bancaire chaque trimestre au lieu d'un remboursement d'impôt en fin d'année. Les conservateurs promettent aussi une augmentation de salaire de 1 $ de l’heure aux personnes gagnant 20 000 $ par année. Le PCC veut également moderniser le Code canadien du travail pour offrir une plus grande flexibilité dans les heures de travail et le travail à domicile, qui permettrait d’économiser sur les dépenses de bureau dans la fonction publique.
Quant à l'assurance-emploi, le parti propose d’en bonifier temporairement les prestations (de 55 % à 75 % du salaire) aux sans-emploi qui résident dans une province en récession. La bonification prendrait fin au moment où la province retrouve une situation de croissance. Les prestations passeraient aussi de 15 à 52 semaines pour les gens atteints d’une maladie grave. Les employeurs qui embauchent des travailleurs à la pige, indépendants, en ligne, à contrat, sur appel ou de manière temporaire auraient dorénavant l’obligation de contribuer de façon équivalente à l’assurance-emploi et au Régime de pensions du Canada. Ces fonds seraient déposés dans un compte d’épargne dans lequel le travailleur pourrait puiser au besoin. Les conservateurs entendent aussi protéger les régimes de pensions privés des travailleurs en modifiant la loi pour empêcher les cadres de se verser des primes en cas de restructuration de faillite et d'en interdire la conversion en rentes.
Un fonds de formation professionnelle serait créé afin d’encourager le retour au travail des employés mis à pied pendant la pandémie et qui veulent perfectionner leur formation (250 M$ sur deux ans). Ceux-ci pourraient également bénéficier de prêts à faible taux d’intérêt d’un maximum de 10 000 $, tandis que les employeurs, eux, auraient accès à un crédit d'impôt doublé pour la création d’emplois d’apprentis au cours des trois prochaines années.
Bloc québécois

Bloc québécois

Le Bloc veut soutenir financièrement le virage numérique des PME et plafonner les frais de transaction exigés aux commerçants par les émetteurs de cartes de crédit.
Nouveau Parti démocratique

Nouveau Parti démocratique

Au terme d’un premier mandat, le NPD estime pouvoir générer plus d’un million d'emplois. Il propose sinon de réformer l’assurance-emploi pour en faciliter l’accès et d’y inclure 50 semaines de prestations de maladie à utiliser au besoin. Dix jours de congé de maladie payés seraient aussi inscrits au Code du travail pour les employés fédéraux. Le parti compte augmenter le salaire minimum fédéral à 15 $ l’heure, puis à 20 $ l’heure en suivant le rythme de l’augmentation du coût de la vie.
Pour mieux protéger les travailleurs, une loi anti-briseurs de grève interdirait le recours aux travailleurs de remplacement, les stages non rémunérés seraient abolis et les régimes publics de retraite seraient consolidés. Un programme d’assurance serait aussi mis sur pied pour éviter que des travailleurs soient privés des fonds qu’ils ont mis de côté. Les diplômés pourraient profiter d’un nouveau crédit d'impôt s’ils choisissent de travailler dans des collectivités nordiques, rurales ou éloignées.
Les néo-démocrates veulent atteindre l’équité salariale pour mettre fin à la discrimination basée sur le genre ou l’origine ethnique. Ils instaureraient aussi un revenu minimum garanti pour sortir de la pauvreté les aînés et les personnes handicapées.
Parti vert

Parti vert

Le Parti vert promet de mettre en place un programme complet et équitable de revenu de subsistance garanti (RSG) pour tous les Canadiens. Les paiements seraient fixés à un niveau « viable » pour les différentes régions du pays, selon la valeur d’un panier de consommation de base. Le montant des prestations diminuerait progressivement en fonction de l’augmentation des autres revenus. Les prestations pour les aînés et les enfants resteraient en place. Le gouvernement fédéral fournirait une subvention initiale de base dans tout le pays, et un organisme intergouvernemental administrerait les montants supplémentaires nécessaires. Selon le PV, le RSG national aiderait les provinces à réduire leurs dépenses en santé.
Il adopterait et mettrait immédiatement en œuvre l'équité salariale complète pour les femmes employées dans le secteur fédéral ainsi que des incitations fiscales pour les entreprises qui respectent les normes les plus élevées en matière d'égalité des sexes et d'équité salariale.
Parti populaire du Canada

Parti populaire du Canada

Le parti n'a pas dévoilé de promesses en matière d'emploi et de formation

Entreprises

Parti libéral du Canada

Parti libéral du Canada

Dans le cadre de mesures liées à la pandémie, le PLC promet de prolonger le Programme d’embauche pour la relance économique du Canada jusqu’au 31 mars 2022 et de fournir aux entreprises touristiques une subvention salariale et une subvention pour le loyer provisoires pouvant compenser jusqu’à 75 % de leurs frais, afin de les aider à passer l’hiver.
Le PLC consacrerait en outre 1,75 G$ sur sept ans et 250 M$ sur trois ans à la relance du secteur aérospatial durement touché par la pandémie de COVID-19.
Le parti propose d’améliorer le Programme de financement des petites entreprises du Canada en :
  • élargissant l’admissibilité aux catégories de prêts afin d’y inclure les prêts liés à la propriété intellectuelle ainsi qu’aux actifs et aux dépenses des entreprises en démarrage;
  • faisant passer le montant maximal des prêts de 350 000 $ à 500 000 $;
  • prolongeant la période de couverture des prêts de 10 ans à 15 ans pour l’équipement et les améliorations locatives;
  • élargissant l’admissibilité des emprunteurs afin d’inclure les entreprises à but non lucratif et les entreprises sociales de bienfaisance.
Le parti permettrait aussi aux petites sociétés sous contrôle canadien de passer immédiatement en dépenses jusqu’à 1,5 M$ d’investissements générateurs de croissance (logiciels, brevets et machines).
Pour pallier le manque de main d'œuvre, un gouvernement libéral s’engage à réformer les programmes d’immigration économique afin d’élargir les voies d’accès à la résidence permanente pour les travailleurs étrangers temporaires et les anciens étudiants étrangers au moyen du système des points Entrée express. Il promet d’accueillir 2000 réfugiés qualifiés dans des secteurs en pénurie de travailleurs.
Les libéraux comptent augmenter le taux d'imposition des banques de 3 % pour financer leurs diverses promesses électorales.
Parti conservateur du Canada

Parti conservateur du Canada

Les conservateurs comptent récupérer un million d’emplois perdus pendant et à cause de la pandémie de COVID-19. Ils promettent d’aider les secteurs les plus durement touchés, comme l’hôtellerie, le commerce de détail et le tourisme, et de soutenir les petites entreprises en offrant des incitatifs à l’embauche et à l’investissement. Ils miseraient notamment sur des prêts aux PME allant jusqu’à 200 000 $, soit l’équivalent de quatre mois de revenus pré-pandémie. Une fois les mesures de soutien d’urgence levées, le PCC paierait pendant six mois jusqu’à 50 % du salaire des employés nouvellement embauchés et les commerçants au détail auraient un congé de TPS pendant un mois.
Le PCC propose aussi des crédits d’impôt de 25 % pour un investissement personnel dans une petite entreprise au cours des deux prochaines années (sur un montant maximal de 100 000 $) et allant jusqu’à 4000 $ par année pour les travailleurs de la construction qui doivent se déplacer pour trouver du travail. Les entreprises profiteraient également d’un crédit de 5 % sur les investissements en capitaux faits en 2022 et en 2023. Les conservateurs s'engagent à réformer la Banque de développement du Canada pour rendre les programmes de prêts plus accessibles aux petites entreprises.
Il propose également de réduire la paperasserie pour les entreprises et compte même nommer un ministre qui en serait responsable. Les grandes entreprises sous réglementation fédérale devraient dorénavant inclure au moins un employé à leur conseil d'administration. Le PCC veut également moderniser le Code canadien du travail pour offrir une plus grande flexibilité dans les heures de travail et le travail à domicile, qui permettrait d’économiser sur les dépenses de bureau dans la fonction publique.
Le parti percevrait une taxe de 3 % sur les revenus bruts canadiens des fournisseurs de services numériques et obligerait les entreprises de technologie étrangères à payer taxes et impôts.
Bloc québécois

Bloc québécois

Le Bloc veut encourager le retour au travail, en suspendant par exemple la Prestation canadienne de la relance économique entre les vagues de la pandémie. Celle-ci pourrait toutefois rester en vigueur dans certains secteurs plus fragiles, comme les arts ou l’aéronautique. Il déposerait une stratégie pour soutenir l’achat local et accorderait des délais supplémentaires aux entreprises pour rembourser, sans pénalité, les prêts.
Il propose également une réforme globale de l’assurance-emploi, qui tiendrait compte de la réalité des travailleurs autonomes, à statut particulier ou saisonniers, offrirait jusqu'à 50 semaines d'assurance maladie aux grands malades et veillerait à ce que les femmes enceintes mises à pied pendant leur congé de maternité aient droit aux prestations.
Le parti veut inciter les aînés à retourner sur le marché du travail et leur permettre d'avoir accès à un revenu d’appoint sans risquer d’être pénalisés fiscalement.
Parmi les autres mesures proposées :
  • pérenniser la déduction d’impôt pour le télétravail;
  • interdire le recours aux briseurs de grève pour les travailleurs sous responsabilité fédérale;
  • avoir recours aux curriculum vitae anonymes pour contrer la discrimination à l’embauche dans la fonction publique fédérale;
  • modifier la Loi sur la faillite et l’insolvabilité et la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies pour protéger les fonds de retraite des travailleurs à titre de créanciers prioritaires;
  • veiller à ce que les femmes enceintes ou qui allaitent aient droit au retrait préventif;
  • offrir un crédit d’impôt aux jeunes diplômés, aux nouveaux arrivants et aux familles s’établissant en région.
Nouveau Parti démocratique

Nouveau Parti démocratique

Les programmes de soutien aux entreprises créés pendant la pandémie, comme la subvention salariale et l’aide d’urgence pour le loyer, seraient prolongés aussi longtemps que nécessaire. Comme autres mesures d’aide aux petites entreprises, le NPD promet de plafonner à 1 % les frais de transactions par cartes de crédit et de maintenir leur niveau actuel d’imposition. Les sociétés retrouveraient toutefois leur niveau de 2010, soit 18 %.
Les grands employeurs seraient en outre dans l’obligation de consacrer au moins 1 % de leur masse salariale à la formation de leurs employés.
Parti vert

Parti vert

Le PV promet de maintenir le taux d’imposition des petites entreprises à un maximum de 9 %. Il s’engage à réduire la charge administrative des petites entreprises par l’élimination des déclarations fiscales et des formalités administratives redondantes.
Pour aider les entreprises, le PV promet de fournir des services internet abordables et accessibles dans tout le Canada. Il créerait un fonds de capital de risque vert financé par le gouvernement fédéral, doté d’un milliard de dollars pour soutenir le démarrage viable de petites entreprises vertes locales et subventionnerait le déploiement de nouvelles technologies propres dans toutes les PME.
Parti populaire du Canada

Parti populaire du Canada

Le parti veut mettre fin aux subventions que reçoivent les entreprises. Il propose en contrepartie de réduire leur taux d'imposition de 15 % à 10 % (9,5 G$), afin de leur permettre notamment de hausser les salaires. Cet incitatif contribuerait ainsi à créer des emplois mieux rémunérés, une solution, selon lui, à la pénurie de main-d'œuvre puisque cela permettrait d’augmenter la productivité sans embaucher davantage de travailleurs.
Il s’oppose au « sauvetage » par Ottawa d’entreprises en situation de difficulté, veut encourager les investissements des entreprises en recherche, en développement et en innovation et laisser le soin au privé de développer les technologies vertes.
Le PPC s’oppose au système de gestion de l’offre et aux quotas en agriculture. Il propose de les abolir et de les remplacer par un « système libre, ouvert et équitable » qui offrirait aux Canadiens de meilleurs prix sur les produits.

Environnement

Parti libéral du Canada

Parti libéral du Canada

Le PLC promet de réduire de 40 à 45 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 par rapport au niveau de 2005, et d'établir des cibles sur 5 ans pour que le Canada atteigne la carboneutralité d’ici 2050.
Les libéraux comptent mettre fin aux subventions aux énergies fossiles en 2023 et continuer à augmenter le prix sur la pollution. Ils s’engagent à ce que la pollution du secteur pétrolier et gazier ne dépasse pas les niveaux actuels et que ces secteurs réduisent leurs émissions de méthane d’au moins 75 % en deçà des niveaux de 2012 d’ici 2030. Ils promettent de mettre fin aux exportations de charbon thermique du Canada et par l’intermédiaire du Canada d’ici 2030.
Le PLC veut mettre en place une norme d’électricité propre afin d’obtenir un système d’électricité carboneutre d’ici 2035.
Le PLC estime qu’il faudrait rénover presque tous les bâtiments pour améliorer leur efficacité énergétique. Pour y arriver, il promet notamment :
  • d’aider les propriétaires à faire des améliorations écoénergétiques grâce à des prêts sans intérêt pouvant aller jusqu'à 40 000 $;
  • d’investir 250 M$ pour aider les Canadiens à faible revenu à cesser de chauffer leur résidence au mazout.
Ils promettent d’investir dans l’Accélérateur net zéro du Fonds stratégique pour l’innovation, qui soutient la décarbonisation de l’industrie lourde, les technologies propres et la réduction des émissions de gaz à effet de serre (8 G$). Ils s’engagent à appuyer la recherche, le développement et la commercialisation des technologies de captage, d’utilisation et de stockage du carbone (319 M$).
En ce qui concerne les véhicules, le PLC s’engage à :
  • électrifier la flotte fédérale de véhicules légers d’ici 2030;
  • exiger que 100 % des ventes de véhicules de poids moyen et lourd soient des véhicules à zéro émission d’ici 2035;
  • investir 200 M$ pour moderniser les camions lourds pour réduire la pollution;
  • établir des normes pour les bornes de recharge et les stations de ravitaillement de véhicules zéro émission et fournir 100 M$ pour installer davantage de bornes dans les bâtiments;
  • ajouter 50 000 bornes de chargement et stations d’hydrogène au réseau du Canada;
  • investir 1,5 G$ de plus dans le programme d’incitatifs pour l'achat de véhicules zéro émission et y inclure l’achat de véhicules d’occasion.
Quant au projet de 3e lien entre Québec et Lévis, le parti se montre ouvert à financer la portion du projet liée aux transports en commun. Il irait de l’avant avec le projet ferroviaire du corridor Québec-Toronto, avec des arrêts à Trois-Rivières et à Peterborough, entre autres, en utilisant la technologie électrique.
Le PLC investirait 1 G$ sur 10 ans pour restaurer et protéger les grands écosystèmes lacustres et fluviaux et se donne comme objectif de faire passer de 14 % à 30 % les superficies marines et côtières protégées d’ici 2030. Les libéraux s'engagent à créer une nouvelle Agence canadienne de l’eau et à actualiser la Loi sur les ressources en eau du Canada. Le PLC veut aussi protéger 25 % des terres d’ici 2025 (977 M$)
Les libéraux promettent de mettre en place un droit à la réparation des électroménagers et instaureraient un nouveau crédit d’impôt de 15 % (500 $) pour couvrir le coût des réparations d’électroménagers. Ils créeraient un nouveau fonds de 100 M$ visant à soutenir les solutions de rechange aux déchets de plastique. Ils exigeraient que tous les emballages en plastique soient fabriqués avec 50 % de matière recyclée d'ici 2030, et tiendraient les producteurs responsables du recyclage des déchets de plastique.
Parmi les autres mesures du PLC :
  • stabiliser et conserver les populations de saumon sauvage du Pacifique grâce à la création d'un secrétariat pour le saumon du Pacifique et un centre d’expertise en matière de rétablissement;
  • améliorer la préparation aux feux de forêt dans les parcs nationaux (100 M$);
  • créer un portail national pour les inondations pour aider les Canadiens à protéger leurs maisons, ainsi qu’un programme national d’assurance à faible coût contre les inondations;
  • créer 10 nouveaux parcs nationaux et 10 nouvelles zones de protection marine (ZPM) au cours des cinq prochaines années et au moins un nouveau parc urbain national dans chaque province et territoire d’ici 2030.
Parti conservateur du Canada

