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Une école de Chibougamau où a eu lieu un incident raciste s’engage à s’améliorer

Vue extérieure de l'école Vatican II.

Le directeur de l'école Vatican II, à Chibougamau, s'est engagé à aborder de front la question du racisme.

Photo : Centre de services scolaire de la Baie-James

Radio-Canada

Le directeur d'une école primaire du nord du Québec où des élèves ont proféré des menaces et des stéréotypes raciaux à l'encontre d'une femme autochtone affirme que l'école s'est engagée à aborder le problème de front.

Mario Tessier dirige l'école primaire Vatican II de Chibougamau, au Québec, une ville non autochtone située dans l’Eeyou Istchee, le territoire traditionnel de la nation crie du Québec.

Le 10 janvier, un groupe d'élèves de 9 à 12 ans de l'école Vatican II a crié des stéréotypes raciaux, des insultes et des menaces à l'encontre de Paula Menarick, une femme crie qui photographiait son travail de perlage près d'un petit étang derrière l'école. Mme Menarick a publié ce qui s'est passé sur les médias sociaux.

Pour moi, en tant que directeur, le respect est une priorité, ainsi que la sensibilisation aux différentes communautés culturelles, a déclaré M. Tessier, ajoutant que son école est l'une des plus multiculturelles de la région et qu’elle compte plusieurs élèves autochtones, dont des élèves cris.

Il a ajouté que l'école prend l'incident très au sérieux et qu'elle a contacté les parents des élèves concernés.

Les types de choses qu'ils criaient... on peut les apprendre dans la cour de l'école, mais aussi à la maison ou au club sportif ou avec des amis, a déclaré M. Tessier, ajoutant que l'école essaie toujours d'inclure les parents dans le processus éducatif.

Mme Menarick a affirmé que les élèves l'ont traitée de cochon, lui ont demandé si elle était alcoolique, l'ont menacée de lui tirer dessus et l’ont insultée pendant plus de cinq minutes.

M. Tessier a déclaré que ce sont surtout trois jeunes qui ont proféré des insultes à l'encontre de Mme Menarick, et qu'une dizaine d'élèves se trouvaient dans la cour de l'école à ce moment-là.

Il a rencontré les élèves concernés le lendemain de l'incident. Il a également indiqué que l'école disposait d'un conseiller anti-harcèlement qui travaille avec les élèves.

Nous avons demandé aux enfants d'écrire des lettres d'excuses avec l'aide de leurs parents, a déclaré M. Tessier. Ces messages ont été remis à Paula Menarick lors d'une réunion à l'école jeudi dernier, soit le premier jour où elle était disponible.

J'ai accepté leurs lettres et leurs excuses, a écrit Mme Menarick sur Facebook après la réunion, ajoutant qu'elle était heureuse que la direction prenne l'affaire au sérieux.

J'ai parlé de l'importance d'éduquer nos enfants sur la lutte contre l'intimidation, la violence et le racisme, a écrit Mme Menarick, ajoutant que le directeur Mario Tessier était d'accord.

Pas d'adultes dans la cour de l'école

M. Tessier a tenté d’expliquer ce qui s’était passé. Il a déclaré que les jeunes avaient peur et qu’ils croyaient qu'une personne essayait d'allumer un feu derrière l'école, ajoutant que c'était tout à fait irrationnel étant donné les conditions météorologiques hivernales.

Il a également déclaré qu'aucun adulte n'était présent dans la cour de l'école à ce moment-là, comme l'avait dit Mme Menarick. Selon M. Tessier, l'incident s'est produit à la sortie des classes et dans les dix minutes qui ont précédé l'arrivée des surveillants de l'accueil périscolaire.

M. Tessier a indiqué que son école organise depuis de nombreuses années un voyage des élèves de 3e année pour visiter l'Institut culturel cri Aanischaaukamikw dans la communauté crie d'Oujé-Bougoumou.

L'automne dernier, il a également encouragé les élèves à porter des vêtements orange dans le cadre de la Journée nationale pour la vérité et la réconciliation. Les élèves ont également appris et chanté une chanson sur l'importance de respecter les autres cultures.

D'après un article de Susan Bell, de CBC

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