Une première major de promotion wolastoqey à l’Université du Nouveau-Brunswick

Kianna Bear-Hetherington est récemment devenue la première major de promotion wolastoqey à l’Université du Nouveau-Brunswick.
Photo : Gracieuseté : Kianna Bear-Hetherington
Kianna Bear-Hetherington est récemment devenue la première major de promotion wolastoqey à l’Université du Nouveau-Brunswick. La bachelière en science de l’environnement et des ressources naturelles espère que son parcours inspirera d’autres Autochtones.
De son propre aveu, Kianna Bear-Hetherington n’avait jamais imaginé qu’elle pourrait un jour être choisie pour remplir ce rôle ni qu’elle partagerait son histoire avec les étudiants de sa promotion.
En tant que fille d’un survivant d’école de jour pour Autochtones et petite-fille d’un survivant de pensionnat pour Autochtones, je dois moi-même faire face à des traumatismes et à une souffrance profondément enracinés
, a expliqué l’étudiante wolastoqey en entrevue à l’émission Information Morning Fredericton, de CBC.
Je voulais utiliser mon histoire pour donner du pouvoir à d’autres. Peu importe la douleur et l’adversité auxquelles tu fais face, tu peux les surmonter.
C’est son père qui l’a encouragée à s’inscrire au programme de gestion des ressources des eaux de l’Université du Nouveau-Brunswick, pour lequel elle a obtenu une majeure. Quand je suis entrée à l’université, j’ai vraiment su que ce programme était pour moi.
Celui-ci permet aux étudiants d’aller à l’extérieur, sur le terrain, au moins deux à trois jours par semaine, plutôt que d’être assis en classe toute la journée. C’était vraiment une forme de guérison pour moi de retourner à mes racines.

Kianna Bear-Hetherington a obtenu un baccalauréat en science de l’environnement et des ressources naturelles.
Photo : Gracieuseté : Kianna Bear-Hetherington
Au début de son parcours universitaire, Kianna Bear-Hetherington était aux prises avec un problème de consommation qu’elle a réussi à vaincre. Elle est maintenant sobre depuis deux ans. J’essayais de composer avec toute la tristesse et la souffrance qui étaient en moi. Je ne suis pas la seule qui se sente comme ça.
Nous, les jeunes Autochtones, sommes nombreux à ressentir la douleur intergénérationnelle. Je voulais vraiment utiliser cette plateforme pour aider d’autres à s’élever et à se réapproprier [ce qui leur appartient].
Les obstacles que nous affrontons dans ce monde ne font que définir nos buts.
Pendant son parcours universitaire, Kianna Bear-Hetherington a eu pour mentor Cecilia Brooks, une professeure autochtone qui l’a beaucoup inspirée.
C’est la seule professeure autochtone dans mon programme et elle donne le seul cours sur la perspective autochtone, dit-elle. Elle était incroyablement inspirante. Les histoires qu’elle raconte sur ses expériences de vie m’ont aidée à raconter ma propre histoire, à ma propre manière.
Récemment embauchée comme technicienne des pêches dans la Nation Wolastoqey, au Nouveau-Brunswick, Kianna Bear-Hetherington espère que son parcours en inspirera d’autres, particulièrement ceux qui sont intéressés par les sciences.
Mes combats m’ont aidée à devenir la femme que je suis aujourd’hui.
Avec les informations de Vanessa Moreau, de CBC News