Parti conservateur du Canada

Les conservateurs s'engagent à respecter les cibles fixées dans le cadre de l'Accord de Paris. Ils taxeraient les produits importés de pays dont les normes en matière d'environnement et de GES sont moins sévères qu’au Canada.
Le PCC propose de remplacer la tarification du carbone des libéraux par une série d'autres mesures, comme un prix sur le carbone pour les particuliers. Ce prix serait limité à 50 $ la tonne. En ce moment, il s'établit à 40 $ et doit atteindre 170 $ la tonne en 2030. Pour les grands émetteurs de GES, comme les industries, les conservateurs limiteraient la tarification à 170 $ la tonne. Sous les conservateurs, les Canadiens seraient donc taxés à chaque achat de carburant à base d’hydrocarbures. Les fonds recueillis seraient déposés dans un compte d'épargne personnel et serviraient à acheter des services ou des biens écoénergétiques, comme des titres de transport en commun ou des véhicules électriques.
Le PCC veut que le captage, l'utilisation et le stockage de carbone soient des éléments majeurs de la transition énergétique. Il investirait 5 G$ pour :
  • mettre en place un crédit d'impôt dans les secteurs qui ont moins de solutions de remplacement aux combustibles fossiles, comme la production d'engrais et de produits chimiques;
  • investir dans Direct Air Capture, une nouvelle technologie qui capture le dioxyde de carbone dans l’air.
Il miserait ensuite sur des « solutions climatiques naturelles » grâce à la gestion des forêts et des cultures, et à la restauration des prairies et des milieux humides (3 G$ d'ici 2030). Au total, il a pour objectif de protéger 25 % du territoire canadien. Il s’engage aussi à protéger le caribou des bois sans nuire à l’industrie forestière. Il veut interdire le déversement d’eaux usées non traitées et renforcer les règles à ce sujet pour les bateaux de croisière qui naviguent en eaux canadiennes. Il souhaite évaluer les stocks de poisson et les reconstituer, notamment en ce qui a trait au saumon du Pacifique, renforcer les exigences pour l’élevage de saumon et mettre en place une loi sur l’aquaculture moderne.
Le PCC veut corriger le processus d'étude d’impact environnemental pour faciliter la réalisation des projets et faire adopter une loi sur la protection de l’infrastructure essentielle afin d’empêcher les manifestants de bloquer les projets d’infrastructure. Il s’engage à réaliser le projet Trans Mountain, à traiter en priorité les projets de pipelines qui transportent le pétrole canadien vers les marchés d'exportation et à mettre fin à l'interdiction du trafic maritime sur la côte nord de la Colombie-Britannique, qui empêche le transport du pétrole. Il propose également une stratégie fédérale sur l’exportation du gaz naturel liquéfié.
Le parti exigerait que 30 % des véhicules légers vendus soient à zéro émission d'ici 2030. Il investirait 1 G$ dans les véhicules électriques (et leurs pièces) au Canada et 1 G$ dans le déploiement de la technologie et des véhicules à hydrogène. Il promet de travailler avec les États-Unis pour établir des normes communes aux bornes de recharge et d’ajouter au Code national du bâtiment la nécessité de munir les nouveaux bâtiments de ces chargeurs. Il s'assurerait aussi que les bâtiments où travaillent des employés fédéraux soient dotés de bornes de recharge d’ici 2025.
Les conservateurs s'engagent à financer 40 % du projet de 3e lien entre Québec et Lévis, sans condition, comme le réclame le gouvernement du Québec.
Plutôt que d’interdire les plastiques à usage unique, le PCC préfère miser sur la réduction de son usage, en encourager le recyclage et interdire l’exportation à l’étranger de déchets plastiques.
Parmi les autres mesures proposées :
  • augmenter de 15 % l’utilisation de gaz naturel renouvelable d'ici 2030;
  • investir 1 G$ dans les petits réacteurs nucléaires modulaires, pour déployer cette énergie à travers le pays, notamment dans les sables bitumineux;
  • étudier la possibilité de taxer les grands voyageurs, les véhicules de luxe non électriques et les résidences secondaires;
  • nommer un conseiller national en résilience aux catastrophes au sein du Bureau du Conseil privé et mettre sur pied un plan d’action national sur les inondations comprenant la création d’un régime d’assurance contre les inondations résidentielles.
Bloc québécois

Bloc québécois

Pour accélérer la transition énergétique du Canada, le Bloc veut faire inscrire les cibles de réduction de GES pour 2030 dans la Loi sur la carboneutralité et ainsi forcer le gouvernement à les respecter. Il propose de soumettre l’ensemble des politiques fédérales ainsi que les contrats publics à octroyer à un « test climat » pour en mesurer l’impact environnemental.
Selon la plateforme du parti, Ottawa devrait appliquer la péréquation verte, c’est-à-dire que les provinces émettant plus de GES que la moyenne canadienne devraient payer une taxe carbone à redistribuer aux provinces moins polluantes (selon le principe du « pollueur-payeur »). Il milite toujours en faveur de l'abolition complète des subventions aux énergies fossiles et propose d’en rediriger les sommes vers les énergies propres du Québec ou vers la transition énergétique de l’Ouest canadien.
Le parti s’attend d’Ottawa qu’il mette fin au projet d’élargissement de Trans Mountain et qu’il rejette des projets de transport de pétrole interprovincial. Il refuse toute proposition de corridor énergétique qui permettrait le passage en territoire québécois de projets encourageant les industries pétrolière et gazière, ou même de lignes de transport d’électricité qui feraient concurrence à Hydro-Québec.
L'opinion du chef et la position du parti divergent à propos du 3e lien entre Québec et Lévis, un projet routier qu’ils jugent toutefois relever exclusivement de la compétence du Québec et pour lequel Ottawa n’a pas son mot à dire.
Le Bloc propose aussi une loi zéro émission pour obliger les concessionnaires automobiles à rendre disponibles suffisamment de véhicules électriques aux consommateurs et d’électrifier l’ensemble de la flotte fédérale. Il exige qu’Ottawa sabre dans la Stratégie canadienne pour l’hydrogène et s’oppose au développement nucléaire.
Il suggère entre autres d'instaurer une loi contre l'obsolescence programmée, demande une enquête sur les liens entre Santé Canada et les multinationales fabriquant des pesticides et propose un financement fédéral pour contrer l’érosion des berges.
Nouveau Parti démocratique

Nouveau Parti démocratique

Sur le plan climatique, les néo-démocrates entendent réduire les émissions canadiennes de gaz à effet de serre d'au moins 50 % par rapport aux niveaux de 2005, et ce, d'ici 2030. Ils proposent aussi d’alimenter le pays en électricité carboneutre à cette même date, et de passer à 100 % d'électricité sans émission de gaz d'ici 2040. Les efforts du Canada en ce sens seront supervisés par le Bureau de la responsabilité climatique, l’une des nombreuses organisations que le NPD prévoit créer en matière d’environnement.
La tarification du carbone serait non seulement maintenue, mais aussi renforcée. Les subventions fédérales iraient dorénavant aux énergies propres et aux projets d'efficacité énergétique, plutôt qu’à l’industrie pétrolière et gazière qui n’y aurait plus accès. Les compagnies pétrolières seraient de plus forcées à payer pour nettoyer leurs puits inactifs.
Le NPD veut faire inscrire dans la loi la protection de 30 % du territoire. Il investirait aussi dans la restauration des habitats naturels et la reconstitution des stocks de poisson et protégerait le saumon sauvage du Pacifique.
Le parti promet d’interdire immédiatement les plastiques à usage unique et compte tenir les entreprises responsables du cycle de vie de leurs produits et emballages. L’exportation de déchets en plastique serait interdite. Les entreprises seraient aussi tenues responsables de leurs déchets électroniques et les consommateurs seraient encouragés à faire réparer leurs biens, plutôt qu’à les remplacer, pour réduire les déchets.
Le NPD veut renforcer le transport collectif à faibles émissions de carbone, comme les autobus à émissions nulles et les trains électriques, mais son objectif est d'électrifier d’ici 2030 l’ensemble du transport collectif et des autres flottes municipales. Il promet aussi convertir l’ensemble de la flotte de véhicules fédérale à l’électricité d’ici 2025. Il prolongerait les incitatifs fédéraux à l’achat de véhicules zéro émission, qui seraient les seuls à pouvoir être mis sur le marché à compter de 2035, et renoncerait à la TPS sur la vente de ces véhicules.
Il s’oppose au financement fédéral pour la construction du 3e lien à Québec. Il croit que ce projet favorise l'étalement urbain et qu’il ne permet pas de diminuer la congestion ni de lutter contre les changements climatiques.
Parti vert

Parti vert

Le PV présenterait un nouvel engagement du Canada en matière de réduction des émissions de GES (60 % sous les niveaux de 2005 d’ici 2030), allant au-delà des cibles déterminées dans l’Accord de Paris, pour atteindre l’objectif de limiter le réchauffement global à 1,5 °C. Le parti s’engage à accroître le financement de l’action climatique à hauteur de 4 G$.
Il augmenterait annuellement la taxe sur le carbone de 25 $ la tonne, et ce, à partir de 2022 et jusqu’en 2030. Il adopterait un ajustement à la frontière pour le carbone afin que les entreprises canadiennes payant des taxes sur le carbone ne soient pas désavantagées par rapport à celles établies dans des pays n’appliquant pas de telles taxes.
Le Parti vert promet de rendre le Canada carboneutre avant 2050. Il promet de faire cesser toute production de carburants fossiles, d'annuler tous les nouveaux projets de pipelines (incluant Trans Mountain) et d'exploration pétrolière, y compris en mer, de mettre fin à la location des terres fédérales pour la production des énergies fossiles et de révoquer les permis existants, d’interdire la fracturation hydraulique et de cesser toutes les subventions destinées à ces secteurs. Il s’engage aussi à abandonner complètement la production de bitume en 2030-2035.
Le parti exigerait que les fonds de placement publics fédéraux se désengagent des énergies fossiles. Il introduirait dès 2021 une loi sur la transition juste visant à protéger l’ensemble des travailleurs et des communautés qui dépendent du secteur énergétique pendant la transition et remplacerait chaque emploi du secteur des énergies fossiles par un emploi dans l’économie verte.
Le parti promet que la totalité de l’électricité canadienne proviendrait de sources renouvelables d’ici 2030 et s’engage à créer un corridor énergétique national pour les énergies vertes renouvelables.
Il interdirait d’ici 2030 la vente de tous les véhicules particuliers équipés d’un moteur à combustion interne, multiplierait les bornes de recharge pour véhicules électriques et créerait des programmes de rachat pour encourager l’abandon des véhicules à essence.
Le PV modifierait le Code national du bâtiment afin d’exiger, d’ici 2030, que toutes les constructions neuves et les rénovations importantes d’anciens bâtiments respectent les normes « zéro émission ». Il entreprendrait une rénovation écologique de tous les bâtiments du gouvernement fédéral et des organismes fédéraux.
Les verts établiraient un bureau de la justice environnementale au sein d’Environnement et Changement climatique Canada et créerait un conseil indépendant de Canadiens, de climatologues, de chercheurs et de représentants des populations les plus touchées par l’urgence climatique. Ils appuieraient l'adoption rapide de la Loi concernant l’élaboration d’une stratégie nationale visant à évaluer et prévenir le racisme environnemental.
Parmi les autres promesses du PV :
  • interdire les exportations de charbon thermique au Canada;
  • transformer l’Organisation mondiale du commerce en « organisation mondiale du commerce et du climat »;
  • interdire dès 2021 les plastiques à usage unique non essentiels et exiger que, d’ici 2030, tous les emballages plastiques contiennent au moins 50 % de contenu recyclé;
  • élargir VIA Rail à un réseau ferroviaire et d'autocars;
  • investir 500 millions de dollars en 2022-2023 dans le développement de réseaux ferroviaires régionaux et construire des systèmes de train à grande vitesse électrifié dans le triangle Toronto-Ottawa-Montréal-Québec et dans le corridor Calgary-Edmonton.
  • augmenter le financement du Fonds d'atténuation et d'adaptation en matière de catastrophes;
  • protéger au moins 30 % des eaux douces et des terres de chaque écosystème canadien d’ici 2030 et 50 % d’ici 2050;
  • moderniser la Loi canadienne sur la protection de l’environnement et garantir le droit à un environnement sain;
  • exiger l’étiquetage des produits chimiques et des OGM dans les produits de consommation;
  • éliminer l’aquaculture des poissons marins en parcs en filet ouverts dans les eaux côtières du Pacifique d’ici 2025 et dans toutes les eaux canadiennes d’ici 2030;
  • soutenir un moratoire sur l’exploitation minière des grands fonds marins au moins jusqu’en 2030;
  • augmenter la superficie et l'accessibilité des parcs nationaux.
Parti populaire du Canada

