150 M$ de plus pour soutenir les PME autochtones au pays

Le Fonds de croissance autochtone permettra de réduire l'écart entre les PME autochtones et non autochtones.
Photo : Getty Images / Singh_Lens
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Un nouveau fonds d'investissement, le Fonds de croissance autochtone, a amassé 150 millions de dollars, lors d’une première ronde de financement, pour aider les entrepreneurs autochtones de plus en plus nombreux au Canada.
Les gens d'affaires autochtones qui souhaitent démarrer ou développer leur entreprise devraient avoir accès à ce capital par l'entremise du réseau d'institutions financières autochtones (IFA).
Le fonds devrait atteindre 500 millions de dollars au fil du temps et permettra de financer des prêts de développement à petite et grande échelle.
Ainsi, outre les PME, il permettra à des exportateurs émergents ou à des entreprises liées à l'alimentation et à l'agriculture d’en bénéficier grâce à des prêts commerciaux.
Ce fonds, géré par l'Association nationale des sociétés autochtones de financement (ANSAF) serait le plus récent et le plus important fonds d'impact social pour les Autochtones au Canada.
« Des entreprises de tailles et de secteurs variés pourront recevoir des prêts. Les montants et les conditions d'approbation refléteront la taille et l'évaluation des risques de l'entreprise ou du projet », précise Jean Vincent, le président du conseil d’administration de l’ANSAF
.« Nos entrepreneurs ont des besoins de capitaux de plus en plus grands et les IFA seront désormais en mesure d'y répondre. »
Il faudra attendre quelques mois encore avant que le fonds ne soit opérationnel, mais ensuite « les institutions financières autochtones pourront faire une demande au Fonds si elles répondent à des critères d'éligibilité », explique Jean Vincent, le président du CA de l’ANSAF, en ajoutant que les entreprises autochtones ne peuvent pas accéder directement à ce fonds.
Alors qu’actuellement, la cinquantaine d'institutions financières autochtones accordent annuellement environ 1200 prêts d'une valeur totale de 125 millions de dollars aux entreprises autochtones, le capital provenant du Fonds de croissance autochtone devrait « augmenter considérablement le montant du capital dont disposent les IFA
pour accorder des prêts », mentionne Jean Vincent.Celui-ci s’attend à ce que les institutions qui auront accès au fonds doublent leurs prêts au cours des prochaines années et que la taille moyenne des prêts augmente également par rapport à la moyenne actuelle d'environ 100 000 dollars dans l'ensemble du réseau
.
Plusieurs projets soumis par des clients, y compris des entreprises communautaires, sont refusés en ce moment en raison du capital de prêt limité des IFA.
Outre la Banque de développement du Canada, le gouvernement du Canada fait partie des principaux investisseurs du Fonds de croissance autochtone qui est, aux yeux du ministre des Services aux Autochtones, Marc Miller, « un excellent exemple de collaboration entre les entreprises, le gouvernement et les partenaires autochtones pour renforcer l'économie autochtone et créer des emplois ».
Des prêts à petite et grande échelle
Cet investissement dans le Fonds de croissance autochtone « s'inscrit dans nos efforts constants visant à soutenir les peuples autochtones d'ici, sur les plans du logement, de l'apprentissage et de la garde des jeunes enfants, de la santé, de la santé mentale, de l'infrastructure et bien plus encore », ajoute la ministre de la Petite Entreprise, de la Promotion des exportations et du Commerce international, Mary Ng.
Selon elle, le gouvernement contribue ainsi à réduire l'écart entre les entreprises autochtones et non autochtones.
Le Fonds de croissance autochtone est permanent
, précise Jean Vincent, président du CA de l'Association nationale des sociétés autochtones de financement, qui se prépare pour une seconde ronde de financement « auprès d'investisseurs institutionnels ».
Si le capital du Fonds de croissance autochtone ne peut être utilisé que pour accorder des prêts, spécifie Jean Vincent, les clients du réseau d'institutions financières autochtones ont accès à d’autres services de soutien financés par des programmes distincts.
Il est question de contributions non remboursables, de services-conseils en finances et en gestion ou de services de démarrage et de suivi d'entreprise.