22 octobre 2019
Les libéraux sauvent la mise face aux conservateurs en Ontario. Le Bloc québécois renaît au détriment du NPD, qui s'effondre. Les verts réussissent à élire une troisième députée, en Atlantique. Et Maxime Bernier perd son pari.
Au déclenchement de l'élection, le Parti libéral détenait 179 sièges, le Parti conservateur 97, le Nouveau Parti démocratique 40, le Bloc québécois 10 et le Parti vert 2. Maxime Bernier était le seul député du Parti populaire.
Note : nous avons attribué les sièges vacants, à cause d'un décès par exemple, au parti du dernier député.
À l'issue du scrutin, le Parti libéral est tombé à 157 sièges et le Parti conservateur est remonté à 121. Pour sa part, le NPD a dégringolé à 24. Le Bloc a retrouvé son lustre avec 32 sièges. Le Parti vert, lentement mais sûrement, a gagné un siège de plus. Le Parti populaire a perdu son seul député.
Le Québec, avec un retour en force du Bloc, a joué un rôle important lors de cette élection. Avec 32 députés, il sera de nouveau reconnu comme un parti officiel à la Chambre des communes, lui donnant des ressources qu'il avait perdues en 2011.
Après la vague orange et l'effet Trudeau, le Bloc revient de loin et reprend des circonscriptions que le NPD et le Parti libéral lui avaient auparavant ravies.
Avant l'élection, c'est le Parti libéral et le NPD qui détenaient le plus de sièges au Québec.
Au lendemain du vote, le Bloc a fait d'importants gains, principalement au détriment des libéraux et des néo-démocrates.
Dans la grande région de Montréal, de nombreux sièges étaient détenus par le Parti libéral et le NPD.
S'il ne reste plus qu'un seul siège au NPD au lendemain de l'élection, l'île de Montréal est désormais encerclée par les bloquistes.
La moitié des événements tenus par Yves-François Blanchet, le chef du Bloc, se sont d'ailleurs déroulés dans la grande région de Montréal.
Dans la grande région de Québec, avant l'élection, les conservateurs dominaient et Maxime Bernier représentait le Parti populaire.
Au lendemain du vote, le réveil est difficile pour Maxime Bernier, qui a perdu son siège, alors qu'il était député de Beauce depuis 13 ans. Le Bloc a aussi gagné deux circonscriptions, aux mains des conservateurs.
L'Ontario est toujours une province cruciale lors d'une élection fédérale. Avec ses 121 sièges de députés, c'est la province qui pèse le plus lourd à la Chambre des communes.
Pour les libéraux, sécuriser leurs appuis était une condition sine qua non pour rester au gouvernement. Alors que pour les conservateurs, l'objectif était la conquête des banlieues de Toronto, pour espérer ravir le pouvoir à Justin Trudeau.
Avant l'élection, les libéraux détenaient presque les deux tiers des sièges et les conservateurs un peu moins du tiers.
En fin de compte, les conservateurs ont fait quelques gains, notamment en zone rurale.
Mais la bataille s'est déroulée dans la grande région de Toronto. C'est ici que les conservateurs espéraient dépouiller les libéraux de leurs circonscriptions.
Toutefois, leurs efforts n'ont pas porté fruit. Les libéraux ont résisté, faisant même quelques gains, ce qui leur a permis de rester au pouvoir.
Preuve de la grande rivalité sur le terrain : le chef du Parti conservateur, Andrew Scheer, a tenu le tiers de ses événements de campagne dans cette région. Justin Trudeau, avec le quart, n'était pas loin derrière.
La Colombie-Britannique, dirigée par un gouvernement progressiste au provincial, portait les espoirs du Nouveau Parti démocratique et du Parti vert.
Mais c'est finalement l'affrontement entre le Parti libéral et le Parti conservateur qui a changé la couleur des circonscriptions, avec un vent qui a tourné vers la droite.
Avant l'élection, les libéraux et les néo-démocrates détenaient le plus grand nombre de circonscriptions en Colombie-Britannique.
C'est désormais le Parti conservateur qui est en tête, en nombre de circonscriptions, dans la province.
Dans la grande région de Vancouver, le Parti vert comptait deux circonscriptions. Le reste était partagé entre les autres partis.
Au terme du scrutin, le Parti conservateur a subtilisé trois circonscriptions aux libéraux. L'ancienne ministre libérale de la Justice Jody Wilson-Raybould, désormais indépendante, a également réussi à se faire réélire.
La chef du Parti vert, malgré sa tournée dans les circonscriptions néo-démocrates de l'île de Vancouver, n'a pas réussi à gagner un siège supplémentaire dans la région. Elle a tout de même conservé ses acquis.
Les Prairies, composées de l'Alberta, de la Saskatchewan et du Manitoba, sont toujours un bassin important de sièges pour les
Avant le scrutin, les conservateurs détenaient la majorité des sièges dans les Prairies.
Ils ressortent de cette élection plus solides dans cette région, ayant réussi à se faire élire dans la quasi-totalité des circonscriptions.
Lors de la précédente élection générale, en 2015, les
Les libéraux détenaient les 32 sièges répartis entre le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse, l'Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve-et-Labrador.
Les conservateurs ont réussi à en gagner 4 et, grande première, le Parti vert s'est offert une troisième députée au Nouveau-Brunswick, à Fredericton.
Les derniers résultats ont été mis à jour à 6 h.
Les données électorales proviennent d'Élections Canada.
Les activités des chefs dans les différentes circonscriptions ont été compilées et géolocalisées tout au long de la campagne, à partir de leurs agendas.
Naël Shiab journaliste de données, Melanie Julien chef de pupitre, Francis Lamontagne designer, Danielle Jazzar réviseure. Avec la collaboration de Fannie Olivier, correspondante parlementaire à Ottawa.