Parti populaire du Canada

Le PPC n'a pas de plan pour s'attaquer aux changements climatiques et affirme qu’il « n’existe aucun consensus scientifique sur la théorie disant que le CO2 produit par l’activité humaine est la cause d’un réchauffement planétaire dangereux ». Il croit au « changement climatique naturel » et estime que le « CO2 est bénéfique pour l'agriculture ».
Le parti éliminerait la taxe carbone et laisserait aux provinces le choix d’adopter leurs propres programmes de réduction des émissions. Il se retirerait de l'Accord de Paris et abandonnerait toute aide financière aux pays en développement pour la réduction de leurs émissions de GES. Les subventions aux technologies vertes seraient abolies pour laisser le développement d’« alternatives rentables et efficaces » au secteur privé. Par contre, le parti a indiqué qu’il investirait dans « des stratégies d'atténuation si des problèmes résultent d'un changement climatique naturel ».
Il souhaite simplifier le processus d’approbation des projets de pipelines, se disant même prêt à utiliser la Constitution pour « imposer un pipeline pour des raisons d’intérêt national », et promet de « contrer la propagande antipétrole et antipipeline émanant d'écologistes radicaux et de fondations étrangères ».
Le PPC trouverait un acheteur privé pour Trans Mountain (le pipeline acheté par Ottawa au coût de 4,5 milliards de dollars en mai 2018). Il abrogerait le projet de loi C-48, qui vise à réduire la portée du transport du pétrole brut le long de la côte nord de la Colombie-Britannique, ainsi que le projet de loi C-69, qui resserre les évaluations environnementales des projets énergétiques importants.

Familles

Parti libéral du Canada

Parti libéral du Canada

Le PLC promet d’établir un système pancanadien de services de garde d’enfants et de ramener les frais de places réglementées à 10 $ par jour en moyenne au cours des cinq prochaines années (30 G$ sur cinq ans). Les libéraux ont déjà conclu des ententes avec sept provinces. Ils promettent également 1,4 G$ sur cinq ans pour créer jusqu’à 3300 nouvelles places en garderie pour les enfants autochtones. Au total, ils souhaitent créer 250 000 nouvelles places en garderie et embaucher 30 000 éducateurs à la petite enfance.
Le PLC s’engage à ce que les frais liés à la fécondation in vitro deviennent une dépense de santé admissible en vertu de la Loi sur la procréation assistée. Il promet d’élargir le crédit d'impôt pour frais médicaux afin d’inclure les frais remboursés à une mère porteuse. Le parti accorderait aux parents adoptifs un congé supplémentaire de 15 semaines.
Pour les étudiants, le PLC prolongerait la renonciation à l’accumulation d’intérêts sur les prêts d’études canadiens et les prêts canadiens aux apprentis jusqu’au 31 mars 2023 (393 M$). Il réformerait le Programme canadien de prêts aux étudiants (204 M$ sur quatre ans).
Le parti prolongerait de deux ans le doublement des bourses d’études canadiennes, soit jusqu’en juillet 2023 (3,1 G$). Il rendrait permanente l’option d’utiliser le revenu de l’année courante afin de déterminer l’admissibilité aux bourses d’études canadiennes. Le plafond des paiements mensuels de prêts étudiants passerait de 20 % à 10 % du revenu du ménage. Il permettrait aux nouveaux parents de suspendre le remboursement de leurs prêts étudiants jusqu’à ce que leur plus jeune enfant ait cinq ans.
Le PLC augmenterait le seuil de l’aide aux emprunteurs à faible revenu, de 25 000 $ à 40 000 $ et augmenterait à 50 000 $ le seuil du Programme d’aide au remboursement pour les étudiants emprunteurs qui sont célibataires.
Les libéraux promettent aussi 75 000 nouveaux stages pour le programme Emplois d’été Canada en 2022-2023 (372 M$). Ils proposent aussi d’investir dans le Programme de stages pratiques pour étudiants (240 M$), ce qui porterait à 75 % la subvention salariale offerte aux employeurs, jusqu’à concurrence de 7500 $ par étudiant.
Parti conservateur du Canada

Parti conservateur du Canada

Le PCC propose de remplacer la Déduction pour frais de garde d’enfants par un crédit d’impôt couvrant jusqu’à 75 % des coûts pour les familles à faible revenu.
Les programmes de congés parentaux seraient bonifiés de 1000 $ par famille et les prestations de l’Allocation canadienne pour enfants seraient versées à partir du septième mois de la grossesse, plutôt qu’à la naissance. Pour soutenir les parents qui vivent un deuil, les conservateurs promettent trois jours de congé après une fausse couche et le versement des prestations parentales de l’assurance-emploi pendant au moins huit semaines après le décès d’un nouveau-né.
Les parents adoptifs pourraient également profiter d’une nouvelle prestation d’assurance-emploi, équivalente à celle du congé de maternité, et les conservateurs feraient passer le Crédit d’impôt pour adoption à 20 000 $.
Les mères victimes de violence conjugale, et qui se tournent vers un refuge ou une maison de transition, recevraient une bonification de 500 $ par mois de leur Allocation canadienne pour enfants la première année, et de 250 $ l’année suivante.
Le PCC propose aux aidants familiaux qui vivent avec un proche âgé de 70 ans et plus d’obtenir 200 $ par mois grâce à une nouvelle Prestation canadienne pour les soins aux aînés. Ceux-ci auraient dorénavant accès au crédit d’impôt pour frais médicaux, réservé jusqu’à maintenant aux aînés vivant dans un foyer.
Les conservateurs veulent faciliter l'admissibilité au crédit d'impôt pour personnes handicapées et aux Régimes enregistrés d’épargne-invalidité. Le supplément pour invalidité passerait quant à lui de 713 $ à 1500 $.
Bloc québécois

Bloc québécois

Le parti compte militer pour que les femmes enceintes mises à pied pendant leur congé de maternité aient droit aux prestations d’assurance-emploi et que les futures mères employées au fédéral puissent bénéficier du retrait préventif avec salaire.
Il suggère de plus des crédits d’impôt pour les diplômés qui choisiront de travailler en région.
Nouveau Parti démocratique

Nouveau Parti démocratique

Les néo-démocrates proposent un système de garde d’enfants à 10 $ par jour à l’échelle du pays, de concert avec les provinces. Ils promettent aux nouveaux parents un congé spécial, auquel auraient également droit les travailleurs indépendants, et qui serait doublé si plus d’un enfant est mis au monde.
En plus des 500 000 logements que le parti promet de créer pour aider les familles, il s'engage à apporter une aide immédiate aux familles qui ont du mal à payer leur loyer.
Le NPD s’engage à effacer jusqu’à 20 000 $ de dette d’études par étudiant, dont 20 % disparaîtraient dès l’an prochain, et à éliminer les intérêts sur les prêts fédéraux. Il permettrait aussi aux nouveaux diplômés de ne pas avoir à rembourser leur prêt pendant les cinq ans suivant leurs études.
Le parti veut plafonner et réduire les droits de scolarité et promet de travailler avec les provinces et territoires pour inclure les études postsecondaires dans le système d’éducation publique et d’en assurer ainsi la gratuité. Il compte mettre fin aux prêts étudiants, mais doubler l’accès aux bourses d’études non remboursables.
Le parti instaurerait un revenu minimum garanti pour sortir de la pauvreté les aînés et les personnes handicapées et interdirait les stages non rémunérés pour les étudiants.
Parti vert

Parti vert

Le Parti vert promet la mise en place d’un système universel et abordable d’apprentissage et de garde des jeunes enfants. Le parti augmenterait le financement fédéral des services de garderie pour atteindre au moins 1 % du PIB par année. Il éliminerait la TPS sur tous les coûts de construction liés aux places en garderie.
Le parti incluerait dans les congés parentaux les congés pour s’occuper de membres âgés de la famille et pour se remettre d’une fausse couche. Il promet de créer une Loi canadienne sur les personnes handicapées (LCPH) et d'investir dans un fonds national pour fournir des équipements tels que des fauteuils roulants. Le PV instaurerait un revenu vital garanti pour les personnes handicapées et convertirait le crédit d'impôt pour personnes handicapées (CIPH) en un crédit remboursable.
Le parti vert s’engage à abolir les frais de scolarité de l’enseignement postsecondaire, une mesure qui coûterait environ 10,2 G$ de dollars par année. Il annulerait aussi toutes les dettes de prêts étudiants détenues par le gouvernement fédéral.
Le Parti promet d’allouer 10 G$ au soutien des établissements d’enseignement postsecondaire et des écoles de formation professionnelle. Il triplerait le nombre de bourses d’études supérieures offertes à la maîtrise et doublerait le nombre de bourses offertes au doctorat.
Le PV réintroduirait une prestation canadienne d’urgence pour les étudiants (PCUE) rétroactive et s'assurerait que toutes les personnes admissibles reçoivent 2000 $ par mois, soit le même montant que la prestation canadienne de la relance économique (PCRE), à compter du 1er mai et jusqu’à ce que la pandémie soit terminée.
Parti populaire du Canada

Parti populaire du Canada

Le PPC n’a pas d’engagements spécifiques pour les familles.
Il démontre cependant son soutien envers les anciens combattants, avec qui il propose de conclure un Pacte militaire. Il ferait inscrire dans la loi les obligations du gouvernement envers eux et restaurerait la pension d'invalidité équitable qui s’appliquerait de manière rétroactive à 2006.

Aînés

Parti libéral du Canada

Parti libéral du Canada

Le PLC s’engage à bonifier le Supplément de revenu garanti (SRG) pour les aînés, soit 500 $ de plus annuellement à ceux qui vivent seuls, et 750 $ de plus aux couples. Le parti s’engage à augmenter les prestations de la sécurité de vieillesse de 10 % l’année prochaine pour les aînés de 75 ans et plus et de bonifier de 25 % les prestations de survivant qui sont perçues au titre du RPC et du RRQ.
Le PLC veut encourager les aînés à rester plus longtemps sur le marché du travail et propose un crédit d’impôt pour prolongation de la carrière pouvant s’élever jusqu’à 1650 $ par année. Il vise les personnes âgées de 65 ans et plus qui ont un revenu d’emploi annuel d’au moins 5000 $. À partir de 35 000 $ de revenu de travail, le crédit d’impôt diminuerait graduellement pour disparaître entièrement à 60 000 $.
Le parti propose de rendre le crédit canadien pour aidant naturel remboursable.
Il promet aussi d’instaurer une ligne d’assistance sans frais qui servira de point d’accès unique à un vaste éventail de services et de prestations du gouvernement.
Le PLC s’engage également à doubler à 20 000 $ le crédit d'impôt pour les rénovations domiciliaires permettant aux aînés de rester plus longtemps à la maison. Il lancerait un nouveau crédit d’impôt pour la rénovation d’habitations multigénérationnelles. Les familles pourraient réclamer 15 %, jusqu’à un maximum de 50 000 $, de leurs frais de rénovation et de construction.
Parti conservateur du Canada

Parti conservateur du Canada

Le PCC propose aux aidants familiaux qui vivent avec un proche âgé de 70 ans et plus d’obtenir 200 $ par mois grâce à une nouvelle Prestation canadienne pour les soins aux aînés. Ceux-ci auraient dorénavant accès au crédit d’impôt pour frais médicaux, réservé jusqu’à maintenant aux aînés vivant dans un foyer.
Les conservateurs alloueraient 3 G$ pour améliorer les établissements de soins de longue durée.
Ils promettent de modifier les dispositions du Code criminel sur l’échec à fournir les nécessités de base aux aînés. Le parti travaillerait avec les provinces pour élaborer des pratiques exemplaires pour les établissements de soins de longue durée.
Le PCC traiterait en priorité les programmes d’immigration pour les gens qui peuvent offrir des soins de longue durée ou des soins à domicile.
Le parti modifierait le crédit d’impôt pour l’accessibilité domiciliaire en augmentant la limite de 10 000 $ par logement à 10 000 $ par personne.
Pour aider les aînés qui continuent de travailler après leur retraite, le PCC doublerait l’Allocation canadienne pour les travailleurs jusqu’à concurrence de 2800 $ pour les particuliers et de 5000 $ pour les familles, et l’offrir comme un dépôt trimestriel direct au lieu d’un remboursement d’impôt à la fin de l’année.
Le parti modifierait la loi pour que les pensionnés aient la priorité en cas de faillite ou de restructuration.
Le PCC n’exigerait plus que les régimes de pension sous-financés soient convertis en rentes, mais plutôt que les entreprises dévoilent le financement de leurs régimes de pension.
Bloc québécois

Bloc québécois

Le Bloc québécois propose d’augmenter la pension de la Sécurité de la vieillesse de 110 $ par mois, un montant indexable, pour tous les aînés, dès 65 ans. Il s'agit d'une proposition semblable à celle qu’il avait formulée lors des élections de 2019.
Le Bloc demande au gouvernement de recalculer le SRG en fonction du revenu actuel et en étendant l'exemption de revenus d'emploi de 5000 $ à la PCU, aux fins du calcul du SRG.
Nouveau Parti démocratique

