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Les aînés atikamekw particulièrement touchés par l’évacuation à Roberval

Plusieurs personnes en fauteuil roulant dans une salle commune.

Les personnes désignées comme étant vulnérables par la communauté d'Opitciwan ont été amenées à Roberval.

Photo : Gracieuseté de Jean-Claude Mequish

La soixantaine de personnes évacuées de la communauté atikamekw d'Opitciwan qui ont été temporairement relogées à Roberval en raison de l'avancée des feux de forêt en Haute-Mauricie sont en très grande partie des aînés. Plusieurs d'entre eux ont dû être accompagnés par un de leurs proches.

C'est notamment le cas de Francine Mequish qui travaille à la Maison des aînés de la communauté d'Opitciwan et qui a accompagné sa mère dans l'évacuation.

Pour Mme Mequish, l'évacuation s'est produite très rapidement et dans un moment déjà difficile.

Ma belle-mère vient de perdre son mari qui vivait en CHSLD à La Tuque. Je suis fatigué depuis le décès de mon beau-père, explique-t-elle.

Francine Mequish.

La mère de Francine Mequish fait partie des évacués d'Opitciwan.

Photo : Radio-Canada / Jean-Simon Gagné-Nepton

Les communautés autochtones face aux feux de forêt

Consulter le dossier complet

Feu de forêt avec fumée et flammes, près d'une rivière, le 15 mai 2023, à Hay River, aux Territoires du Nord-Ouest.

La situation est d'autant plus complexe que sa mère, Monique Mequish, est atteinte de surdité, elle est muette et sa vision est déficiente.

Ma mère se demandait ce qui se passe, mais c'était difficile de lui expliquer vu sa condition médicale. Normalement, on lui parle avec la vue. On a dû trouver un moyen de lui expliquer qu'il y avait des feux de forêt, alors on a utilisé un briquet, dit Francine Mequish.

L'Hôtel Château Roberval.

L'Hôtel Château Roberval accueille des réfugiés de la communauté d'Opitciwan.

Photo : Radio-Canada / Jean-Simon Gagné-Nepton

Cette évacuation est également source de désorientation pour sa mère.

Elle connaît son environnement normalement. Elle m'a demandé tantôt si on va rester, je lui ai dit oui et elle me disait qu'elle voulait aller à sa maison des aînés, raconte-t-elle.

Monique Mequish

Monique Mequish est une aînée de la communauté d'Obedjiwan.

Photo : Radio-Canada / Jean-Simon Gagné-Nepton

Une autre membre de la communauté d'Obedjiwan, Marguerite Denis-Damee, a été emmenée à Roberval en ambulance quelques heures avant que les aînés de la communauté soient évacués. Elle doit se résigner à ne plus pouvoir retourner chez elle pour l'instant.

J'ai su seulement ce matin qu'il y avait une évacuation. On a hâte de retourner chez nous. On est triste en même temps, pas seulement pour notre communauté, mais pour toutes celles qui sont affectées par les feux de forêt, dit Marguerite Denis-Damee.

Marguerite Denis-Damee

Marguerite Denis-Damee a été emmenée en ambulance à l'Hôpital de Roberval avant même que les aînés soient évacués.

Photo : Radio-Canada / Jean-Simon Gagné-Nepton

Les pensées des personnes évacuées à Roberval se tournent vers les membres de leurs familles qui sont encore à Obedjiwan.

Mes deux frères et ma sœur sont encore là-bas. Ils ont des maladies chroniques. On prie, on demande au créateur de nous aider, affirme-t-elle.

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