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Atikuss, un nouveau magazine autochtone qui allie style et sens

Jocelyne Jean-Pierre Bellefleur tient un exemplaire du magazine dont elle fait la une.

Le magazine «Atikuss» sera offert en versions numérique et imprimée.

Photo : Radio-Canada / Maud Cucchi

Sur la couverture, Jocelyne Jean-Pierre Bellefleur arbore fièrement une robe de pow-wow qu'elle a cousue elle-même, port de tête altier et regard à longue portée. C'est la nouvelle égérie d'Atikuss, un magazine lancé à Montréal vendredi par Josée Leblanc, entrepreneuse à succès originaire de Uashat mak Mani-utenam (ITUM).

Les vêtements et les accessoires d'art innu qui ont fait sa renommée sont mis en valeur sur des photos de mode prises avec des membres de la communauté. Même le conseiller Kenny Regis, du Conseil de bande ITUM, s'est prêté au jeu de la pose, luxueux mukluks aux pieds et gants assortis.

L'élégance innue, c'est aussi celle des portraits de femmes autochtones aux parcours remarquables (Elisapie, Kateri Champagne Jourdain...) qui ont inspiré le premier numéro de ce magazine. Des femmes hors du commun, de véritables guerrières, indique Josée Leblanc dans sa préface.

Ces dernières années, on a vu beaucoup de femmes réussir, en politique, en musique notamment, et prendre leur envol.

Une citation de Josée Leblanc, propriétaire d'Atikuss
Jocelyne Jean-Pierre Bellefleur et Josée Leblanc devant l'Espace Ashukan, à Montréal.

La fondatrice du magazine, Josée Leblanc (à droite), et son égérie, Jocelyne Jean-Pierre Bellefleur.

Photo : Radio-Canada / Maud Cucchi

Atikuss, un mot qui signifie jeune caribou en innu, symbolise la jeunesse et le message d'espoir que la nouvelle publication souhaite diffuser en présentant aussi, sous leurs plus beaux atours, les talents des communautés autochtones au Québec.

Ce magazine a ainsi pour but de devenir un trait d'union entre les peuples en célébrant la diversité, l'art de vivre et l'histoire des 11 nations de la province selon une ligne éditoriale à contre-courant de l'exposition médiatique souvent misérabiliste des communautés autochtones, décrit Mme Leblanc.

Elle préfère évoquer la richesse des forces vives autochtones, qui sont nombreuses mais qui peinent encore à se faire valoir.

Au lancement du magazine à l'Espace Ashukan, à Montréal, la présence de diverses personnalités des sphères politiques municipale, provinciale et communautaire témoignait déjà de sa capacité à fédérer des figures influentes autour de ce nouveau projet.

Des représentants politiques et Josée Leblanc tiennent chacun un exemplaire du magazine.

Plusieurs personnalités qui représentaient la Ville de Montréal, le gouvernement du Québec et Uashat Mak Mani-utenam ont souligné le lancement du nouveau magazine à l'Espace Ashukan, à Montréal.

Photo : Radio-Canada / Maud Cucchi

Le magazine d'une centaine de pages sera offert en ligne et en kiosque à compter du 9 novembre. Deux numéros sont prévus chaque année.

Reconnaissances

Ces derniers mois, la propriétaire d'Atikuss a cumulé les récompenses et les nominations pour son travail, une décennie après avoir lancé son entreprise en voulant perpétuer l'art innu et rétribuer le travail des artisans autochtones à leur juste valeur.

La veille du lancement du magazine, Mme Leblanc a reçu le prix de la petite entreprise au Gala du Réseau des femmes d’affaires du Québec. Le jour du lancement, c'est la Chambre de commerce de Sept-Îles Uashat Mak Mani-utenam qui, à son tour, lui a remis un énième prix.

Cette femme qui carbure « à l'instinct » suscite l'admiration de sa communauté. En 30 ans, je n'ai jamais vu une entreprise de chez nous aussi titrée, a souligné Serge McKenzie, de la Société de développement économique de Uashat mak Mani-utenam.

On la voit aller et elle en veut tout le temps plus ! a renchéri le conseiller Kenny Regis, du Conseil de bande ITUM. Également présente au lancement, l'auteure Joséphine Bacon a trouvé la formule la plus évocatrice pour qualifier son ambition : Elle n'est pas rendue au bout de son sentier de portage.

La nouvelle rédactrice en chef veut rester optimiste malgré un contexte difficile pour la presse écrite. C'est un risque financier que j'étais prête à prendre, a indiqué Mme Leblanc. Je pense qu'il y avait un momentum pour le faire maintenant.

Ce projet a reçu une contribution financière de 100 000 $ de Minerai de fer Québec, une compagnie minière implantée à Sept-Îles dont les profits s'élèvent à plusieurs centaines de millions de dollars.

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