Nouveau Parti démocratique

Le parti instaurerait un revenu minimum garanti, qui aiderait, entre autres à sortir de la pauvreté les aînés. Il créerait une commission consultative sur les pensions chargée de les protéger à long terme et d’améliorer la Sécurité de la vieillesse (SV), d’augmenter le Supplément de revenu garanti (SRG) et de renforcer le Régime de pensions du Canada. Le parti rendrait rétroactive l’inscription automatique à la SV et au SRG. Il mettrait en place un délai d’un an pour aider les aînés qui risquent de voir leurs prestations du SRG suspendues parce qu’ils sont incapables de produire leur déclaration de revenus dans les délais prescrits.
Le parti promet de mettre en place une stratégie pancanadienne pour les aînés, axée sur la santé ainsi que la lutte contre la pauvreté et l’isolement. Ce projet comprend une stratégie pancanadienne adéquatement financée sur la démence et la prévention des mauvais traitements à l’égard des aînés.
Le NPD s’engage à mettre sur pied un régime public d’assurance-médicaments universel ainsi qu’un régime de soins dentaires; deux mesures qui bénéficieraient particulièrement aux aînés, selon lui.
Le parti promet de s’attaquer à l’isolement des aînés en améliorant l’accès à la technologie, en rendant le transport collectif plus abordable et en encourageant le logement intergénérationnel.
Le NPD rendrait le crédit d’impôt pour aidants naturels remboursable.
Parti vert

Parti vert

Le PV veut faire des soins de longue durée un service de base assuré par l'État. Il fournirait aux provinces et territoires un transfert spécial de soins aux aînés et augmenterait la proportion des investissements dans les soins de longue durée de 13 % à 35 % afin d'atteindre la moyenne de l'OCDE.
Le parti assujettirait les soins de longue durée à la Loi canadienne sur la santé et mettrait fin aux résidences de soins de longue durée privées. Il estime que des normes nationales en matière de soins doivent être mises en place, avec des sanctions sévères. Il fixerait à quatre heures la période de soin réglementée par jour pour chaque personne résidant dans un centre de soins de longue durée.
Il propose aussi d’augmenter les salaires et les avantages sociaux des employés et de s’assurer qu’ils ont une formation appropriée. La priorité, parmi les demandes d’immigration, serait accordée aux personnes ayant des compétences en soins aux personnes âgées et en soins de longue durée.
Le PV transformerait le crédit d’impôt pour les aidants en un crédit d’impôt remboursable et ferait passer le crédit d’impôt pour la rénovation domiciliaire de 10 000 $ par ménage à 10 000 $ par personne afin que davantage de personnes puissent vieillir chez elles.
Le parti promet d’élaborer une stratégie nationale sur la démence et d’investir 150 millions de dollars sur cinq ans dans la recherche. Il mettrait en place un bureau fédéral du défenseur ainsi qu’une stratégie nationale sur la maltraitance et la négligence à l’égard des aînés.
Parti populaire du Canada

Parti populaire du Canada

Le PCC propose aux aidants familiaux qui vivent avec un proche âgé de 70 ans et plus d’obtenir 200 $ par mois grâce à une nouvelle Prestation canadienne pour les soins aux aînés. Ceux-ci auraient dorénavant accès au crédit d’impôt pour frais médicaux, réservé jusqu’à maintenant aux aînés vivant dans un foyer.

Autochtones

Parti libéral du Canada

Parti libéral du Canada

Le PLC promet 2,5 G$ pour l’apprentissage des enfants autochtones, avec la création de jusqu’à 3300 nouvelles places en garderie, l’amélioration des soins avant et après l’école dans les réserves et la rénovation et la construction de centres d’apprentissage et de garde.
En lien avec les pensionnats autochtones, les libéraux promettent de financer la recherche de tombes anonymes, la démolition ou la reconstruction des bâtiments et l’érection d’un monument national commémoratif à Ottawa (320 M$). Des sommes iront également au soutien psychologique des survivants et de leurs proches. Le PLC a en outre l’intention de nommer un interlocuteur spécial pour faire la lumière sur cette affaire.
Il veut investir 1,4 G$ sur cinq ans dans les soins de santé, dont :
  • 775 M$ pour faciliter l’accès à des soins médicaux à ceux qui n'ont pas d’assurances;
  • 354 M$ pour augmenter le nombre d’employés médicaux dans les communautés autochtones;
  • 598 M$ pour appuyer une stratégie sur la santé mentale fondée sur les distinctions;
  • 107,1 M$ pour transformer la façon dont les services de soins de santé sont conçus et offerts dans les communautés;
  • 125 M$ pour améliorer l’accès à l’eau potable;
  • 478 M$ pour soutenir les efforts de lutte contre la COVID-19.
Les libéraux veulent soutenir financièrement les peuples autochtones pour qu’ils se réapproprient et renforcent leurs langues et leur culture (275 M$) et pour qu’ils rétablissent et revitalisent leurs espaces culturels.
Le PLC promet 2,2 G$ sur cinq ans, à partir de 2021-2022, et 160,9 M$ en financement permanent, pour lutter contre la violence faite aux femmes, aux filles et aux personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones. Il s'engage à éliminer le racisme et la discrimination dans les systèmes de santé (126 M$ sur trois ans) et à soutenir les services de police et de sécurité communautaire (861 M$ sur cinq ans).
Pour lutter contre l'insécurité alimentaire, les libéraux souhaitent aussi élargir le programme Nutrition Nord Canada (163,4 M$ sur trois ans). Le Parti libéral promet de mettre en œuvre les objectifs de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones (31 M$ sur deux ans) et des les arrimer à la législation fédérale.
Le PLC veut soutenir l’évaluation de la faisabilité et la planification de projets d’hydroélectricité et d’interconnexion des réseaux électriques dans le Nord (40,4 M$ sur trois ans) et donner accès à un fonds d’infrastructure de 4,3 G$ aux communautés autochtones.
Parti conservateur du Canada

Parti conservateur du Canada

Le PCC entend présenter des excuses au nom du gouvernement canadien pour les injustices passées dont ont été victimes les Autochtones, notamment en ce qui a trait à la découverte de sépultures non marquées sur les sites d’anciens pensionnats. Il s’engage à financer une enquête sur le sujet, à soutenir les communautés pour commémorer les victimes et à ériger un monument national à Ottawa en hommage aux survivants.
Il propose de créer la Société canadienne des possibilités autochtones afin d’en faire des partenaires financiers dans le développement de projets de ressources naturelles et d'infrastructures (5 G$). Ils auraient également leur mot à dire dans le processus d'évaluation environnementale et pourraient décrocher plus facilement des contrats gouvernementaux.
Les communautés participeraient aussi activement à la création d’aires protégées et de conservation autochtones, gérées par leurs gardiens. Les plans de gestion des pêches seraient également négociés avec les communautés autochtones. Ils seraient aussi maîtres des décisions permettant de répondre à leurs besoins en matière de logement.
Le PCC veut aussi fournir les ressources nécessaires aux Autochtones pour lutter contre les problèmes de santé mentale et de toxicomanie (1 G$ sur cinq ans).
Les conservateurs s'engagent à mettre un terme aux avis à long terme d'ébullition d'eau touchant les communautés. Ils veulent également améliorer Nutrition Nord, pour assurer un accès à des aliments sains à prix abordable, et brancher les peuples autochtones à Internet haute vitesse d’ici 2025.
Bloc québécois

Bloc québécois

Le Bloc estime que la Loi sur les Indiens devrait être remplacée par des traités négociés de nations à nation. Il croit aussi à l’application intégrale de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones et propose la formation d’une entité indépendante pour remplacer la Politique de règlement des revendications globales.
Pour favoriser la réconciliation avec les peuples autochtones, il veut que ceux-ci disposent des ressources nécessaires pour faire toute la lumière sur les pensionnats pour Autochtones et favoriser la guérison des victimes.
Nouveau Parti démocratique

Nouveau Parti démocratique

Le NPD s’engage à mettre en œuvre la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones et les 94 recommandations du rapport de la Commission de vérité et réconciliation et mettrait en place un Conseil national de réconciliation chargé d’assurer la surveillance et la reddition de comptes.
Il entend soutenir les communautés dans la guérison du traumatisme des pensionnats, pour lesquels il a exigé une enquête indépendante financée par Ottawa. Le procureur spécial aurait pour instruction de s'adresser à la Cour pénale internationale en reconnaissant que le « système constitue un crime contre l'humanité » et pourrait en poursuivre les responsables. Il encourage la fouille des sépultures des anciens pensionnats et l’érection de monuments à la mémoire des victimes.
Le parti promet un accès à l’eau potable à toutes les communautés dès maintenant, et non pas seulement en 2026 comme c’est prévu. Une Stratégie canadienne de logement autochtone, élaborée conjointement, mais entièrement financée par Ottawa, serait mise en place dans les 100 premiers jours d’un mandat néo-démocrate.
Le NPD veut assister les communautés dans leur transition énergétique, pour qu’elles délaissent le diesel et réduisent leurs émissions de GES. Il entend même créer un Bureau de la justice environnementale chargé d’évaluer les impacts du réchauffement climatique sur leurs territoires.
Une réforme du programme Nutrition Nord est également prévue afin d’assurer l’accès à des aliments sains et traditionnels et encourager la souveraineté alimentaire. Le parti s’engage à respecter les traités, à soutenir la conservation dirigée par les Autochtones (500 M$), à appuyer les communautés dans la restructuration de leur gouvernance et à respecter la compétence autochtone sur les systèmes de protection de l’enfance. Il soutient d’ailleurs l’abandon des appels devant la Cour fédérale de deux décisions du Tribunal canadien des droits de la personne concernant des enfants autochtones retirés de la garde de leur famille. Il veut également s’attaquer à la surreprésentation des Autochtones dans la population carcérale fédérale.
Le NPD compte travailler avec les provinces pour inclure l’histoire autochtone aux programmes d’enseignement.
Parti vert

Parti vert

Le PV affirme que le Canada doit d’abord et avant tout entériner les articles de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, les recommandations de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées et les recommandations de la Commission de vérité et réconciliation du Canada.
Il demanderait au Pape de s'excuser au nom de l'Église catholique pour son implication dans les pensionnats.
Le parti promet d’honorer la décision du Tribunal canadien des droits de la personne d'indemniser chaque enfant et chaque famille qui a été enlevée de son foyer dans la réserve. Il s’assurerait que les enfants des Premières nations non inscrits vivant hors réserve aient accès au Principe de Jordan.
Le PV créerait une loi sur le Tribunal des terres et des traités autochtones afin d'établir un organisme indépendant qui s'assurerait que les négociations soient équitables et que les résolutions de revendications n'entraînent pas l'extinction de leurs droits ancestraux. Il mettrait immédiatement en œuvre les accords sur les revendications territoriales déjà négociés et qui sont en souffrance, faute de financement.
Avec les dirigeants autochtones à la barre, le PV promet d’établir des processus pour sortir de la Loi sur les Indiens.
Parmi les autres promesses :
  • affirmer le droit inhérent des Premières nations, des Inuits et des Métis à déterminer les services à l'enfance et à la famille;
  • créer une base de données nationale afin de comptabiliser les cas de discriminations raciales et ethniques dans les interventions policières;
  • mettre en œuvre les recommandations du rapport de 1996 de la Commission royale sur les peuples autochtones;
  • reconnaître les droits des Indiens non inscrits et des Métis en tant qu'« Autochtones »;
  • faire connaître aux Canadiens non autochtones l'histoire, les coutumes, les traditions et les cultures des Premières nations, des Métis et des Inuits de l'île de la Tortue.
Parti populaire du Canada

Parti populaire du Canada

La promesse du parti envers les Autochtones est guidée par quatre principes : respect, liberté, équité et responsabilité. Reconnaissant les injustices commises par Ottawa, il avance que celles-ci appartiennent au passé et qu’il faut maintenant se tourner vers l’avenir.
Le PPC propose d’abolir la Loi sur les Indiens et de la remplacer par un cadre juridique qui mettrait fin à la dépendance des communautés autochtones envers Ottawa et leur offrirait plus d’autonomie. Il privilégierait, par exemple, un système permettant le droit à la propriété privée dans les réserves.
Le parti s’engage à respecter les traités, mais se donnerait le pouvoir d’approuver des projets relatifs aux ressources naturelles et aux infrastructures lorsque des consultations appropriées ont été tenues et que des partenariats ont été envisagés. Il travaillerait aussi à fournir l’accès à l'eau potable aux communautés autochtones isolées. Toutes les dépenses gouvernementales en ce qui a trait aux Autochtones seront revues.

Immigration

Parti libéral du Canada

Parti libéral du Canada

Le PLC s’engage à éliminer les frais de demande de citoyenneté pour les résidents permanents. Il promet de réduire à moins de 12 mois les délais de traitement des dossiers qui ont été retardés par la pandémie, d’établir un processus de demande en ligne pour la réunification familiale et de mettre en place un programme de délivrance de visas aux conjoints et aux enfants à l’étranger pendant qu’ils attendent le traitement de leur demande de résidence permanente.
Le parti modifierait la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés afin d’accorder au ministre de l’Immigration le pouvoir de sélectionner les candidats qui répondent le mieux aux besoins du marché du travail canadien. Pour pallier le manque de main d’oeuvre au pays, le il s’engage à réformer les programmes d’immigration économique afin d’élargir les voies d’accès à la résidence permanente pour les travailleurs étrangers temporaires et les anciens étudiants étrangers au moyen du système des points Entrée express. Il promet d’accueillir 2000 réfugiés qualifiés pour travailleurs dans les secteurs qui en ont besoin.
Il prévoit 350 M$ pour permettre à 20 000 Afghans de plus (total de 40 000) de venir s'installer au Canada d'ici 2023.
Le PLC remplacerait aussi le Conseil de réglementation des consultants en immigration du Canada par un nouveau Collège des consultants en immigration et en citoyenneté afin de réglementer cette profession et de protéger les immigrants.
Pour soutenir les travailleurs migrants, le parti promet :
  • d’accélérer le traitement et l’amélioration de la prestation des services relativement aux permis de travail ouverts pour les travailleurs vulnérables (6 M$);
  • d’augmenter les inspections des employeurs et s’assurer que les travailleurs étrangers temporaires ont des conditions de travail et des salaires adéquats (55 M$ sur trois ans);
  • d’aider les organismes communautaires à soutenir les travailleurs migrants (50 M$ sur trois ans).
Parti conservateur du Canada

