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Les enseignants des commissions scolaires Crie et Kativik bientôt en grève

Le bâtiment de l'école primaire Waapiinichikush, à Chisasibi.

Les syndicats ont souligné le rôle important de ces enseignants et de tout le personnel dans ces régions éloignées qui font face à des enjeux importants.

Photo : Radio-Canada / Marie-Laure Josselin

« Moins d’arrogance », « moins de paternalisme » et « plus d’eau dans leur vin ». Voici ce que demandent les membres du personnel enseignant et de soutien des commissions scolaires Crie et Kativik après un an et demi de négociation de leur nouvelle convention collective. Ils seront en grève les 14 et 28 avril.

Les syndicats affiliés à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) représentant le personnel enseignant, de soutien et professionnel de la Commission scolaire Crie seront en grève le 14 avril, et ceux de Kativik le 28 avril.

Ils estiment que le patronat ne fait pas assez d’efforts pour répondre à leurs doléances, notamment concernant certaines primes et leurs conditions de travail.

Il est déplorable de constater que les enseignants, les personnels de soutien et professionnel ne sont pas pris au sérieux par la partie patronale, qui n’a clairement pas de mandat pour négocier, de dire la présidente de la CSQ, Sonia Ethier, par voie de communiqué.

Sonia Éthier assise à une table de presse parle aux journalistes.

La présidente de la Centrale des syndicats du Québec, Sonia Éthier, a défendu les enjeux importants auxquels font face les enseignants dans le Nord québécois.

Photo : Radio-Canada

Lors d’une conférence de presse tenue vendredi, Mme Ethier a souligné le rôle important de ces enseignants et de tout le personnel dans ces régions éloignées qui font face à des enjeux importants. Les besoins en éducation de ces communautés sont criants, alors que les services sont insuffisants, a-t-elle ajouté.

Nos demandes ont un impact sur les élèves, a-t-elle encore dit, en estimant que l’offre patronale était irrespectueuse. Selon elle, son offre est avant tout médiatique et il n’y a de sa part aucune volonté sérieuse de négocier.

Aussi présent lors de cette conférence de presse, Larry Imbeault, président de l’Association des employés du Nord québécois (AENQ-CSQ), a rappelé que la grève n’était pourtant pas ce que le syndicat aurait souhaité, mais 90 % des membres ont voté en sa faveur.

Il a souligné que les conditions de travail des allochtones et des Autochtones n'étaient pas les mêmes. Il a notamment évoqué une prime d’attraction-rétention dont ne bénéficie pas la majorité du personnel local, contrairement aux membres qui viennent du sud.

Si la personne vit en dehors d’un rayon de 50 km autour de l’établissement, elle a droit à une prime, ce qui n’est pas le cas pour les locaux, a-t-il mentionné.

Image d'un bâtiment.

L'école primaire Waapiinichikush, à Chisasibi fait partie de la Commission scolaire Crie. Photo: Marie-Laure Josselin

Photo : Radio-Canada / Marie

Par ailleurs, il a rappelé que les membres venant du sud pour s’installer au nord bénéficient de logements de fonction, tandis que les locaux doivent trouver leur propre logement, alors qu’il y a une réelle pénurie.

Nous aimerions que tout le monde puisse avoir des logements de fonction, mais nous avons conscience que cela représente un gros budget, alors nous demandons au moins une subvention au logement, a-t-il encore dit.

La présidente du Syndicat des professionnelles et professionnels des commissions scolaires de l'Ouest de Montréal (SPPOM), Carolane Desmarais, a souligné qu’au fil des rencontres, le cahier de demandes de son syndicat a évolué.

On a fait des efforts pour élaguer certaines de nos demandes, mais celles qui restent sont très importantes, c’est difficile de faire des compromis là-dessus, a-t-elle dit, en ajoutant que la balle est dans le camp du patronat.

Manque de ressources

Le manque de travailleurs sociaux et de psychologues a aussi été soulevé. On compte une seule psychologue qui travaille actuellement dans les écoles de Kativik. Combien y a-t-il de travailleurs sociaux? Deux pour tout ce territoire, a déploré Mme Desmarais.

Un bâtiment

Les bureaux administratifs de Kativik Ilisarniliriniq de Kuujjuaq.

Photo : Kativik Ilisarniliriniq / Jade Duchesneau-Bernier

Il faut absolument donner un coup de barre maintenant pour être en mesure d’attirer et de retenir du personnel professionnel pour œuvrer dans les écoles du Nunavik, a-t-elle encore plaidé.

Jean-Claude Major, président du SPPMSNO-CSQ, qui représente les professionnelles et professionnels de la Commission scolaire Crie, a quant à lui demandé moins de paternalisme, moins d’arrogance de la part du patronat dans ces négociations qu’il estime être un dialogue de sourds.

Contacté par Radio-Canada, le ministère de l'Éducation n'a pas souhaité commenter, compte tenu du processus de négociation.

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