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L’établissement d’un conseil national de réconciliation va de l’avant

Le ministre des Services aux Autochtones, Marc Miller, prend la parole à la réunion annuelle des chefs de l’Assemblée des Premières Nations à Ottawa, le mardi 3 décembre 2019.

Le ministre Marc Miller lors de la réunion annuelle des chefs de l’Assemblée des Premières Nations à Ottawa, le mardi 3 décembre 2019.

Photo : The Canadian Press / Adrian Wyld

Philippe Granger

Le ministre des Relations Couronne-Autochtones, Marc Miller, a présenté mercredi un projet de loi visant à établir un conseil national de réconciliation.

L’annonce survient au lendemain de la Journée nationale des peuples autochtones, alors que jeudi se tient la dernière séance de la Chambre des communes avant le congé estival. En entrevue, le ministre Miller a tenu à préciser que le projet de loi ira de l’avant lors de la rentrée parlementaire.

Comme il est proposé, le conseil national de réconciliation serait indépendant, permanent et dirigé par des Autochtones, et aurait notamment la responsabilité de garantir que les progrès à long terme en matière de réconciliation au Canada sont soutenus et maintenus, en plus de surveiller et d'évaluer les efforts de réconciliation.

« Force est de constater - et c’est même une évidence - que ce n’est pas au Canada de donner des notes sur cet enjeu-ci. »

— Une citation de  Marc Miller, ministre des Relations Couronne-Autochtones du Canada

Un comité transitoire avait été formé en décembre afin d'instaurer les balises de ce comité. Il avait présenté au ministre Miller ses recommandations en mars dernier.

Marc Miller affirme que les membres du comité transitoire seront du conseil national de réconciliation.

Des réunions bilatérales au sujet du conseil ont également eu lieu le mois dernier entre le ministre et l'Assemblée des Premières Nations, l'Inuit Tapiriit Kanatami et le Ralliement national des Métis.

Un engagement de 126,5 millions de dollars a déjà été prévu dans le budget de 2019 pour soutenir la création du conseil.

Dans le cadre de la Journée nationale des peuples autochtones, le ministre Marc Miller a répondu aux questions de trois journalistes autochtones sur différents aspects. Vous pouvez consulter l’entrevue ici.

En outre, le ministre Miller ne cache pas le fait que la question de la langue au sein de ce conseil pourrait se révéler complexe.

Ce sera un défi à relever, admet ainsi Marc Miller.

Même si le conseil suivra évidemment la Loi sur les langues officielles, le ministre Miller a jugé qu’il aura aussi le devoir de respecter les langues autochtones.

Aux yeux du ministère, la création d’un conseil national de réconciliation vient répondre directement à des appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation.

Ça prenait l’engagement du gouvernement pour répondre à ces appels, juge à cet effet le ministre.

Les appels à l’action 53 à 56 seraient donc appliqués par le gouvernement du Canada.

Résumé des appels à l'action 53 à 56 :

  • Appel à l’action 53 : Mise en place d’un conseil national de réconciliation;
  • Appel à l’action 54 : Financement pluriannuel de ce conseil national;
  • Appel à l’action 55 : Comptes rendus annuels et communication de données récentes au conseil national par le gouvernement du Canada;
  • Appel à l’action 56 : Réponse officielle du premier ministre au rapport du conseil national par la publication d'un rapport annuel.

Le ministre Miller assure que le gouvernement ne languira pas sur le respect de ces appels à l’action et collaborera en matière de partage des données, car la confiance des Autochtones à l'égard du gouvernement est déjà selon lui très mince.

Espaces autochtones
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