Parti conservateur du Canada

Le PCC ne se prononce pas sur des niveaux d’immigration, mais propose d'accueillir en priorité les immigrants qui peuvent contribuer à l’économie, qui fuient la persécution dans leurs pays ou qui ont déjà de la famille en sol canadien.
Il propose notamment la création d’un nouveau mécanisme simplifié, en réduisant la paperasserie, et où les immigrants pourraient payer pour accélérer le traitement de leur demande. Les revenus générés permettraient d’embaucher du personnel supplémentaire et de réduire ainsi les délais pour les moins fortunés. Le parti entend prioriser les immigrants qui peuvent renforcer les systèmes de santé et revoir le Programme des travailleurs étrangers temporaires pour mieux l’aligner aux besoins de l’économie canadienne.
Le PCC mettrait fin aux places de réfugiés assistées par le gouvernement. Celles-ci seraient remplacées par des places de parrainage privé ou conjoint, sauf exception. Les réfugiés des communautés LGBTQ+ ou qui fuient le régime chinois seraient notamment privilégiés. Il compte faire du projet Rainbow Refugee Assistance un programme permanent.
Le parti veut également éliminer le système de loterie pour la réunification des familles en misant sur le principe du premier arrivé, premier servi, ainsi que sur une liste de critères comme le soutien familial et la maîtrise de la langue.
Pour mettre fin aux passages illégaux, par le chemin Roxham notamment, le PCC entend appliquer l’Entente sur les tiers pays sûrs et instaurer des patrouilles frontalières conjointes avec les États-Unis. Les demandeurs d’asile seraient redirigés vers des points d’entrée officiels.
Le PCC promet une plus grande autonomie au Québec en matière d’immigration, notamment pour accueillir des immigrants ou réunir des familles parlant français et pour offrir la résidence permanente à des travailleurs étrangers temporaires. Il veut aussi encourager l’immigration francophone hors Québec.
Bloc québécois

Bloc québécois

Le Bloc exige que les immigrants qui demandent leur citoyenneté canadienne à partir du Québec aient une connaissance suffisante de la langue française. Il propose aussi de faire du Québec une terre d'accueil pour les réfugiés qui parlent français.
Le parti veut réduire les délais dans le traitement des demandes de résidence permanente et d’immigration, notamment pour accélérer celles qui proviennent du Québec, et transférer la gestion complète du programme de travailleurs étrangers temporaires au Québec dans le but d’en faciliter l’embauche.
Il entend déposer un projet de loi pour retirer le Québec de la Loi sur le multiculturalisme et permettre à la province de choisir un modèle qui correspond à ses intentions pour l’intégration des nouveaux arrivants. Il veut aussi favoriser leur installation en région, notamment grâce à des crédits d’impôt pour ceux qui choisiront d'y travailler.
Les bloquistes veulent en outre abandonner la contestation par Ottawa du jugement de la Cour fédérale invalidant l’Entente sur les tiers pays sûrs et l’abroger une fois pour toutes afin de régulariser l’accueil des migrants à la frontière.
Nouveau Parti démocratique

Nouveau Parti démocratique

Le NPD veut arrimer les politiques et les niveaux d’immigration aux besoins en main-d'œuvre. Il entend faire de la réunification des familles une priorité, en mettant un terme au système de loterie et au plafonnement du nombre de demandes. Le parti veut aussi réglementer l’industrie des consultants en immigration afin de protéger les nouveaux arrivants d’individus sans scrupules.
Le NPD promet d’épauler les réfugiés dans leur installation au Canada et d’accorder un accès privilégié aux réfugiés issus des communautés LGBTQ+ à la recherche de sécurité.
Parti vert

Parti vert

Le PV souhaite que l'Entente sur les tiers pays sûrs soit réactivée.
Il s'engage à mener des discussions nationales et internationales pour définir le terme « réfugié environnemental » et son inclusion dans la catégorie des réfugiés et d'en accepter une proportion appropriée au Canada. Il promet aussi de réduire les délais de traitement pour les réfugiés et les demandeurs d’asile et les frais pour les ménages à faibles revenus.
Le PV accorderait la priorité, parmi les demandes d’immigration, aux personnes ayant des compétences en soins aux personnes âgées et en soins de longue durée. Il augmenterait le nombre de demandes acceptées pour le parrainage des parents et grands-parents par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada et supprimerait les exigences en matière de visa pour la plupart des parents qui rendent visite à leurs enfants.
Parti populaire du Canada

Parti populaire du Canada

Le PPC n’accueillerait pas plus de 100 000 à 150 000 immigrants au pays, priorisant d’abord et avant tout le « le bon type d'immigrants », soit ceux qui peuvent contribuer à l’économie. Chaque candidat serait soumis à une entrevue « face à face » avec un fonctionnaire canadien pour juger de ses valeurs et de son acceptation des « normes de la société » canadienne. Le parti accepterait un nombre moins élevé de réfugiés, accueillant en priorité les groupes persécutés comme les minorités religieuses et sexuelles. Les réfugiés ne pourraient dorénavant compter que sur le parrainage privé. Il limiterait par ailleurs les réunifications familiales, en excluant les parents et les grands-parents du programme. Quant aux travailleurs étrangers, ceux-ci ne pourraient occuper que des postes temporaires qui ne feraient pas concurrence aux travailleurs canadiens.
Le parti entend prendre tous les moyens nécessaires « pour empêcher les migrants illégaux de traverser la frontière », notamment en empruntant le chemin Roxham, où une barrière serait par exemple érigée. Il ferait de toute la frontière canado-américaine un point d’entrée officiel, afin de pouvoir renvoyer aux États-Unis tous les migrants qui la franchissent. Il a aussi l’intention de retirer le Canada du Pacte mondial pour les migrations des Nations unies.
Il abolirait en outre la Loi sur le multiculturalisme et toutes les subventions qui promeuvent le multiculturalisme. Même s’il reconnaît le droit des immigrants de « préserver leur patrimoine culturel », il estime que l’argent public ne devrait pas « les aider à le préserver », mais plutôt à les intégrer à la société canadienne. Selon le PPC, le Canada a « l’obligation morale d’aider d’abord les Canadiens qui sont dans le besoin » avant les immigrants.

Taxes

Parti libéral du Canada

Parti libéral du Canada

Le PLC veut augmenter de trois points de pourcentage le taux d'imposition des banques et des compagnies d’assurances qui ont fait au moins 1 G$ de profits pendant la pandémie. Celles-ci seraient aussi contraintes de financer un dividende pour la relance du pays au cours des quatre prochaines années. Des mesures de surveillance seraient également mises en place pour éviter qu’elles ne refilent la facture aux consommateurs.
Il instaurerait dès le 1er janvier 2022 une taxe de luxe sur les nouvelles voitures et les avions privés d’une valeur de plus de 100 000 $ et sur les bateaux de plaisance d’une valeur supérieure à 250 000 $. Le PLC propose aussi de limiter le recours excessif aux déductions et aux crédits en imposant un taux d’imposition d’au moins 15 % à ceux qui gagnent assez pour être inclus dans la tranche d’imposition supérieure.
Le parti confirmerait aussi à la même date la première taxe nationale du Canada de 1 % sur la valeur des biens immobiliers résidentiels vacants ou sous-utilisés et appartenant à des non-résidents et des non-Canadiens. Une taxe de 3 % s’appliquerait aux géants du web dont le revenu brut est d’au moins 1,13 G$ (notamment Google, Apple, Facebook et Amazon) jusqu’à ce qu’une approche multilatérale acceptable la remplace.
À compter de 2023, le montant des intérêts que certaines entreprises peuvent déduire pour financer leurs activités serait limité à 40 % de leurs gains au cours de la première année de la mesure et à 30 % par la suite.
Les libéraux ont l’intention d’instaurer un nouveau cadre de taxation en vue d’imposer des droits d’accise sur les produits de vapotage en 2022 (1 $ pour 10 millilitres de liquide).
Ils proposent entre autres de doubler le crédit d’impôt pour l’accessibilité domiciliaire, afin d’encourager les aînés à demeurer à domicile ainsi que de couvrir 25 % des coûts reliés à l'installation ou au remplacement de systèmes de ventilation pour les entreprises (jusqu'à concurrence de 10 000 $).
Parti conservateur du Canada

Parti conservateur du Canada

Les conservateurs proposent une série de mesures fiscales pour relancer l’économie après la pandémie et réduire les dépenses des Canadiens, dont des crédits d’impôt :
  • couvrant jusqu’à 75 % des frais de garde pour les familles à faible revenu;
  • encourageant les Canadiens à se lancer en affaires et à investir dans les PME au cours des deux prochaines années (25 % sur un montant maximal de 100 000 $);
  • remboursant les dépenses de vacances au Canada l’an prochain (15 %, jusqu’à concurrence de 1000 $ par personne);
  • couvrant les investissements des entreprises en capitaux en 2022 et en 2023 (5 %);
  • remboursant 25 % des coûts d’une couverture en santé mentale aux frais des employeurs;
  • faisant du captage, de l'utilisation et du stockage de carbone des éléments majeurs de la transition énergétique;
  • remettant jusqu’à 4000 $ par année aux travailleurs de la construction qui doivent se déplacer pour trouver du travail.
Le PCC offrirait aussi un congé de TPS d’un mois aux consommateurs et aux commerçants de détail (admissible seulement en magasin), éliminerait l’indexation de la taxe sur l’alcool et étudierait une taxe pour les grands voyageurs, les véhicules de luxe non électriques et les résidences secondaires.
Le parti envisage aussi de remplacer la tarification du carbone des libéraux par une série d'autres mesures, dont un prix sur le carbone pour les particuliers. Les Canadiens seraient taxés à chaque achat de carburant à base d’hydrocarbure. Les fonds recueillis seraient déposés dans un compte d'épargne personnel et pourraient être utilisés pour acheter des titres de transport en commun ou des véhicules électriques. Le prix sur le carbone pour les consommateurs serait limité à 50 $ la tonne. En ce moment, ce prix s'établit à 40 $ la tonne. Pour les grands émetteurs de GES, comme les industries, les conservateurs limiteraient la tarification à 170 $ la tonne d'ici 2030.
Le Parti conservateur propose aussi d'augmenter le financement de l’Agence du revenu du Canada à 750 millions de dollars par année afin de lutter contre l’évasion fiscale. Les sommes récupérées suffiraient, selon lui, à rembourser cette dépense supplémentaire. Il perçevrait de plus une taxe de 3 % sur les revenus bruts canadiens des fournisseurs de services numériques et obligerait les entreprises de technologie étrangères à payer taxes et impôts.
Le PCC accepterait de négocier avec Québec pour l’instauration d’une déclaration de revenus unique.
Bloc québécois

Bloc québécois

Le Bloc a l’intention de déposer de nouveau son projet de loi pour qu’Ottawa et Québec s’entendent sur une déclaration de revenus unique, administrée par l’État québécois.
Il propose aussi un impôt supplémentaire spécial sur les grandes fortunes et veut s’attaquer à l’évitement fiscal des grandes entreprises. Le parti forcerait les géants du web à verser une redevance de 3 % sur leurs activités au Canada, qui irait aux arts et aux médias.
Le parti suggère un congé de TPS sur les factures d’Hydro-Québec. Il veut pérenniser la déduction d’impôt pour télétravail, offrir des crédits aux diplômés et aux immigrants qui s’installent en région et réduire la taxe d’accise sur l’alcool pour les petites distilleries.
Nouveau Parti démocratique

Nouveau Parti démocratique

Le NPD propose d'utiliser les recettes de l’impôt sur les grandes fortunes pour financer plusieurs de ses projets et la relance de l’économie après la pandémie.
Une taxe de 15 % serait imposée temporairement sur les profits des grandes entreprises qui ont bénéficié financièrement de la crise sanitaire. Les petites entreprises conserveraient par ailleurs leur niveau actuel d’imposition, mais les sociétés, elles, retrouveraient leur niveau de 2010 (18 %), soit une hausse de 3 %. Les géants du web, comme Facebook, Google et Amazon, devraient payer leur juste part d’impôts si les néo-démocrates étaient au pouvoir.
Les particuliers les plus riches seraient aussi mis à contribution pour renflouer les coffres de l’État. Ceux qui gagnent plus de 210 000 $ verraient leur taux marginal d’imposition grimper de 2 % (35 %). Un impôt supplémentaire de 1 % serait aussi prélevé chez les millionnaires dont la fortune dépasse 10 M$. Une taxe sur les produits de luxe, comme les yachts et les jets privés, verrait également le jour.
Pour résorber la crise du logement, le NPD imposerait une taxe de 20 % sur l’achat des propriétés résidentielles à ceux qui n’ont ni la citoyenneté canadienne ni la résidence permanente. En plus de stimuler la construction de logements sociaux et abordables, il renoncerait à prélever la TPS sur ces bâtiments.
Il prolongerait aussi les incitatifs fédéraux à l’achat de véhicules zéro émission, renoncerait à la TPS sur leur vente et bonifierait jusqu’à 15 000 $ le crédit d’impôt aux familles qui optent pour l’achat d’un de ces véhicules de fabrication canadienne.
Parti vert

Parti vert

Le Parti vert appliquerait un impôt de 1 % sur la richesse nette (familiale) supérieure à 20 M$ ainsi qu’une taxe sur les produits de luxe. Il modifierait le mandat de l'Agence du revenu du Canada (ARC) pour qu’elle se concentre sur l'identification des personnes qui cachent de vastes richesses.
Il créerait une commission indépendante pour analyser le système fiscal et vérifier l'équité et l'accessibilité, sur la base du principe de l'imposition progressive. Le parti promet de trouver une manière appropriée de taxer les cryptomonnaies.
Parmi les autres mesures proposées :
  • imposer une taxe sur les transactions financières de 0,5 % dans le secteur de la finance;
  • augmenter le taux d'imposition fédéral des sociétés de 15 à 21 %;
  • prélever une surtaxe de 5 % sur les bénéfices des banques commerciales;
  • éliminer la déduction de 50 % des frais de repas et de représentation des entreprises, (y compris les billets de saison et les loges privées lors d'événements sportifs).
Le PV exigerait que les sociétés transnationales de commerce électronique (ex. : Google et Facebook) faisant affaire au Canada s'enregistrent, perçoivent et remettent les taxes là où le produit ou le service est consommé. Il interdirait aux entreprises canadiennes de déduire le coût de la publicité sur des sites appartenant à des étrangers.
Il s’engage à supprimer les échappatoires fiscales liées aux options d'achat d'actions et aux gains en capital. Le parti taxerait les fonds cachés dans les paradis fiscaux à l’étranger et obligerait les entreprises à prouver que leurs filiales étrangères sont des entreprises qui fonctionnent réellement à des fins fiscales.
Parti populaire du Canada

Parti populaire du Canada

Le PPC éliminerait le déficit budgétaire et la dette canadienne, qu’il considère comme des impôts différés que devront payer les prochaines générations. Il se donnerait deux ans pour y arriver, après quoi il proposerait une réduction d’impôts. L’exemption personnelle de base passerait à 15 000 $ et seulement deux taux d'imposition seraient conservés : un taux de 15 % pour ceux qui ont des revenus de 15 000 $ à 100 000 $ et un taux de 25 % pour les contribuables gagnant plus de 100 000 $ par année. Le parti abolirait également l’impôt sur les gains en capital et abaisserait le taux d'inclusion de 50 % à 0 % (7 G$).
Le taux d'imposition sur le revenu des entreprises passerait pour sa part de 15 % à 10 % (9,5 G$). Ce taux plus avantageux permettait au gouvernement de cesser de les subventionner sans compromettre leur productivité et leur rentabilité et tout en leur permettant d’investir et de hausser les salaires.
Il remplacerait en outre les transferts en santé par un « transfert permanent de points d'impôt d’une valeur équivalente aux provinces et aux territoires » et laisserait ces dernières créer une nouvelle taxe pour remplacer la TPS qu’Ottawa abandonnerait.
Le parti éliminerait également la taxe carbone et donnerait aux provinces le choix d’adopter ou non leurs propres programmes de réduction des émissions. Il laisserait aussi le soin au privé de subventionner les technologies vertes.

