Organisations et militants demandent une fois de plus la libération de Leonard Peltier

Leonard Peltier, détenu pour un double meurtre, en 1999 (photo d'archives).
Photo : La Presse canadienne / Joe Ledford
Le 6 février marquait la journée internationale de solidarité avec Leonard Peltier, 78 ans. Pour l’occasion des manifestants se sont rassemblés dans plusieurs villes des États-Unis pour demander sa libération. Le militant autochtone est derrière les barreaux depuis maintenant 47 ans pour le meurtre de deux agents du FBI, crime qu’il nie encore à ce jour.
Les militants soutiennent notamment que son procès de 1977 et chaque audience de libération conditionnelle subséquente étaient empreints d’irrégularités et de violations de la procédure régulière. Le FBI aurait même contraint des témoins, ainsi que retenu et falsifié des preuves. Ces allégations sont appuyées par un rapport du Groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire demandant la libération immédiate de Leonard Peltier.
Le gouvernement admet maintenant ne pas savoir qui a tiré sur les deux agents du FBI
, a déclaré Christina Castro, une activiste autochtone présente au rassemblement qui a eu lieu à Santa Fe lundi. Mais ils refusent malgré tout de lui accorder un nouveau procès ou une libération par compassion, sur la base de la pure vengeance et du racisme systémique.
C’est un aîné qui ne représente aucune menace pour quiconque
, a quant à elle déclaré Jezelle Shawanokazic, directrice de la section du Wisconsin de l’American Indian Movement lors du rassemblement de Green Bay, dans le Wisconsin.
Par le passé, des personnalités publiques – comme mère Teresa, le Dalaï-Lama et Nelson Mandela – ont demandé la libération de Leonard Peltier.
De nouveau, Amnistie internationale a demandé au président Joe Biden d'accorder la grâce au militant autochtone lundi.
Le 6 février marque la Journée internationale de solidarité avec Leonard Peltier, au cours de laquelle des personnes du monde entier appellent le président Joe Biden à lui accorder enfin la grâce
, a déclaré Erika Guevara-Rosas, directrice d’Amnistie internationale pour la région Amériques. À 78 ans, Leonard Peltier a passé plus de 46 ans en prison et ses demandes de libération conditionnelle ont été rejetées à plusieurs reprises. Nous nous inquiétons de la détérioration de son état de santé, notamment d’une nouvelle exposition à la COVID-19. Le président Joe Biden doit lui accorder la grâce immédiatement.
« Amnistie internationale affirme de longue date que de sérieux doutes pèsent sur l’équité de la procédure ayant abouti à sa déclaration de culpabilité et à sa condamnation. »
Le mois dernier, une agente du FBI a d’ailleurs révélé au journal The Guardian être convaincue que l’opposition de l’agence américaine à la libération du militant autochtone est motivée par l’envie de vengeance. Coleen Rowley a aussi écrit une lettre au président américain, Joe Biden, demandant sa clémence envers Leonard Peltier.
Leonard Peltier est membre de la communauté Turtle Mountain Chippewa, de descendance Lakota et Dakota, et il était le leader de l’American Indian Movement. En juin 1975, il était présent lors d’une fusillade dans le Dakota du Sud au cours de laquelle deux agents du FBI ont été tués. Il a ensuite été accusé de leur meurtre. Il a admis qu’il était présent lors de la fusillade, mais nie avoir commis ce crime.
En juin 2021, CNN révélait que la Maison-Blanche examinait les demandes de clémence et que le président Biden, qui considère le pardon comme un outil clé pour faire progresser l’égalité, avait l’intention de publier des actes de clémence pendant son mandat présidentiel.
Avec les informations de The Guardian, CNN, Democracy Now! et Wausau Daily Herald