Une nouvelle production du théâtre Ondinnok à voir sur Internet

Cette production est empreinte du même esprit loufoque et corrosif que « Chroniques de Kitchike / La grande débarque ».
Photo : Marlène Gélineau - Payette
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Malgré la pandémie, la compagnie Ondinnok ne chôme pas. Elle a mis en scène L’enclos de Wabush, inspiré des Chroniques de Kitchike / La grande débarque que l'auteur Louis-Karl Picard-Sioui a fait paraître en 2017. Les amateurs pourront visualiser la pièce sur Internet et gratuitement, du 4 juin au 4 juillet.
Le Nouveau Théâtre expérimental (NTE) et les productions Ondinnok s’associent pour la création de L'enclos de Wabush, une pièce de l'auteur wendat Louis-Karl Picard-Sioui. La performance, mise en scène par Daniel Brière et Dave Jenniss, a été filmée en avril dernier au théâtre Espace Libre.
M. Picard-Sioui nous transporte dans la communauté imaginaire de Kitchike, au sud du Québec, où sont réunis et imbriqués les archétypes, les légendes urbaines et les tensions sociales et politiques que l’on retrouve dans les communautés autochtones d’aujourd’hui.
Né et élevé à Kitchike, Pierre Wabush aura une destinée peu commune... La quarantaine, sans enfant, sans profession, sans talent particulier, il est devenu le paria de sa communauté après avoir fait éclater un scandale exposant la corruption du chef de Kitchike.
Pierre Wabush est prisonnier d’un univers qui lui renvoie ses propres névroses. Entraîné malgré lui dans une quête mystique et initiatique, il doit affronter son passé, ses peurs et ses préjugés pour se sortir de cette dimension et revenir chez lui transfiguré.
Le personnage principal est un homme tourmenté et perdu. Sur scène, les acteurs et actrices tentent de transmettre ce sentiment aux spectateurs, qui doivent peu à peu comprendre eux aussi où se trouve Pierre Wabush.
L’auteur prévient : Kitchike est un univers satirique. Il y a beaucoup de sarcasmes dans les mots de Pierre.

Sur scène, les spectateurs retrouveront Charles Bender, Émily Séguin et René Rousseau.
Photo : Marlène Gélineau - Payette
Cette production est ainsi empreinte du même esprit loufoque et corrosif que les Chroniques de Kitchike / La grande débarque et révèle sur scène des réflexions sur la nature du pouvoir et de l’univers lui-même.
Cette pièce est une descente dans la psyché de Pierre Wabush et dans son histoire. Le but est de réparer les différents points de fracture de cette histoire-là
, poursuit l’auteur.
Je ne pense pas qu’il y a un message derrière l’œuvre. Il s’agit avant tout d’une fiction qui reflète ce que c’est d'être un Autochtone aujourd’hui
, poursuit M. Picard-Sioui.
L’urbanité autochtone prend une grande place dans sa création. Il y a depuis longtemps une idée fausse qui s’est installée au Québec, c’est que les Autochtones, c’est quelque chose qui appartient au nord. Alors que beaucoup d’Autochtones vivent dans le sud de la province
, poursuit-il.
Pour voir la pièce à partir du 4 juin, cliquez ici (Nouvelle fenêtre).