Justice et loi

Parti libéral du Canada

Parti libéral du Canada

Le PLC mettrait en œuvre une loi visant à protéger les Canadiens contre la violence armée (312 M$ sur cinq ans) et maintiendrait son plan pour un programme de rachat volontaire d’armes d’assaut. Il interdirait les chargeurs à haute capacité et la vente ou la cession de chargeurs pouvant contenir plus de cartouches que la limite légale. Il hausserait aussi les sanctions pénales pour la contrebande et le trafic d'armes et investirait 1 G$ pour aider les municipalités à interdire les armes de poing.
Le parti établirait un nouveau Plan d’action national pour mettre fin à la violence fondée sur le genre, la création d’une base de données nationale sur les féminicides et d’autres initiatives visant les hommes et les garçons. Pour lutter contre les inconduites sexuelles et la violence fondée sur le genre dans l’armée, il promet 236 M$ sur cinq ans. Pour combattre l’antisémitisme et l’islamophobie, il présenterait un Plan d’action national de lutte contre la haine d’ici 2022. Il adopterait au cours des 100 premiers jours d’un prochain mandat une loi afin de lutter contre les manifestations graves de contenu toxique en ligne, en particulier les discours haineux, le contenu terroriste, le contenu qui incite à la violence, le matériel pédopornographique et la diffusion non consensuelle d’images intimes.
Le PLC souhaite améliorer l’accès à la justice pour les Autochtones et soutenir l’élaboration d’une stratégie de justice autochtone (74,8 M$). Il promet d’appuyer des programmes de déjudiciarisation et de réduire la surreprésentation des Autochtones, des Canadiens noirs et d’autres groupes racisés dans le système de justice pour les jeunes (216,4 M$).
Parmi les autres mesures, le PLC propose :
  • de soutenir jusqu’à 25 tribunaux de traitement de la toxicomanie supplémentaires (40,4 M$);
  • de lutter contre le racisme systémique au sein de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) avec une réforme des processus de recrutement et de formation et une évaluation plus rapide de l’incidence des activités policières sur certaines communautés (75 M$);
  • d’améliorer la capacité de la GRC à mener des enquêtes en ligne sur l’exploitation sexuelle des enfants et à traduire en justice les délinquants (21 M$);
  • interdire à la GRC d’utiliser des techniques de contrôle au cou ainsi que d’utiliser des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc pour le contrôle des foules;
  • de réformer le processus de pardons du Canada, notamment en réduisant les frais pour présenter une demande et en créant un portail de demande en ligne;
  • d’élaborer une Stratégie judiciaire pour les Noirs;
  • de rétablir la Commission du droit du Canada pour fournir au gouvernement des conseils indépendants sur des questions juridiques;
  • de déposer de nouveau le projet de loi C-22 qui réforme les peines minimales obligatoires;
  • d’ajouter 13 nouveaux postes de juges aux cours supérieures (en modifiant la Loi sur les juges, la Loi sur les Cours fédérales et la Loi sur la Cour canadienne de l’impôt).
Parti conservateur du Canada

Parti conservateur du Canada

Parmi leurs promesses, les conservateurs proposent de sévir plus durement contre la violence conjugale. Des peines plus sévères seraient imposées aux agresseurs, en faisant de ce crime une circonstance aggravante au Code criminel.
Le PCC prévoit allouer des sommes pour former les forces policières en matière de cybersécurité et d’exploitation et d’agression sexuelle (100 M$ sur cinq ans). Il propose aussi d’éliminer les enquêtes préliminaires en cas d’agression sexuelle. Plus de 200 agents de la Gendarmerie royale du Canada additionnels seraient embauchés pour lutter contre les gangs de rue et le trafic d’armes et de drogues. Ils souhaitent aussi diriger les efforts des forces de l’ordre vers les trafiquants plutôt que vers les toxicomanes.
Le parti compte sévir contre la traite de personnes et l’exploitation sexuelle et mettre en place un « nouvel agenda international des droits de l'homme » en :
  • modifiant la loi sur la gestion de la chaîne d'approvisionnement pour stopper l'importation de biens fabriqués avec de la main-d'œuvre esclave;
  • rendant plus difficile l'entrée au Canada pour les auteurs de violations des droits de la personne;
  • sanctionnant au criminel les Canadiens qui violent les droits de la personne à l'étranger;
  • imposant des sanctions plus sévères pour le prélèvement et le trafic d'organes;
  • créant un comité international des droits de la personne, qui serait composé d'un « large éventail de communautés culturelles et religieuses au Canada ».
Les trafiquants pourraient purger des peines consécutives en cas d’infractions multiples, et de nouvelles dispositions au Code criminel permettraient de saisir l’argent du proxénétisme.
En matière d’armes, le parti entend s’attaquer à l'utilisation de prête-noms pour s’en procurer. Il abolirait le projet de loi C-71 visant à resserrer le contrôle des armes à feu et le remplacerait par un examen de la loi actuelle, dont l’objectif serait de cibler les gangs de rue plutôt que les tireurs sportifs.
Les conservateurs veulent aussi renforcer la Loi sur les conflits d’intérêts et imposer des sanctions plus sévères aux contrevenants en portant la peine maximale de 500 $ à 50 000 $. Ils promettent également de renforcer la Loi sur le lobbying. Toutes les entreprises qui s'adonnent à cette pratique, y compris les entités étrangères, devraient s’inscrire à un registre et signaler leurs rencontres. Les entreprises qui doivent répondre à des accusations criminelles en seraient interdites.
Pour mieux protéger les aînés, le Code criminel encadrerait dorénavant l’échec de fournir les nécessités de base dans les centres de soins de santé. Le PCC veut également faire adopter une loi sur la protection de l’infrastructure essentielle pour que les manifestants puissent être accusés en vertu du Code criminel. Il s’engage à agir contre le blanchiment d’argent et à créer un registre fédéral sur les propriétés résidentielles afin de freiner la crise de l’immobilier.
Les conservateurs entendent aussi criminaliser l’incitation à la haine en ligne, tout en protégeant la liberté d’expression lorsque celle-ci n’encourage pas la violence. Un groupe de travail et un ministre de la Sécurité nationale et publique seront même chargés de s’occuper des questions de cybersécurité et de protection de la démocratie canadienne contre l'ingérence étrangère.
Bloc québécois

Bloc québécois

Le Bloc veut que la Charte de la langue française s’applique à tout le territoire québécois et qu’elle ait préséance sur la Loi sur les langues officielles fédérale. Il compte veiller à ce que la réforme de cette loi serve en priorité les communautés francophones et acadiennes. Il entend aussi déposer un projet de loi pour faire de la connaissance suffisante du français une condition à l’obtention de la citoyenneté à partir du Québec.
Le parti remplacerait la Loi sur les Indiens et abrogerait la Loi sur la clarté référendaire. Il presse le Parlement de respecter les décisions prises au Québec et milite pour son droit à l’autodétermination. Il refuse par exemple que de l’argent public soit investi dans des contestations judiciaires des lois québécoises telles que la Loi sur la laïcité de l'État.
Pour combattre la violence familiale, le Bloc entend proposer des peines plus sévères et faire inscrire ce type de crimes comme facteur aggravant dans le Code criminel. Il propose une commission d’enquête sur les « crimes d’honneur » et s’attend à ce que le fédéral contribue financièrement aux efforts du Québec dans la mise en place d’un tribunal spécialisé en matière de crimes sexuels et de violence conjugale. Il est également en faveur d’un processus impartial de nomination des juges.
En matière de contrôle des armes à feu, le parti suggère d’en transférer la responsabilité, et les sommes qui y sont associées, au Québec. Il veut rendre le programme de rachat obligatoire et forcer Ottawa à mieux définir dans la loi ce qu’est une arme d’assaut. Il milite en outre pour un contrôle accru des armes à feu aux frontières.
Nouveau Parti démocratique

Nouveau Parti démocratique

Le NPD promet de mettre sur pied une base de données nationale des incidents où la police a eu recours à la force et à d’autres formes de profilage racial. Il veut mettre fin à la violence policière avec une politique de tolérance zéro.
Il propose un examen complet de la Gendarmerie royale du Canada et de ses pratiques, de même qu’une refonte en profondeur de la formation au sein du corps policier pour que chaque agent reçoive au cours de sa carrière une formation professionnelle adaptée aux apprentissages sur le désamorçage des conflits, les préjugés implicites, la violence sexiste, la sensibilisation culturelle et l’histoire du colonialisme.
Pour prévenir d’autres féminicides, le parti implanterait un plan d’action pancanadien pour mettre fin à la violence fondée sur le genre, qui financerait des services d’hébergement et d’autres programmes de soutien aux victimes. Celles-ci pourraient également bénéficier de dix jours de congés payés dans le Code du travail.
Le parti estime qu'il faut effacer les casiers judiciaires des personnes condamnées pour possession simple de cannabis, puisque la consommation en est maintenant légale. Il s’oppose aussi à la criminalisation des personnes qui consomment des drogues illicites et voudrait combattre la violence par armes à feu en ciblant les gangs de rue.
Les programmes d’aide juridique seraient bonifiés à la grandeur du pays et l’accès à la justice dans la langue de son choix serait assuré. Le NPD ne nommerait que des juges bilingues à la Cour suprême et réduirait le recours aux peines minimales obligatoires du système judiciaire, en misant sur des approches de justice communautaire et réparatrice. Il se pencherait sur la surreprésentation des Autochtones dans la population carcérale.
Le NPD prévoirait également des sanctions plus sévères à la Loi sur les conflits d’intérêts et interdirait aux représentants du gouvernement d’accepter des dons. Les entreprises accusées au criminel n’auraient plus le droit de faire du lobbying auprès des élus.
Les néo-démocrates croient aussi pouvoir s’attaquer à la haine en ligne grâce à la formation d’un groupe de travail ainsi que d’un plan d’action pour démanteler les groupes suprémacistes blancs et néonazis et autres organisations d’extrême droite.
Parti vert

Parti vert

Le PV mènerait un examen immédiat et complet du rôle de la GRC dans le maintien de l'ordre et déterminerait les domaines où il est possible de décharger la police et de réduire ses dépenses. Il investirait les fonds qui sont retirés des services de police dans les services sociaux et communautaires. Il prendrait position en faveur de la fin des contrôles de police dans la rue, de la vérification d'identité, des arrestations et des détentions arbitraires. Le PV s’engage en outre à examiner le fonctionnement et le processus décisionnel de la Commission civile d'examen et de traitement des plaintes et ne permettrait plus à la GRC d'examiner et de traiter les plaintes déposées contre elle. Le parti créerait une norme nationale pour la surveillance indépendante et responsable des services de police ainsi que des normes nationales sur le recours à la force par la police (incluant l’interdiction de certains types de recours à la force, comme les étranglements et les entraves au cou). Il veut créer une base de données nationale obligatoire pour la cueillette de données sur le recours à la force par la police, ventilées selon la race, l'origine ethnique, l'origine nationale et l'âge.
Le Parti vert accorderait un pardon automatique à toute personne condamnée pour possession simple de cannabis et veillerait à ce que toutes traces des infractions et circonstances soient effacées du casier judiciaire.
En matière d’armes à feu, il entend gérer un programme de rachat confidentiel et restreindre l’utilisation d’armes de poing aux champs de tir sécurisés.
Le PV estime que les prisons ne sont pas la solution. C’est pourquoi il propose notamment d’éliminer les peines minimales obligatoires, de concevoir une évaluation complète des programmes de justice réparatrice et d’adopter des lois qui réduisent l'incarcération des personnes ayant des problèmes de santé mentale grâce à des mesures préventives. Pour les jeunes contrevenants, il préconise la déjudiciarisation. Il obligerait aussi les juges chargés de la détermination de la peine de prendre en compte le racisme systémique et historique lorsqu'ils traitent avec des personnes autochtones. Il propose que le Comité consultatif fédéral sur l'isolement des prisonniers surveille davantage l'utilisation de l'isolement cellulaire dans les prisons.
Le parti mettrait en œuvre les recommandations de l'examen externe de 2015 sur l'inconduite sexuelle et le harcèlement sexuel dans les Forces armées canadiennes.
Il renforcerait également la Loi sur les conflits d'intérêts en incluant des sanctions financières pour les politiciens et confierait à un comité de surveillance indépendant l'examen des salaires, des dépenses et des budgets des bureaux des députés. Il protègerait aussi les lanceurs d’alerte qui sont des employés de la fonction publique.
Parti populaire du Canada

Parti populaire du Canada

La liberté d’expression et le droit aux armes à feu constituent les deux principaux engagements du PPC en matière de justice. Le parti limiterait la définition des propos haineux dans le Code criminel à ceux qui préconisent explicitement le recours à la force contre des groupes identifiables ou des personnes en fonction de critères comme la religion, la race, l'origine ethnique, le sexe ou l'orientation sexuelle. Il abrogerait ou empêcherait l’adoption de toute loi ou réglementation « restreignant la liberté d'expression sur Internet » et empêcherait le rétablissement de l'article 13 de la Loi canadienne sur les droits de la personne (diffusion de messages haineux par téléphone ou par Internet).
La loi C-16 (criminalisant la discrimination fondée sur l'identité ou l'expression de genre), la motion M-103 (contre l’islamophobie) et la Loi sur le multiculturalisme seraient également abrogées.
La Loi sur les armes à feu serait remplacée par une réglementation qui priorise la lutte contre le crime au Canada, plutôt que l’encadrement des « propriétaires légitimes ». Le système de délivrance des permis d’armes ferait place à un système d’autorisation d’acquisition à vie pour les propriétaires d'armes à feu (après un examen obligatoire, une formation à la sécurité et des tests). Le parti exigerait que la classification des armes à feu soit « basée sur la fonction et retirerait les restrictions qui ciblent les tireurs sportifs ».
Il augmenterait les budgets du SCRS, de la GRC et d'Immigration et Citoyenneté Canada pour faire appliquer ses politiques sur l’immigration, notamment l’entrevue en personne imposée aux candidats et les contrôles à la frontière canado-américaine.
Le parti priverait de financement fédéral tout établissement d'enseignement postsecondaire « qui violerait la liberté d’expression de ses étudiants ou de ses professeurs ».

