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Vienna Timothy, Ta'kaiya Blaney et Ace Harry devant un panneau de la COP15.

Vienna Timothy, Ta'kaiya Blaney et Ace Harry sont membre de la Première Nation Tla A'min, en Colombie-Britannique.

Photo : Radio-Canada / Gabrielle Paul

« Le colonialisme et le capitalisme sont des freins » à la protection de l’environnement, et la Convention sur la biodiversité des Nations unies ne permet pas de les remettre en question, selon de jeunes Autochtones présentes à Montréal.

Nous sommes venues à la COP15 pour voir comment les voix autochtones étaient reçues, dit Ace Harry, de la Première Nation Tla A'min en Colombie-Britannique.

On se rend bien compte maintenant que nous sommes entendus seulement lorsqu’on dit des choses qui ne dérangent pas, observe-t-elle. Ils ne veulent pas entendre des mots comme colonialisme et capitalisme, alors qu'ils sont la racine du problème.

« Ce genre de forum est dominé par des entités qui dépendent de l'exploitation de nos territoires. »

— Une citation de  Ace Harry, Ace Harry de la Première Nation Tla A'min en Colombie-Britannique

Nous sommes en colère, affirme-t-elle. Nos territoires sont dévastés et les gouvernements et les entreprises ne font rien. On n'a pas l'impression que les Nations unies peuvent changer ça.

Finalement, les seuls qui peuvent faire quelque chose pour protéger la terre, c'est ceux qui le font depuis des milliers d'années, dit également Ace Harry.

Une rivière à sauver

Elle et deux autres membres de sa communauté, Ta'kaiya Blaney et Vienna Timothy, espéraient pouvoir promouvoir, à la COP15, la protection de la rivière Powell qui revêt une importance culturelle chez elles.

Cette rivière, nommée Tiskwat dans leur langue, et les saumons qui l'habitent sont l'objet de différents projets d'exploitation enracinés dans le capitalisme et le colonialisme, souligne Ta'kaiya Blaney.

Il y a plus de 100 ans, le village de la Première Nation Tla A'min a été détruit par la construction de l’usine de papier de Powell River. L'usine a cessé ses activités en 2021 et ses installations sont présentement en vente.

« Il y a plus d'un siècle, on a tué les saumons pour cette usine, qui aujourd'hui s'est effondrée. »

— Une citation de  Ta'kaiya Blaney

Notre peuple a été déplacé de force pour faire de l'espace pour l'industrie, ajoute-t-elle. On nous a éloignés de notre cours d'eau pour assurer la transformation des arbres qui composent nos forêts.

C'est un enjeu international, estime-t-elle. Tiskwat a déjà été la deuxième plus grande rivière à saumon de la côte ouest. C'est quantifiable par la science, mais aussi grâce aux histoires et aux souvenirs de notre peuple.

Les installations de l'usine ne seront pas éternelles, croit-elle. Un jour, nous aurons à nouveau accès à Tiskwat. La question est de savoir si ce sera quand on aura encore la possibilité de sauver le saumon.

Illustration d'un

Néanmoins, les trois jeunes femmes se réjouissent des rencontres qu'elles ont pu faire avec d'autres jeunes Autochtones à Montréal. Elles ont également passé un certain temps à Kahnawake, la communauté mohawk voisine de la métropole québécoise.

Si on repart avec de l'espoir, c'est entre autres grâce au temps qu'on a passé à Kahnawake, confie Ace Harry. Quand on établit des liens avec d'autres communautés, on se rend compte que nous nous battons contre les mêmes forces.

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