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Racisme : une alliance avec les Québécois plutôt qu’avec le gouvernement

Un homme portant des lunettes parle devant un écran où est projetée une présentation.

Le chef de l'Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador lors du dévoilement de son plan d'action pour lutter contre le racisme et la discrimination, il y a un an.

Photo : La Presse canadienne / Ryan Remiorz

Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

« Le gouvernement actuel est à court de gestes concrets. » « Il y a un déni constant sur ce que vivent les Autochtones au Québec. » Les mots de chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec-Labrador sont durs. En conférence de presse, mercredi, Ghislain Picard a annoncé compter désormais sur la société civile pour combattre le racisme systémique.

L’APNQL semble fatiguée. Alors, plutôt que d’attendre après le gouvernement Legault pour que des actions concrètes soient posées afin de lutter contre le racisme, le chef Ghislain Picard lance désormais un appel à l’action à la population québécoise.

Nous devons trouver une façon de convaincre le gouvernement, a-t-il appuyé.

Cette conférence de presse s'est tenue dans le cadre de l'anniversaire du Plan d'action sur le racisme et la discrimination.

Nadia Robertson, représentante du Conseil des femmes élues, était aussi présente. Je suis heureuse que l’APNQL n’ait pas attendu que le gouvernement agisse pour interpeller les Québécois et les Québécoises. La réaction de Québec est très décevante : comment prétendre s’attaquer à un mal si on refuse de le nommer?, a-t-elle dit.

Mme Jérôme regarde la caméra devant le 100, rue Wellington, à Ottawa.

La cheffe du conseil de Lac-Simon, Adrienne Jérôme, était aussi présente.

Photo : Radio-Canada / Lorian Bélanger

La cheffe de la communauté de Lac-Simon, Adrienne Jérôme, a quant à elle évoqué la réconciliation. Il faut commencer par soi, en se disant qu’on s’engage à se faire du bien, à pratiquer sa culture, ses cérémonies, sans avoir honte, sans avoir peur, a-t-elle déclaré.

Les espoirs que placent les représentants autochtones dans les Québécois et les Québécoises reposent sur un sondage réalisé par Léger.

D'après les opinions recueillies par la maison de sondage, 41 % des Québécois estiment que les gouvernements n’ont pas accompli de gestes significatifs pour lutter contre le racisme et la discrimination à l'égard des Premières Nations, contre 37 % qui estiment qu’ils en ont fait assez.

De plus, 76 % des sondés se disent prêts à poser des gestes pour lutter contre le racisme : 50 % si l’occasion se présente, tandis que 26 % sont tout à fait disposés à le faire.

Selon le chef Picard, ce sondage dévoile aussi que de plus en plus de Québécois sont désormais conscients des enjeux qui touchent les communautés et les Autochtones, même si 67 % des personnes interrogées indiquent ne pas avoir changé d’opinion sur les Autochtones.

M. Picard préfère voir le verre à moitié plein et souligne que 25 % des sondés ont désormais une perception qui s’est améliorée.

Pour lutter contre le racisme et donner des clés aux citoyens, l’APNQL va mettre sur pied, sous peu, un site Internet. Les intéressés pourront y trouver des pistes concrètes. De plus, les représentants des Premières Nations ont donné quelques exemples d’institutions qui ont mis le pied à l’étrier.

M. Picard a évoqué la CSQ qui a pris plusieurs initiatives, dont la production de guides et une plateforme de sensibilisation aux réalités et aux cultures autochtones, en plus d’appuyer officiellement le Principe de Joyce.

Plus de 200 municipalités ont également, par voie de résolution, exprimé leur solidarité avec les nations autochtones du Québec et affirmé leur volonté de favoriser des relations harmonieuses avec celles-ci.

Le ministre québécois chargé des Affaires autochtones, Ian Lafrenière, a réagi par l'entremise de son conseiller en communication. Chef Picard a raison. La lutte au racisme, c’est l’affaire de tous. Notre gouvernement a un ministre responsable de la lutte au racisme, une première! Nous sommes en action, a-t-il répondu.

M. Picard invite par ailleurs la population à publier des photos ou des vidéos avec les mots-clics #AgirContreLeRacisme et #PremièresNations sur les réseaux sociaux et de participer à la marche du 30 septembre, « Chaque enfant compte - Une journée d'action pour la vérité et la réconciliation ». Elle aura lieu à Montréal, à 13 h, le 30 septembre, place du Canada.

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