Affaires étrangères

Parti libéral du Canada

Parti libéral du Canada

Le PLC prévoit 350 M$ pour permettre à 20 000 Afghans de plus (total de 40 000) de venir s'installer au Canada d'ici 2023. Il propose de consacrer 288,3 M$ pour répondre à la crise des Rohingyas et 80 M$ pour répondre à la crise des migrants et des réfugiés vénézuéliens. Il veut aussi prolonger d’un an la Stratégie du Canada au Moyen-Orient, qui vise à réduire l’instabilité dans la région et à lutter contre le terrorisme (527 M$).
En mai 2020, le Canada s’est engagé à acheter des parts pour augmenter le capital de la Banque africaine de développement (253 M$ US sur huit ans). Le PLC veut accélérer et terminer l’achat de ces actions en 2022-2023, plutôt qu’en 2027-2028, afin d’alléger la pression financière causée par la pandémie.
Il octroierait également 541 M$ à l’entretien de six chasseurs et une frégate supplémentaires dans le cadre de l’Initiative pour la disponibilité opérationnelle de l’OTAN et augmenterait la contribution du Canada à l'organisation.
Parmi les autres promesses du PLC :
  • mettre sur pied un Centre canadien pour la paix, pour l’ordre et pour la bonne gouvernance;
  • donner au moins 200 millions de doses de vaccin aux gens vulnérables dans le monde par l’intermédiaire de COVAX d’ici la fin de 2022;
  • lancer une nouvelle stratégie Asie-Pacifique globale et négocier de nouveaux accords commerciaux bilatéraux avec cette région;
  • introduire des lois pour faire en sorte que les entreprises canadiennes qui mènent des activités à l’étranger n’ont pas recours au travail forcé;
  • collaborer avec les États-Unis pour moderniser le Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord (NORAD), notamment en mettant à niveau le Système d’alerte du Nord;
  • étendre l’opération Reassurance en Europe de l’Est et accroître le soutien du Canada à l’Ukraine.
Parti conservateur du Canada

Parti conservateur du Canada

Le PCC souhaite conclure un accord Canada–Australie–Nouvelle-Zélande–Royaume-Uni, créer des liens plus étroits avec l’Inde et former un partenariat avec la zone de libre-échange continentale africaine.
Il entend se montrer plus ferme envers les États-Unis, qui ont rejeté deux fois le projet de pipeline Keystone XL, faire de l’exportation d’énergie une priorité diplomatique et mettre définitivement un terme au conflit sur le bois d'œuvre. Il veut défendre la gestion de l'offre pour l'industrie laitière et négocier des indemnisations pour les agriculteurs et les transformateurs touchés par l’Accord Canada–États-Unis–Mexique. Il s’engage aussi à finaliser les indemnisations prévues aux autres accords de partenariat.
Le parti soutient le renouvellement de l’engagement canadien envers l’OTAN, dont il est prêt à augmenter les dépenses en défense nationale. Le PCC veut renforcer son soutien à l'Ukraine, dont il ne reconnaît pas l’annexion à la Russie, et sa défense de l'Arctique contre la présence russe et chinoise.
Les conservateurs désirent s’éloigner de la Chine et soutiennent les Tibétains, les adeptes du Falun Gong, les Hongkongais, les chrétiens chinois et les Ouïgours musulmans, dont ils veulent reconnaître le génocide. Ils entendent par ailleurs interdire les appareils Huawei de fabrication chinoise et le déploiement de sa technologie 5G au Canada et souhaitent aussi retirer le Canada de la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures.
Le PCC propose la création d’un Tribunal international sur la corruption et d’un Bureau de la liberté de religion et de conscience; il soutiendrait une réforme du Conseil des droits de l’homme de l’ONU pour en bannir les pays qui violent les droits de la personne. Il s’engage à réformer, sans réduire, l’aide au développement international et à accorder une allocation de 250 M$ à l’enveloppe de l’aide internationale du Canada pour les démocraties fragiles.
Il reconnaît Israël en tant qu’État juif démocratique souverain et sa capitale Jérusalem, où il installerait l’ambassade du Canada. Le parti soutient aussi une solution à deux États, qui mènerait à la création d’un État palestien avec lequel un accord de libre-échange serait conclu et où s’installerait une autre ambassade canadienne.
Bloc québécois

Bloc québécois

Le Bloc demande à ce que le Québec puisse mener ses relations internationales et conclure ses propres traités internationaux. Il croit aussi que le Canada devrait obtenir l’approbation du Québec dans ses prises de position à l’international en lien avec ce qui relève de sa compétence, comme l’éducation et la culture. Il entend lancer une campagne de promotion de l’image du Québec dans le monde et de sa place en tant que nation.
Il croit que le Canada devrait jouer un « rôle de leadership » auprès de l’Organisation mondiale de la santé dans la suite de la gestion pandémique, notamment pour la stratégie vaccinale et la mise en place d’un passeport vaccinal pour les voyages.
Le parti compte déposer de nouveau son projet de loi pour protéger la gestion de l’offre dans les futurs accords de libre-échange. Il exige aussi que soient versées immédiatement aux producteurs de lait les indemnisations de la seconde année prévues avec la signature des accords avec l’Europe et le Pacifique, et d’en budgéter les sommes pour les sept prochaines années. Il propose le règlement des indemnisations à consentir pour l’ACEUM ainsi que la conclusion d’une entente avec les autres producteurs assujettis à la gestion de l’offre.
Le Bloc veut abandonner la contestation par Ottawa du jugement de la Cour fédérale invalidant l’Entente sur les tiers pays sûrs. Il exigerait un contrôle accru de la circulation d’armes illégales aux frontières et cesserait de vendre du matériel militaire à l’Arabie saoudite.
Nouveau Parti démocratique

Nouveau Parti démocratique

Le NPD augmenterait l’aide au développement international à 0,7 % du revenu national brut et contribuerait davantage au Fonds international pour lutter contre le sida, la tuberculose et la malaria.
Il promet d’appuyer le désarmement nucléaire, d’encourager le maintien de la paix à l’international et de veiller à ce que des armes fabriquées au Canada n’alimentent pas les conflits mondiaux. Le parti a toutefois l’intention de tenir tête à la Chine et compte dénoncer les violations des droits de la personne qui y sont commises et soutenir les demandeurs d’asile prodémocratie de Hong Kong.
Il s’engage aussi à consulter les Canadiens à propos d’éventuels accords commerciaux, qu’il évaluerait en fonction de leur impact social, environnemental et sexospécifique. La gestion de l’offre serait entièrement protégée dans toutes les négociations commerciales.
Parti vert

Parti vert

Le PV promet de réorienter le commerce international du libre-échange vers le commerce équitable. Il renforcerait le mandat de l’Ombudsman canadien de la responsabilité des entreprises (OCRE) pour enquêter de manière indépendante sur les entreprises canadiennes opérant à l'étranger.
Il s’engage à signer et à ratifier le Traité d'abolition des armes nucléaires. Le parti promet de réorienter les dépenses de défense pour accroître la capacité du Canada à fournir de l'aide en cas de catastrophe, à répondre aux crises nationales et à contribuer aux missions de paix de l'ONU et aux initiatives de cyberdéfense et à augmenter le nombre de patrouilles dans l’Arctique. Il évaluerait l'adhésion du Canada à des alliances militaires, notamment l'OTAN et le NORAD, pour s'assurer qu'elles répondent aux priorités du Canada et qu’elles bonifient les contributions du pays pour promouvoir l'avancement des capacités de cyberdéfense.
Le parti supprimerait le modèle actuel des mécanismes de règlement des différends entre investisseurs et États (RDIE) dans tous les contrats commerciaux existants et interdirait son utilisation dans tout nouveau contrat;
Pour financer la lutte internationale contre le changement climatique, le PV investirait environ 1,84 G$ par an jusqu'en 2025 et mènerait des négociations pour atteindre un objectif international de financement de la lutte contre les changements climatiques après 2025.
Le parti s'engage à mener des discussions nationales et internationales pour définir le terme « réfugié environnemental » et à l’inclure dans la catégorie des réfugiés au Canada. Il promet d’accepter une proportion appropriée de réfugiés environnementaux au pays.
Parti populaire du Canada

Parti populaire du Canada

Le PPC se retirerait de toutes les ententes sous l'égide de l'ONU, y compris le Pacte mondial sur les migrations et l'Accord de Paris sur les changements climatiques, et réduirait à un strict minimum la présence du Canada dans les institutions des Nations unies.
Le parti prioriserait sa relation commerciale avec les États-Unis et collaborerait davantage avec l'administration Biden. Le PPC a vivement critiqué les négociations de l’ALENA, remplacé depuis par l'Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM), parce que la gestion de l’offre à laquelle il s’oppose n’a pas été retirée du nouvel accord. Il souhaite par ailleurs libéraliser les échanges commerciaux avec autant de pays que possible.
Le parti affirme qu’il travaillerait au maintien de la paix internationale, mais qu’il ne se mêlerait pas de conflits étrangers « à moins d’avoir un intérêt stratégique crucial à le faire ». Il supprimerait progressivement l'aide au développement de 6 G$ à 1 G$ par année et concentrerait l'aide internationale canadienne exclusivement sur l'action humanitaire d'urgence. Il abandonnerait toute aide financière aux pays en développement pour la réduction de leurs émissions de GES.

Logement

Parti libéral du Canada

Parti libéral du Canada

À partir du 1er janvier 2022, les libéraux instaureraient la première taxe nationale du Canada de 1 % sur la valeur des biens immobiliers résidentiels vacants ou sous-utilisés et appartenant à des non-résidents et des non-Canadiens. Ils interdiraient aux investisseurs étrangers d’acheter des propriétés résidentielles non récréatives au Canada pendant les deux prochaines années.
Ils veulent aussi créer une charte des droits des acheteurs, notamment pour interdire la négociation par offre à l'aveugle et pour instaurer un droit légal à l’inspection technique des propriétés. Pour lutter contre les « rénovictions », ils s’engagent à instaurer une « taxe anti-flip » obligeant les nouveaux propriétaires à conserver leur immeuble pendant au moins 12 mois. Le parti exigerait que les propriétaires divulguent dans leur déclaration de revenus le loyer reçu avant et après une rénovation et il imposerait une surtaxe proportionnelle si l’augmentation du loyer était jugée excessive.
Le PLC s’engage à accélérer la construction et la rénovation de 1,4 million de logements. Il bonifierait sa Stratégie nationale sur le logement, notamment avec l’ajout d’un nouveau compte d'épargne où les premiers acheteurs de 40 ans et moins pourraient déposer jusqu’à 40 000 $ sans être imposés. Le crédit d’impôt pour l’achat d’une première résidence passerait de 5000 $ à 10 000 $. Le parti injecterait aussi 4 G$ dans un nouveau fonds pour construire 100 000 nouvelles habitations destinées à la classe moyenne d’ici 2024- 2025.
Le PLC injecterait 1 G$ en prêts et subventions pour des projets de location avec option d’achat.
Parmi les autres mesures en logement, le parti propose :
  • de créer l’Agence canadienne des crimes financiers pour renforcer la surveillance du marché immobilier;
  • de doubler le crédit d’impôt pour l’accessibilité domiciliaire pour les aînés;
  • de diminuer de 25 % le montant prélevé par la SCHL sur l’assurance prêt hypothécaire;
  • d'augmenter le seuil limite du montant hypothécaire assuré de 1 à 1,25 M$;
  • d'augmenter de manière permanente le financement au Fonds national de co-investissement pour le logement (2,7 G$ sur 4 ans);
  • d'investir 600 $ M$ pour transformer des bureaux et commerces de détail inoccupés en logements;
  • d'investir 315 M$ pour aider les femmes à faible revenu et les enfants fuyant la violence à payer leur loyer par l’intermédiaire de l’Allocation canadienne pour le logement.
Parti conservateur du Canada

Parti conservateur du Canada

Reconnaissant la crise du logement, le PCC met en avant un plan pour la construction d’un million d’habitations au cours des trois prochaines années. Il souhaite, avec des incitatifs fiscaux, encourager les investissements dans la construction de logements locatifs et la conversion de bureaux non utilisés. Par exemple, il propose de revoir le portefeuille immobilier du fédéral pour en consacrer au moins 15 % au logement. Il veut miser sur le transport en commun pour relier les travailleurs à l’endroit où ils ont les moyens de se loger.
Pour contrer la surchauffe du secteur immobilier, le parti compte interdire aux investisseurs étrangers qui ne viennent pas vivre au Canada d’acheter des biens immobiliers pendant une période d'au moins deux ans. En contrepartie, ceux-ci seraient encouragés à investir dans le développement résidentiel destiné au marché canadien. Le PCC s’engage à agir contre le blanchiment d’argent et à créer un registre fédéral sur les propriétés résidentielles.
Les acheteurs pourraient dorénavant bénéficier de prêts hypothécaires négociés sur sept ou dix ans. Les tests de résistance hypothécaire seraient par ailleurs éliminés pour les acheteurs qui changent de prêteur. La limite d’admissibilité à l’assurance hypothécaire serait quant à elle revue à la hausse et indexée à l’inflation du prix des habitations.
Les conservateurs veulent en outre travailler avec les communautés autochtones pour leur donner plus d’autonomie dans leur gestion du logement.
Bloc québécois

