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Langues autochtones : Québec consulte, des Premières Nations s’inquiètent

Une femme âgée consulte un dictionnaire.

Une femme consulte un dictionnaire anglais-inuktitut. (Photo d'archives)

Photo : La Presse canadienne / Jonathan Hayward

Le gouvernement du Québec tiendra, dès le mois de mai, des consultations publiques sur les langues autochtones dans le but de proposer un projet de loi visant leur protection. Cependant, pour le Conseil en éducation des Premières Nations (CEPN) et certains chefs, il serait inapproprié que Québec légifère sur cette question.

Il est inconcevable que le gouvernement du Québec légifère unilatéralement sur leurs langues sans leur consentement, peut-on lire dans un communiqué du CEPN paru jeudi.

Selon le CEPN, le droit des Premières Nations à l’autodétermination oblige la province à travailler différemment pour démontrer son respect envers les compétences propres des gouvernements et des lois émanant [des Autochtones].

Certains chefs considèrent que c’est aux Premières Nations de donner au gouvernement des instructions de rédaction.

Si le ministre Lafrenière avait préalablement préconçu une vision législative voulant appuyer les langues autochtones, il aurait sollicité les chefs pour élaborer conjointement des mesures concrètes, écrit le chef de Kebaowek, Lance Haymond.

De l'avis du chef de Manawan, Sipi Flamand, Québec devrait plutôt reconnaître la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones afin qu'il éradique les barrières institutionnelles et systémiques qu'il a mises en place au fil des ans.

Québec assure vouloir occuper un rôle de soutien et respecter la préséance des Premières Nations et des Inuit dans ce dossier.

Au Secrétariat aux relations avec les Premières Nations et les Inuit, on rappelle que la tenue de ces consultations relève du jamais-vu et qu’elle répond à une demande des communautés.

Ces consultations seront entre autres tenues à Montréal, à Kuujjuaq et à Sept-Îles.

Le premier ministre François Legault avait mentionné la possibilité de déposer un projet de loi sur la protection des langues autochtones, lors de la dernière campagne électorale.

À ce moment-là, l’adoption du projet de loi 96, qui propose une réforme de la Charte de la langue française, avait été critiquée par les Premières Nations.

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