Bloc québécois

Le Bloc estime qu’Ottawa devrait consacrer 1 % de ses revenus annuels au logement social, communautaire et abordable. Il propose que les propriétés excédentaires fédérales aillent au développement de ces logements afin de réduire l’impact de la crise du logement.
Il suggère sinon de transférer dans un fonds d’acquisition les sommes consacrées aux programmes de la Stratégie nationale sur le logement, afin de permettre aux coopératives et aux OBSL d’acheter des immeubles et de les convertir en logements sociaux et abordables.
Le parti propose aussi de réformer le régime d’accès à la propriété, d’imposer une taxe sur la spéculation immobilière et de verser au Québec les sommes prévues aux programmes fédéraux de lutte contre l’itinérance.
Nouveau Parti démocratique

Nouveau Parti démocratique

Le NPD reconnaîtrait l'inabordabilité du logement et l’itinérance comme étant deux crises nationales interreliées et redéfinirait la notion de logement abordable.
Il s’engage à construire un demi-million de logements de qualité en 10 ans, dont la moitié dans les cinq prochaines années, sur lesquels il renoncerait à prélever la TPS. Il promet de créer un fonds pour aider les organismes à but non lucratif à acquérir des propriétés, d’offrir une aide aux familles pouvant aller jusqu’à 5000 $ pour se loger et de lutter contre les « rénovictions ». Parallèlement, le NPD établirait un programme qui mènerait à la rénovation de tous les bâtiments au pays d'ici 2050, en priorisant ceux construits avant 2020. À compter de 2025, toute nouvelle construction devrait également être carboneutre.
Il propose en outre, pour les acheteurs d’une première résidence, de réinstaurer la période de 30 ans pour rembourser leur prêt hypothécaire assuré par la SCHL. Le crédit d’impôt pour un premier achat résidentiel doublerait de 5000 $ à 10 000 $.
Le parti promet d'instaurer une taxe de 20 % sur l’achat des propriétés résidentielles à ceux qui n’ont ni la citoyenneté canadienne ni la résidence permanente.
Parti vert

Parti vert

Le PV a l’intention de déclarer une urgence nationale sur le logement abordable et sur l’itinérance, de nommer un défenseur fédéral du droit au logement et un ministre du logement. Il établirait un moratoire national sur les expulsions (jusqu'à la fin de la pandémie) et offrirait une aide immédiate aux familles qui ont du mal à payer leur loyer. Il promet aussi de redéfinir les critères de logement abordable en tenant compte des variations régionales.
Le parti renforcerait la réglementation pour freiner les investissements étrangers et mettrait fin aux pratiques de prédation dans l’immobilier résidentiel. Il imposerait une taxe sur les logements inoccupés pour les propriétaires résidentiels étrangers et les sociétés et imposerait des normes nationales pour établir des contrôles de loyers et d’inoccupation.
Quant aux logements abordables, les verts promettent d’investir dans la construction et l’exploitation de 50 000 logements avec services de soutien sur 10 ans et de financer l’achat d’immeubles par des organismes à but non lucratif et des coopératives de logement abordable. Le parti exigerait la mise en place de clauses restrictives pour garantir que les constructions subventionnées restent abordables à long terme. Il exigerait que les projets résidentiels bénéficiant d’un financement fédéral comprennent 30 % de logements abordables ou accessibles à des personnes handicapées ou ayant des besoins spéciaux.
Pour combattre l’itinérance, le PV investirait dans la création de nouveaux centres d’hébergement pour jeunes et soutiendrait les initiatives de type « logement d’abord ».
Parti populaire du Canada

Parti populaire du Canada

Le PPC promet de réduire la demande excessive de logements et à refroidir le marché en diminuant les quotas d’immigration, d’environ 400 000 à entre 100 000 et 150 000 par an. Il s’engage à modifier la cible d’inflation de la Banque du Canada, de 2 % à 0 %. Il arrêterait de financer le logement social et privatiserait ou démantèlerait la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL).
Enfin, le parti vise à donner aux Autochtones des droits de propriété individuels dans les réserves, une façon pour les communautés de prendre en main leur crise du logement sans devoir compter sur l’intervention du gouvernement.

Culture et communications

Parti libéral du Canada

Parti libéral du Canada

Pour aider le secteur des arts et de la culture à passer à travers la pandémie, le PLC promet de prolonger la couverture d’assurance pour les arrêts de production liés à la COVID-19 et d’organiser un sommet, dans ses 100 premiers jours, sur les plans de relance pour le secteur. Il veut instaurer un fonds de relance pour les arts, la culture, le patrimoine et les sports (300 M$), aider les grands festivals (100 M$) et le secteur de la musique en direct, comme les salles de concert, (70 M$) à se remettre sur pied après la pandémie et rendre les espaces culturels sécuritaires pendant que celle-ci perdure (15 M$). Son programme de relance doublerait le montant des recettes de la vente de billets des arts de la scène et des autres établissements culturels.
Le PLC promet d’accélérer le déploiement de projets de large bande en finançant le Fonds pour la large bande universelle (1 G$ sur six ans). Une taxe de 3 % s’appliquerait aux géants du web dont le revenu brut est d’au moins 1,13 G$ CA (notamment Google, Apple, Facebook et Amazon) à compter du 1er janvier 2022 et jusqu’à ce qu’une approche multilatérale acceptable la remplace. Il réintroduirait le projet de loi pour réformer la Loi sur la radiodiffusion pour forcer les géants du Web à contribuer à la création et la promotion de récits et de musique canadiens.
Un gouvernement libéral exigera que les entreprises de télécommunications qui ont acheté des droits pour déployer la large bande le fassent plus rapidement, sans quoi ces droits seront réaffectés à des fournisseurs régionaux.
Le PLC promet de mettre à jour le mandat de Radio-Canada/CBC et d’accorder 400 M$ sur quatre ans pour que le diffuseur dépende moins de la publicité privée et qu’il élimine la publicité pendant les nouvelles et autres émissions d’affaires publiques. Le PLC promet dans les 100 premiers jours d’un mandat, le dépôt d’un projet de loi sur la modernisation de la Loi sur les langues officielles.
Parmi les autres promesses en culture et communications :
  • moderniser l’ensemble actuel des programmes de Téléfilm Canada (105 M$);
  • augmenter la proportion de financement pour le contenu audiovisuel en français auprès de Téléfilm Canada et du Fonds des médias du Canada, de 33 % à 40 %;
  • aider les étudiants à atteindre des niveaux plus élevés de bilinguisme (180,4 M$ sur trois ans);
  • soutenir les librairies pour qu’elles augmentent leurs ventes en ligne (32 M$);
  • doubler la contribution gouvernementale, sur trois ans, au Fonds des médias du Canada;
  • augmenter à 50 M$ la contribution annuelle au Fonds de la musique du Canada d’ici 2024-2025;
  • appuyer l’achèvement du monument aux victimes du communisme (4 M$ en 2021-2022).
Parti conservateur du Canada

Parti conservateur du Canada

Le PCC promet d’éliminer l’« écart numérique » en connectant tous les Canadiens à Internet haute vitesse d’ici 2025. Il s'engage aussi à réduire leurs frais de téléphonie et d'Internet. Il a l’intention d’accélérer le processus de vente du spectre pour l’installation du réseau 5G et d’encourager la concurrence dans le secteur des télécommunications en permettant à des entreprises étrangères, à l’exception de la multinationale chinoise Huawei, d’offrir des services aux Canadiens.
Le parti veut mettre fin aux subventions aux médias. Ceux-ci profiteraient plutôt d’un nouveau régime de redevances pour les contenus qui sont partagés sur Google et Facebook, par exemple. Il entend également rediriger vers les médias canadiens les sommes dépensées par Ottawa en publicité sur des plateformes étrangères comme Twitter.
Un impôt de 3 % serait imposé sur les revenus canadiens des géants du web basés à l’étranger, et les services de diffusion en continu, comme Netflix, Disney+ et Amazon Prime, seraient tenus de consacrer une part de leurs profits à la programmation originale au Canada, dont une partie serait réservée au contenu en français.
Le parti s’engage à préserver le financement de Radio-Canada pour réaliser son mandat auprès de la francophonie. Il veut toutefois empêcher la société d’État de percevoir des frais d’utilisation pour ses services en ligne et interdire les services de positionnement de marque. Il propose de réformer son conseil d’administration, en le séparant de celui de CBC et en y incluant des représentants choisis par le gouvernement du Québec et issus des communautés francophones minoritaires. Il s’engage à protéger CBC Radio et CBC North, mais souhaite revoir le mandat de la télévision anglaise, de CBC News Network et de ses nouvelles en ligne.
Les conservateurs procéderaient également à un examen exhaustif du mandat du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC). Ils ont aussi indiqué vouloir appliquer la loi 101 aux entreprises à charte fédérale.
Bloc québécois

Bloc québécois

Le Bloc propose de rapatrier tous les pouvoirs du Québec en matière de culture avec, notamment, la création d’un organisme québécois qui viendrait remplacer le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications.
Il imposerait aux multinationales d’Internet de payer leurs impôts sur leurs activités au Canada, de percevoir la TPS et de participer à un nouveau fonds pour soutenir les médias d’information, la production ainsi que la diffusion artistique et culturelle. Le Bloc estime que le gouvernement devrait augmenter le budget accordé à Téléfilm Canada pour la création de séries en ligne, tout en s'assurant que les productions en français touchent 40 % des sommes du Fonds des médias.
Même s’il veut suspendre la Prestation canadienne de la relance économique entre les vagues de la pandémie, le Bloc la maintiendrait pour les secteurs les plus en difficulté, comme celui de la culture.
Le parti veut immédiatement transférer au Québec les sommes prévues pour le développement d’Internet haute vitesse afin de lui permettre d’en terminer le branchement sur son territoire. Il estime également que seules les entreprises de télécommunications qui promettent de brancher 100 % du territoire devraient profiter de subventions.
Le parti compte déposer de nouveau un projet de loi pour assujettir les entreprises de compétence fédérale au Québec à la Charte de la langue française et souhaite moderniser la Loi sur les langues officielles pour mieux soutenir les communautés minoritaires francophones et acadiennes. Le Bloc demanderait une connaissance suffisante du français aux personnes demandant la citoyenneté canadienne en sol québécois, exigerait que toutes les entreprises soient assujetties à la Charte de la langue française et veillerait à ce que l’ensemble des communications gouvernementales fédérales se fassent dans les deux langues, prioritairement en français au Québec.
Nouveau Parti démocratique

Nouveau Parti démocratique

Le NPD promet de réduire les frais de téléphonie cellulaire et d’Internet en imposant aux géants des télécommunications un plafonnement des prix. Cet engagement vient aussi avec la promesse d’élargir la couverture cellulaire et l’offre d’un service Internet à large bande partout au Canada, puisqu’il juge ces services essentiels. Il veut aussi permettre aux plus petits joueurs de louer l’infrastructure des grandes compagnies de télécommunications pour offrir leurs services. À terme, le NPD entrevoit cependant la création d'une société d'État pour les télécommunications. Il ferait également adopter une Déclaration des droits des consommateurs de télécommunications. Les néo-démocrates veulent en outre rétablir la livraison du courrier à domicile dans l’ensemble du pays et instaurer un système de banques postales pour améliorer l’accès à des services bancaires abordables en région.
Le parti souhaite aussi moderniser la Loi sur la radiodiffusion pour équilibrer les forces entre les radiodiffuseurs d’ici et ceux de l’étranger. Il augmenterait le financement de Téléfilm Canada, renforcerait le soutien financier du Fonds des médias du Canada et taxerait les géants du numérique, comme Amazon, Netflix et Google. Le financement de CBC/Radio-Canada serait augmenté et les médias canadiens bénéficieraient d’un appui dans leur transition numérique.
Pour l’après-pandémie, un programme spécial viendrait aider le secteur culturel et des arts de la scène à se reconstruire, en plus de soutenir financièrement les artistes, qui pourraient dorénavant étaler leur revenu imposable.
Parti vert

Parti vert

Le PV promet de fournir des fonds pour encourager les artistes et les événements artistiques à visiter les régions rurales du Canada.
Le parti augmenterait le financement à 1 G$ sur 3 ans pour les organismes artistiques et culturels du Canada, y compris le Conseil des Arts du Canada, Téléfilm Canada, les orchestres, les théâtres, les galeries et les éditeurs. Il offrirait aussi du financement afin de créer des programmes culturels qui abordent la crise climatique.
Afin d’assurer l’accès à Internet partout au Canada, le PV investirait 150 M$ de dollars supplémentaires par an au Fonds pour la large bande universelle. Le parti promet de modifier les règles du CRTC afin de « briser les monopoles de télécommunications » et s'assurerait que le CRTC réserve davantage de bande passante aux stations indépendantes et sans but lucratif.
Le PV offrirait un financement de base stable à CBC/Radio-Canada et mettrait sur pied une commission indépendante pour mener une étude approfondie de la concentration de la propriété des médias au Canada.
Le parti s’engage à mettre en œuvre une loi modernisée sur les langues officielles afin de protéger les deux langues nationales et de garantir l'accès aux services fédéraux dans les deux langues officielles dans chaque province. Le parti s'engage à fournir un financement accru pour les programmes d'immersion en français et de français langue seconde à travers le pays. Il promet un financement permanent et stable des établissements d'enseignement postsecondaire dans les communautés linguistiques minoritaires du Canada.
Parti populaire du Canada

Parti populaire du Canada

Le PPC n’a aucune proposition en culture et communications, sauf d’amputer le budget de Radio-Canada de 1 G$.

Mélanie Meloche-Holubowski et Daniel Blanchette Pelletier journalistes, Melanie Julien chef de pupitre, Francis Lamontagne designer, André Guimaraes développeur, Martine Roy coordonnatrice et Danielle Jazzar réviseure linguistique

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